Hermès (Mercure chez les Romains) était le fils de Zeus et de Maia, l'aînée des Pléiades. Il fait partie des douze Olympiens. L'Hermès grec fut assimilé au dieu égyptien Toth, au Mercure des Romains. Les néoplatoniciens ont fait de lui, sous le nom d'Hermès Trismégiste, le dieu des Révélations.
Il avait les attributions les plus variées et portait divers surnoms,
correspondant à ces différentes fonctions :
Hermès Nomios ou Criophoros (dieu des Troupeaux);
Agétor, Hégémonios, ou Enodios (dieu des routes et des
carrefours) car il passait pour avoir débarrassé les chemins
de toutes les pierres gênantes qui étaient mises en tas (hermai);
Agoraios (dieu des marchés et du commerce);
Kerdôos (dieu du gain) ;
Logios (dieu de l'éloquence) ;
Argiphontes car il avait tué Argos aux cent yeux
Enagônios (dieu des concours) ;
Psychopompos, il est chargé de conduire les âmes des morts jusqu'au
Styx.
Il était le dieu du commerce, le gardien des routes et des carrefours,
des voyageurs, des voleurs, le conducteurs des âmes aux Enfers et le
messager de Zeus et des dieux..
Le caducée insigne des messagers et des hérauts.Le pétase, chapeau à large bord, symbole des commerçants et des voyageurs. Les sandales ailées rappellent qu'il était le messager des dieux.
Dieu populaire, il avait des autels dans la plupart des pays grecs qui étaient
à l'origine de simples bornes (herma signifie borne) qui marquaient
les carrefours ou les limites de propriété. Presque partout,
on célébrait, en son honneur, des hermai, fêtes des gymnases
et des éphèbes. Plus tard, à Délos, à Rhodes,
à Cos, se constituèrent, sous son patronage, des corporations
de marchands, nommées hermaïstes.
Hermès est très souvent présent dans les mythes mais
il apparaît comme un personnage secondaire, messager des dieux. Toutefois
il a le premier rôle dans les légendes de son enfance.
Une enfance prometteuse
D'après la légende arcadienne, Hermès était né
en Arcadie le quatrième jour du mois (jour qui lui resta consacré
par la suite) dans une grotte du mont Cyllène où Zeus venait
régulièrement et en cachette d'Héra, rendre visite à
Maia, fille d'Atlas
A peine né, il savait déjà parler et marcher.
Après s'être débarrassé de ses langes, il sortit
de la grotte et attrapa une tortue qu'il vida consciencieusement car il voulait
fabriquer une lyre mais il lui manquait de quoi à faire les cordes.
il alla donc en Thessalie où Apollon gardait les troupeau d'Admète
et lui déroba une partie de son troupeau (de 50 à 100 bêtes
selon les auteurs) alors qu'Apollon discutait avec Hyménaeos, et négligeait
ses devoirs de pasteur.
Ayant entouré ses pieds avec des feuillages, il attacha une branche
à la queue des animaux (selon d'autres, il les chaussa de sabots inversés)
pour que nulle trace ne trahisse son larcin, Il les emmena à travers
la Grèce, jusque à Pylos pour les cacher dans une caverne. Toutefois
près de Ménale il fut surpris par un vieillard du nom de Battos
dont il acheta le silence en lui promettant un boeuf en récompense.
Puis il sacrifia deux bêtes aux douze grands dieux de l'Olympe ( lui
compris bien entendu) et retourna vers la grotte du mont Cyllène après
avoir brûlé le reste des carcasses.
Il tendit sur la carapace de la tortue les cordes fabriquées avec les
boyaux des boeufs sacrifiés. Dans une autre version il utilisa des
boyaux de moutons.
La première lyre était fabriquée.
Ensuite il retourna sagement dans son berceau.
Apollon qui avait découvert le vol partit à la recherche de
ses bêtes et en cours de chemin il rencontra Battos qui d'abord ne voulut
rien dire. Alors Apollon lui promit deux boeufs en échange d'informations
pour localiser son voleur.
Battos ne sut pas garder le silence ce qu' Hermès lui fit payer un
peu plus tard en le pétrifiant.
Après avoir fouillé toute la grotte en vain, Apollon questionna
le bébé qui jura qu'il ne savait même pas ce qu'était
une vache. Alors Apollon décida de l'emmener chez son père.
Les explication fournies par le bambin semblaient très confuses et
Zeus n'eut plus de doute lorsqu'il vit Hermès dérober prestement
l'arc et les flèches d'Apollon. Le dieu des voleurs était né.
Zeus était content de son fils mais il lui ordonna de restituer ses
larcins.
Apollon était très intrigué par la lyre qui donnait des
sons fabuleux, alors Hermès lui proposa de l'échanger contre
les animaux qu'il lui avait dérobés. Le dieu du commerce était
né.
Après s'être déguisé en Arès, il alla voir
Héra qui, abusée, le pris sur ses genoux et lui donna le sein;
ainsi il n'encourut jamais le courroux qu'elle réservait aux rejetons
adultérins de son mari volage.
Plus tard, Hermès, qui gardait le troupeau qu'il avait acquis précédemment
inventa la flûte.
Apollon désira lui acheter ce nouvel instrument de musique et pour
cela il lui offrit une houlette d'or (qui allait devenir un peu plus tard
le caducée, les serpents seraient apparus alors qu'il essayait d'en
séparer deux) Hermès fut d'accord pour cet échange mais
demanda en plus quelques leçons sur la divination faite à l'aide
de petits cailloux.
Zeus qui était ravi d'avoir un fils si débrouillard le nomma
son messager personnel mais d'autres dieux eurent recours à ses services.
Ses autres exploits
Il avait eu aussi de nombreuses aventures amoureuses aussi bien avec des déesse que des mortelles :
Hermès est représenté par un grand nombre de monuments.
On lui donna d'abord la forme d'une borne ou d'un poteau, surmontés
d'une figure barbue. Mais en même temps se constituait un type archaïque,
qui donnait à Hermès la physionomie d'un homme barbu, aux formes
viriles, à la chevelure ceinte d'une bandelette, vêtu d'un chiton
et d'une chlamyde, coiffé d'un pilos de feutre ou d'un chapeau plat
à bords courts, avec un caducée en main et des ailettes aux
pieds.
Tel se présentait le dieu dans les groupes de l'Hermès Criophore,
exécutés par Onatas et par Kalamis, tel Nous le voyons sur des
vases archaïques et les bas-reliefs de Thasos (Louvre). Vers la fin du
V siècle apparaît un type nouveau, fixé définitivement
par le célèbre Hermès de Praxitèle, qui a été
retrouvé à Olympie : le dieu devient un jeune homme aux formes
élancées.
Parmi les principales statues antiques, on peut citer encore : au Vatican,
Hermès avec une lyre à ses pieds; au musée de Florence,
une statue d'Hermès devant une flûte.
Au Vatican, la statue connue sous le nom d'Antinoüs du Belvédère
est, en réalité, une des plus belles statues d'Hermès.
Le musée de Naples possède une statue en bronze d'Hermès
au repos avec des ailes aux pieds.
Source : Le grenier de Clio