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Du 5 au 14 septembre 2025 |
La 51e édition du Festival du Cinéma
Américain de Deauville est présidée Golshifteh Farahani. Elle est entourée de Thomas Cailley, Eye Haïdara, Katell Quillévéré, Philippine Leroy-Beaulieu, Vincent Macaigne, Benjamin Millepied, Emilie Tronche.
Jean-Pascal Zadi est le président du Jury de Le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation. Il est entouré de Suzy Bemba, Julien Colonna, Bilal Hassani et Anaïde Rozam.
Sur les trois jours, du vendredi 12 au dimanche 14, j'ai pu voir 11 des 13 films de la compétition, le très décevant Nouvelle vague de Linklater et le documentaire engagé Orwell 2+2 = 5 de Raoul Peck.
Mes deux films préférés sont The Chronology of Water de Kristen Stewart et In transit de Jaclyn Bethany. Bien aimé aussi Eleanor The Great de Scarlett Johansson, Rebuilding de Max Walker-Silverman et The new West de Kate Beecroft.
La compétition, ouverte aux premiers films de fiction de réalisateurs américains indépendants des grands studios pour leur production, permet d'avoir un assez large panorama des tendances émergentes tant au niveau des thématiques que de la mise en scène. L'attention aux lieux de tournage où s'ancre le scénario est une caractéristique fréquente chez les jeunes réalisateurs-trices. C'est le cas de la piscine dans The Plague, Grand prix, qui a aussi probablement été récompensé la bande-son et le choix d'un souffre douleur qui ne se laisse pas faire. Cette mise en scène assez voyante, il la partage avec I live here now, The end de Joshua Oppenheimer. Ces lieux peuvent être en le ranch brûlé ou le campement des relogés après l'incendie, voir la bibliothèque fermée mais qui laisse son wifi à disposition pour les plus pauvres Rebuilding. Le ranch est aussi le lieu d'épanouissement d'enfants abandonnés par leurs parents dans The new west .
La solitude des enfants et adolescent reste le thème prédominant. Ils doivent faire face à des parents trop occupés (Eleanor The Great, The Plague , Olmo), largués (Omaha, Sovereign), incestueux (The Chronology of Water). Rebuilding et The new West proposent néanmoins une voie de réconciliation entre enfants et parents.
Cette 51e édition comprend 13 films en compétition, des films en première française, des documentaires
Pour la première fois de son histoire, le Festival du Cinéma Américain de Deauville consacre une rétrospective aux films américains d’Alice Guy, en mettant à l’honneur une réalisatrice visionnaire, trop longtemps restée dans l’ombre. Le programme de cette rétrospective est composé de six courts métrages, représentant un total de 1h11 de projection qui seront présentés par Véronique Le Bris, fondatrice du prix Alice Guy et autrice de la récente biographie Alice Guy : Roads Leads Home (1911, 11’) ; Mixed Pets (1911, 11’) ; Greater Love Hath No Man (1911, 10’) ; The Girl In The Arm-Chair (1912, 10’) ; The Sewer (1912, 15’) ; Officer Henderson (1913, 14’).
Invitée d’honneur : Kim Novak
hommage à Paul Newman, un centenaire sous le signe du cinéma et de l’engagement. Acteur de légende, réalisateur respecté, pilote passionné et philanthrope infatigable, Paul Newman (1925 - 2008) incarne l’élégance rare de ceux qui ont su conjuguer célébrité et engagement. Pour célébrer la mémoire d’un homme d’exception, le Festival de Deauville organise une cérémonie en son honneur le mercredi 10 septembre, en présence de sa fille, Clea Newman. Plusieurs des films ayant jalonné sa carrière sont également présentés à cette occasion pendant le Festival.
Focus – Gregg Araki : Trilogie Teenage Apocalypse. Au mitan des années 90, la trilogie Teenage Apocalypse consacre Gregg Araki comme un cinéaste culte et un chef de fil du “New Queer Cinéma” américain. Les trois longs métrages qui la composent, Totally F***ed Up (1993), The Doom Generation (1995) et Nowhere (1997) font exploser les conventions du cinéma hollywoodien traditionnel par leur flamboyance vi- suelle et le nihilisme post-moderne de son auteur. Avec pour fils conducteurs la ville de Los Angeles et l’acteur James Duval, ces trois films dressent un portrait halluciné de la jeunesse américaine des années 90 : désenchantée, hypersexualisée, perdue dans un monde saturé d’images, attirée par la drogue et la mort.
Nouvel Hollywood – Zoey Deutch. Révélée dans des œuvres fortes et éclectiques telles que Le dernier jour de ma vie de Ry Russo-Young, Retour à Zombieland de Ruben Fleischer, Flower de Max Winkler, la série The Politician de Ryan Murphy, Everybody Wants Some!! de Richard Linklater, les comédies romantiques à succès Petits coups montés de Claire Scalon et L’Arnaqueuse de Tanya Wexler, ou encore le thriller élégant The Outfit de Graham Moore. Parmi ses autres films récents figurent Juré n°2 de Clint Eastwood, où elle donne la réplique à Nicholas Hoult et Toni Collette, ainsi que Not Okay de Quinn Shephard et Une bague pour deux de Daryl Wein, deux films dont elle a également assuré la production exécutive. Deutch a également fait ses débuts à Broadway l'automne dernier dans le rôle d'Emily Webb dans Our Town. À cette occasion, l’actrice présente en avant-première le nouveau long métrage de Richard Linklater, Nouvelle Vague où elle campe la star américaine Jean Seberg.
After This Death de Lucio Castro (Première française). Avec : Mia Maestro (Isabel), Lee Pace (Elliott), Gwendoline Christie (Alice), Rupert Friend (Ted). 1h36.
Après une liaison passionnelle avec un mystérieux chanteur, une femme doit composer avec ses désirs les plus intimes et sa quête de sens. Lorsque ce dernier disparaît sans laisser de trace, elle se retrouve prise en étau entre des fans toxiques et ses projections d’un avenir fantasmé.
Eleanor The Great () de Scarlett Johansson (1er film, 19 novembre 2025 en salle). Avec : June Squibb (Eleanor Morgenstein), Erin Kellyman (Nina), Chiwetel Ejiofor (Roger), Jessica Hecht (Lisa). 1h38.
Eleanor Morgenstein, 94 ans, tente de reconstruire sa vie après la mort de sa meilleure amie. Elle retourne à New York après avoir vécu en Floride pendant des décennies. Là sur l’insistance de sa fille, elle participe à un groupe de parole dans une institution juive ; piégée par l’amabilité des participants, elle raconte comme étant son histoire, celle de son amie rescapée des camps.
Comédie américaine bien huilée qui relève le défi d'avoir une héroïne de 94 ans. Son acuité intellectuelle, sa sociabilité en font un personnage attachant . Dommage que le sujet du mensonge que l'on commet pour la bonne cause serve le discours, concernant deux personnages secondaires, sur une acceptation du deuil qui passe par un partage du chagrin . Heureusement, la scène finale revient à son sujet principal.
I live here now ( ) de Julie Pacino (1er film - Première française). Avec : Madeline Brewer (Lillian), Sheryl Lee (Martha), Lucy Fry (Rose), Matt Rife (Travis). 1h50.
Une femme se retrouve piégée dans un hôtel, où les échos violents de son passé prennent vie.
N'est pas Dario Argento qui veut, les aspects formels maniéristes ne masquent guère la vacuité du propos.
In transit () de Jaclyn Bethany (Première française). Avec : Jennifer Ehle (Ilse), Alex Sarrigeorgiou (Lucy), François Arnaud (Tom), Theodore Bouloukos (Garry). 1h25.
Dans une petite ville du Maine, une jeune barmaid sans histoire accepte de poser pour une peintre en pleine crise existentielle venue se ressourcer dans le cadre d’une résidence d’artiste. Cette rencontre inattendue va pousser les deux femmes à remettre en question leur vision du bonheur et de la vie.
C'est personnellement mon Grand prix. L'opposition entre deux femmes, l'une qui se cherche et l'autre qui veut que tout reste semblable, se fait d'abord à l’avantage de la jeune barmaid, réconfortée par ses études anciennes d’archéologie de la permanence de l'humanité et qui s’accroche à ses petits objets, le métier qu’elle a repris de son père, sa vie de couple et son lac gelé où elle aime patiner. La peintre, qui connaît des difficultés personnelles, un fils qui s’éloigne, un mari quia demandé le divorce, un refuge facile dans l'alcool et artistiques retrouve garce à al jeune femme un nouveau rapport au réel mais c'est elle qui achève le tableau, seule. Les deux femmes se rapprochent une courte nuit mais alors que la femme peintre poursuit sa quête dorénavant avec succès, la jeune barmaid ne parvient pas à quitter son lac où elle patine en cercle.Belle utilisation de la référence à la peintre Clara Peeters, auteure d’autoportraits dissimulés dans les reflets.
Lurker () de Alex Russell (1er film - Première française). Avec : Théodore Pellerin (Matthew), Archie Madekwe (Oliver), Havana Rose Liu (Shai), Sunny Suljic Rôle (Jamie). 1h40.
Un employé infiltre le cercle intime d'un artiste en pleine ascension et cherche à s'imposer à tout prix.
Sur la trame de The servant de Losey ou de Eve, puisqu'il s'agit du milieu du spectacle, un homme prend le pouvoir sur un autre dont il envie le statut social.
Olmo () de Fernando Eimbcke (Première française / Prix du jury). Avec : Aivan Uttapa (Olmo), Melanie Frometa (Nina).
Olmo, 14 ans, s'occupe de mauvaise grâce de son père atteint de sclérose en plaques. Le soir où il doit retrouver sa jolie voisine, Nina Sandoval, dans une fête, il abandonne son père à sa souffrance.
Olmo sort de son égoïsme au cours d'une soirée mouvementée. Le train passant plusieurs fois parallèlement au déplacement d'Olmo dans un bruit assourdissant sert de métaphore à sa course égoïste. Il reviendra à la raison grâce à son ami.
Omaha () de Cole Webley (1er film - Première française / Prix du jury). Avec : John Magaro (Le père), Molly Belle Wright (Ella), Wyatt Solis (Charlie), Talia Balsam (Edie, l'infirmière d'Omaha). 1h23.
Après une tragédie familiale, les frères et sœurs Ella et Charlie sont réveillés à l'improviste par leur père et emmenés à traverser le pays, découvrant un monde qu'ils n'ont jamais vu auparavant.
On n'apprend que par les cartons de fin le pourquoi de la destination du road-movie. Omaha est la plus grande ville du Nebraska. L'Assemblée de cet Etat adoptait en février 2018 une loi permettant aux mères en difficulté d'abandonner leurs enfants. Les parlementaires espéraient réduire le nombre d'avortements en proposant un refuge aux parents en détresse. Nul ne serait poursuivi pour avoir laissé un "enfant" dans un hôpital de l'Etat. La loi est entrée en vigueur le 18 juillet. En novembre, 35 enfants avait été abandonnés par leurs parents ou leur tuteur légal. Mais, loin des nouveau-nés que la loi était censée viser, ce sont des adolescents que l'on adépose dans les hôpitaux. Depuis la loi a été révisée. Ce road-movie tient grâce à l'interprétation de la jeune Molly Belle Wright.
Rebuilding () de Max Walker-Silverman (1er film - Première française, 17 décembre 2025 en salle). Avec : Josh O'Connor (Dusty), Lily LaTorre (Callie-Rose), Meghann Fahy (Ruby), Kali Reis (Mila), Amy Madigan (Bess). 1h35.
Dans l’Ouest américain, dévasté par des incendies ravageurs, Dusty voit son ranch anéanti par les flammes. Il trouve refuge dans un camp de fortune et commence lentement à redonner du sens à sa vie. Entouré de personnes qui, comme lui, ont tout perdu, des liens inattendus se tissent. Porté par l’espoir de renouer avec sa fille et son ex-femme, il retrouve peu à peu la volonté de tout reconstruire.
Sovereign () de Christian Swegal (1er film - Première européenne). Avec : Nick Offerman (Jerry Kane), Jacob Tremblay (Joe Kane), Dennis Quaid (John Bouchart), Terry J. Nelson (Deputy Hal),l Bobby Gilchrist (Mr. Friedman), Kezia DaCosta (Candace Jeffers), Megan Mullally (Beverly), Ruby Wolf (Jess Bouchart). 1h40.
Une chasse à l'homme est organisée par le chef de la police contre un père et son fils qui s'identifient comme des citoyens souverains (Sovereign Citizens), un groupe d'extrémistes anti-gouvernementaux.
The chronology of water () de Kristen Stewart (1er film, Prix de la Révélation / en salle le 15 octobre 2025). D'après le roman autobiographique de Lidia Yuknavitch. Avec : Imogen Poots (Lidia), Thora Birch (Claudia), Tom Sturridge (Devin), Jim Belushi (Ken Kesey). 2h08.
Ayant grandi sous la domination d'un père incestueux et violent et d'une mère silencieuse, la jeune Lidia parvient à s'extraire de cet environnement en s’inscrivant à l'université contre la volonté de son père grâce à ses performances en natation. Là, traumatisée, elle s'abandonne au sexe, à l'alcool et la drogue dont Philip, son petit ami puis son mari, n'arrive pas à la sortir. Enceinte, elle trouve refuge chez sa sœur ainée, Claudia, qui avait fui plus tôt sa famille. Le bébé est mort né. Lidia s'inscrit de nouveau en littérature. La participation à un atelier d'écriture lui permet d'avoir confiance en ses capacités mais les premiers succès ne suffisent pas. Pas plus qu'un second mariage. Après un accident sous l'emprise de l'alcool où elle percute une conductrice enceinte, Lidia se soumet à des travaux d'intérêt général et devient professeure de littérature. Peu à peu, les mots lui offrent une liberté inattendue…
En plusieurs chapitre (Bleu, Humidité, De l'autre côté de la noyade...), le film prend le temps de décrire le long parcours vers la lumière de Lidia, fait de multiples tentatives pour sortir d'un passé terrifiant avec des rechutes inhérentes aux traumatismes subis. L'écriture lui permet de remodeler des séquences du passé pour l'apprivoiser. C'est cette forme qu'explore le film à savoir retrouver dans le passé de quoi échapper à une sensation totalement cauchemardesque; d'où cette fragmentation des séquences, le montage éclaté et le motif de l'eau qui dilue le sang et permet en s'immerger tout à la fois pour fuir et se laver du passé. Les décadrages fréquents sont aussi une façon de ne pas figer le souvenir, de lui laisser un hors champ, un complément comme une pièce d'un puzzle à reconstituer pour échapper à la mort. Dans un premier temps, seule la voix off permet d'unifier ces fragments d'une horreur qui paraît impossible à appréhender. "Face à la violence masculine, les enfants s'attachent à leur rêve (ou parfois à de simples cailloux trouvés) mais les femmes n'ont rien" dit-elle. Elle apprend à reformuler les fragments du passé en alternant ombre et lumière ; elle le fait à sa manière en essayant de retrouver un père qu'elle aurait pu aimer ; celui qui fut artiste, athlète, enfant, celui qui lui apprit à faire du vélo. Reconquête des corps à l'aide des mots.
The end de Joshua Oppenheimer (Première française). Avec : Tilda Swinton (La mère), George MacKay (Le fils), Moses Ingram (La fille), Michael Shannon (Le père), Bronagh Gallagher (L'ami), Tim McInnerny (Le majordome). 2h28.
Une comédie musicale sur la dernière famille humaine.
The new West (East of Wall) () de Kate Beecroft (1er film - Première française, 29 avril 2026 en salle). Avec : Porshia Zimiga, Tabatha Zimiga (Elles-mêmes), Scoot McNairy (Roy Waters), Jennifer Ehle (Tracey), Jesse Thorson (Jesse). 1h37.
Tabatha vit dans son ranch au cœur des Badlands, les grandes plaines du Dakota du sud. Malgré des difficultés financières, elle accueille des adolescents rebelles et leur transmet sa passion pour les chevaux, qu’elle dresse avec eux, leur enseignant la magie et la grâce du rodéo. Ensemble, ils réinventent l’ouest américain.
Traumatismes racontes par la voix off sur des images mentales de la chevauchée dans des badlands, paysages creusés par la pluie, menaçant de s'effondrer. Acheter propriétaire, le ranch et la fille. Ne pas causer d'autres erreurs en tentant de réparer les siennes. Rodéo et courses plus Tik ttok, retrouver une économie réelle de 2500 a 20 000. Trouver les bons clients.
The plague () de Charlie Polinger (1er film / Grand Prix) Avec : Joel Edgerton (Daddy Wags), Everett Blunck (Ben), Elliott Heffernan (Tic Tac), Kenny Rasmussen (Eli). 1h35.
Dans un camp de water-polo pour garçons, un adolescent de douze ans est marginalisé par ses camarades selon une tradition cruelle qui veut que l’un d’eux soit dit porteur d’une maladie qu’ils appellent « La Peste ». Alors que frontière entre le jeu et la réalité devient de plus en plus floue, il commence à craindre que la blague ne cache quelque chose de réel.
BUGONIA de Yorgos Lanthimos
FORGE de Jing Ai Ng
L‘INTERMEDIAIRE de David Mackenzie
LE SON DES SOUVENIRS d’Olivier Hermanus
LES LUMIERES DE NEW YORK de Lloyd Lee Choi
LIBRE ECHANGE de Michael Angelo Covino
Left-handed girl de Shih-Ching Tsou. Avec : Janel Tsai (Shu-Fen), Nina Ye (I-Jing), Shih-Yuan Ma (I-Ann), Blaire Chang (Xiao -hong), Brando Huang Rôle (Johnny). 1h39.
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Shu-Fen, une mère célibataire et ses deux filles I-Ann, dans la vingtaine, et I-Jing, huit ans, arrivent à Taipei. Elles s'installent dans un appartement qui leur avait semblé plus grand lorsqu'elles l'avaient loué sur internet. Shu-Fen avait aussi pris contact pour louer un emplacement sur le très fréquenté marché de nuit de la ville pour y installer quelques tables pour vendre sa cuisine traditionnelle. I-Ann en veut à sa mère d'être revenue à Taipei pour s'occuper de son père agonisant d'un cancer à l'hôpital et qui les a non seulement abandonnées mais ruinées avec ses dettes. Elle la méprise de gagner si mal sa vie alors qu'elle affirme s'en tirer mieux comme vendeuse de noix de bétel dans un petit magasin de la ville. Elle s'occupe aussi de I-Ann qu'elle conduit et va chercher à l'école sur son scooter.
Shih-ching Tsou et Sean Baker collaborent depuis Take out (2004) dont ils ont cosignés le scénario et la réalisation. Shih-ching Tsou va ensuite produire Scarlet (2012), Tangerine (2015), The Florida Project (2017) et Red Rocket (2021). Cette fois, c'est Sean Baker qui est le coscénariste et le monteur de Left-Handed Girl mais c’est Shih-ching Tsou qui a trouvé les acteurs, réuni l’équipe technique et évidemment mis en scène. Comme dans leurs films précédents, la précarité et les difficultés financières ne sont jamais loin mais aussi l'énergie pour tenter de s'en sortir avec l'installation d'une atmosphère parfois irréelle dans une histoire sociale.
Nouvelle vague de Richard Linklater. Avec : Guillaume Marbeck (Jean-Luc Godard), Zoey Deutch (Jean Seberg), Aubry Dullin (Jean-Paul Belmondo), Bruno Dreyfürst (Georges de Beauregard), Matthieu Penchinat (Raoul Coutard), Benjamin Clery (Pierre Rissient), Frank Cicurel (Raymond Cauchetier), Adrien Rouyard (François Truffaut), Antoine Besson (Claude Chabrol), Jodie Ruth-Forest (Suzanne Schiffman), Paolo Luka-Noé (Francois Moreuil), Jade Phan-Gia (Phuong Maittret), Jonas Marmy (Jacques Rivette), Côme Thieulin (Eric Rohmer). 1h46.
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En 1959, Godard enrage de ne pas être à Cannes pour la projection des 400 coups. Il vole l'argent nécessaire au voyage dans la caisse des Cahiers alors que Jacques Rivette et Eric Rohmer sont eux contents d'écrire. Une fois le triomphe cannois du film de Truffaut, Godard se retrouve le seul de ses amis à ne pas avoir tourné. Il propose un scénario à Georges de Beauregard qui lui impose un scénario de polar écrit par Truffaut. Avec Claude Chabrol balancé à un poste de supervision technique cela permettra d'inscrire Godard dans la lignée des films à petits budgets qui font le succès de la nouvelle vague...
Le film se réduit à une succession de vignettes. Elles sont amorcées par un gros plan d'un acteur dont la ressemblance avec un personnage célèbre ayant concouru au film de 1961 est soulignée par le nom de celui-ci en grosses lettres blanches. Chacune de ses séquences est ponctuée par un bon mot de Godard que le film admire de bout en bout. Les photographies emblématiques prises lors du tournage par Raymond Cauchetier sont reproduites à l'image.
Dans ce musée Grévin pour cinéphiles, n'existe que l'idylle naissante entre Seberg et Belmondo que le film ne creuse pas, se contentant, dans ses cartons finaux, d'indiquer le divorce prochain de l'actrice.
SUPER GRAND PRIX de Waldemar Fast
THE ASTRONAUT de Jess Varley
THE MASTERMIND de Kelly Reichardt
THE SUMMER BOOK de Charlie McDowell
TRAIN DREAMS de Clint Bentley
VIE PRIVEE de Rebecca Zlotowski
A 2000 METRES D’ANDRIVKA de Mstylav Chernov
ANDRE IS AN IDIOT de Tonny Benna
HOLDING LIAT de Brandon Kramer
LOWLAND KIDS de Sandra Winther
ORWELL 2+2 = 5 de Raoul Peck
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1949. George Orwell termine ce qui sera son dernier mais plus important roman, 1984. Le film plonge dans les derniers mois de la vie d’Orwell et dans son œuvre visionnaire pour explorer les racines des concepts troublants qu’il a révélés au monde dans son chef-d’œuvre dystopique : le double discours, le crime par la pensée, la novlangue, le spectre omniprésent de Big Brother… des vérités sociopolitiques qui résonnent encore plus puissamment aujourd’hui.
Montage parallèle entre les principaux passages du roman 1984, illustré par les films ; La vie de George Orwell, illustré par photos de famille, le film orwell jurga, et les lettres écrites des photos de lui malade ; les réalisations contemporaines de ce qui avait été prédit ; des photos de personnes fières se dressant contre les injustices.
Le film joue à plein sur l'effet de sens produit par le montage parallèle : ce qui était prédit comme un cauchemar par Orwell en 1949 a fini par arriver : plus d'accord sur les faits (2+2=5) ce qui permet toutes les manipulations.
VIKTOR d’Olivier Sarbil
WHY WE DREAM de Meredith Danluck