Le pointillisme de Seurat ou le divisionnisme de Signac font partie des vastes branches des post-impressionnistes
Le pointillisme est une technique picturale consistant à utiliser de petites touches de couleur juxtaposées plutôt que des teintes plates. Georges Seurat, dans les années 1880, a fait de ce procédé un système, que Paul Signac a théorisé sous le nom de « divisionnisme ».
Selon les adeptes de la théorie pointilliste, lorsque le tableau est regardé à une certaine distance, les points de couleur ne peuvent être distingués les uns des autres et se fondent optiquement les uns aux autres. L'aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile. Certains décrivent le résultat comme plus brillant ou plus pur car le mélange est réalisé par l'œil et non par le pinceau.
Autour de Seurat se crée un petit groupe réunissant des adeptes de sa technique : ils créent la Société des artistes indépendants en 1884. On trouve aux côtés de Seurat, Paul Signac, Camille et Lucien Pissarro pour les plus célèbres.
Après la mort de Seurat en 1891, Paul Signac prend la tête du mouvement. Le divisionnisme, que défend Paul Signac, se base sur l'usage de couleurs pures et sur une théorie de la couleur et du contraste qui prétend qu'« il est peut-être facile de peindre plus lumineux […] mais en décolorant ; ou plus coloré, mais en assombrissant », et que ce procédé, seul, situe la couleur « au milieu du rayon qui, sur un cercle chromatique, va du centre — blanc — à la circonférence — noir. Et cette place lui assure un maximum de saturation, de puissance et de beauté ».
Le critique d'art Félix Fénéon défend ces travaux fortement ancrés sur un discours théorique comme un tachisme. Il emploie le terme de "néo-impressionnisme" en 1886 alors que Signac intitule son livre de 1899 : D'Eugène Delacroix au néo impressionnisme.
Le néo-impressionnisme, en opposition au mouvement contemporain du symbolisme, prétend être une « systématisation scientifique de l'impressionnisme » avec ses défenseurs. Il s'est diffusé rapidement en Belgique grâce à Émile Verhaeren et en Allemagne par Henry Van de Velde . Il prend fin dans les dernières années du xixe siècle, mais son influence se ressent par la suite chez les fauves jusqu'aux expressionnistes allemands