Binka Zhelyazkova

(1923-2011)
9 films
   
   
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Binka Zhelyazkova nait le 15 juillet 1923 . Elle est diplômée de l'Institut du théâtre de Sofia en 1956 et travaille brièvement comme assistante réalisatrice aux studios de cinéma de Sofia "Boyana" avant de réaliser son premier long métrage, La vie s'écoule silencieusement en 1957. Ce film est réalisé en collaboration avec son mari, le scénariste Hristo Ganev, avec qui elle travaille sur plusieurs de ses films. Le film explore la vie des anciens combattants partisans maintenant au pouvoir et critique le régime communiste de Bulgarie. Le Parti communiste bulgare interdit par décret le film pendant 30 ans qui ne sort ainsi en salle qu'en 1988. C'est le début de la relation complexe de Binka Zhelyazkova avec le régime.

Au cours de sa carrière, Zhelyakzova a réalisé sept longs métrages et deux documentaires. Membre active du mouvement de jeunesse antifasciste pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est rapidement désillusionnée par les réalités de l'après-guerre, qui n'avaient plus grand-chose à voir avec ses idéaux. Son travail refléte ses luttes et quatre de ses neuf films ont été interdits de distribution et n'ont atteint le public qu'après la fin du régime.

Le sort de Le ballon attaché, un film innovant et très stylisé, qui montre la puissance de l'imagination de Binka et son potentiel en tant que réalisatrice, a pourtant particulièrement handicapé sa carrière. Après son succès à l'Exposition de 1967 à Montréal, le film est perçu comme une insulte au chef du parti, lorsque dans l'une des scènes, un groupe de villageois soulève un âne dans les airs. Encore une fois, le parti communiste publie un décret pour que le film ne sorte pas en salle. Le même sort a rencontré les deux films documentaires Lice i opuko (1981) et The Bright and Nani-na (1981), sur les femmes en prison, un regard arrière et sans compromis sur le traitement des femmes dans la société socialiste, qui n'ont jamais été rendus publics. .

Malgré ses difficultés en Bulgarie, ses films ont remporté de nombreux prix à l'étranger. Nous étions jeunes (1961) a reçu le prix d'or au 2e Festival international du film de Moscou en 1962. Le ballon attaché (1967) a connu un succès à l'Expo de 1967 à Montréal. Leur dernière parole (1973) dont elle a également écrit le scénario était en compétition au Festival de Cannes 1974 . Son film de 1977,La piscine, a été présenté au 10e Festival international du film de Moscou où il a remporté le prix d'argent.

Dans les années 1980, Binka Zhelyazkova devient directrice de la section bulgare de Women in Film, une organisation créée en 1989 après la conférence internationale des femmes dans le cinéma, KIWI, à Tbilissi, en Géorgie. Elle a cessé de faire des films après 1989, qui a coïncidé avec la chute du régime communiste en Bulgarie. Pendant un certain temps après cela, elle est restée active dans l'organisation Women in Film, mais s'est rapidement retirée complètement de la vie publique, jusqu'à son décès en 2011

Depuis 2007, un regain d'intérêt s'est manifesté pour le travail de Zhelyazkova, principalement en raison du documentaire Binka: To Tell a Story About Silence de la cinéaste bulgare basée à New York Elka Nikolova. Le style de Binka Zhelyazkova a été influencé par le néo-réalisme italien et la Nouvelle Vague française, ainsi que par le cinéma russe. L'imagerie poétique et métaphorique de ses films a souvent incité les critiques à la comparer à Federico Fellini et Andrey Tarkovski. Son style de réalisation ainsi que son perfectionnisme et son non-conformisme lui ont valu le label "la mauvaise fille du cinéma bulgare". Malgré les nombreuses interruptions, son travail reflète toujours ce qui se passe dans le monde à l'époque : le culte de la personnalité et le soulèvement hongrois de 1956, la guerre du Vietnam et les vagues de protestations qui déferlent sur de nombreux pays dans les années 1960, le mouvement féministe dans les années 1970 et 1980, et la stagnation des dernières années du socialisme.

1961 Nous étions jeunes
(A byahme mladi). Avec : Dimitar Buynozovv (Dimo), Rumyana Karabelova (Veska), Lyudmila Cheshmedzhieva (Tzveta), Georgi Georgiev-Getz (Mladen). 1h50.

Bulgarie, 1941. Des jeunes gens ordinaires, qui appartiennent à la ligue de la jeunesse ouvrière, organisent un commando de résistants contre les forces nazies. Alors que les préparatifs d’un attentat se précisent, Veska, qui vient d’intégrer le groupe, et Dimo s’attirent mutuellement. Mais l’étau se resserre autour de leur groupe. Comment protéger son innocence et sa capacité d’aimer dans une situation où chaque instant, chaque geste, chaque regard peut vous perdre ?

   
1967 Le ballon attaché
(Privarzaniyat balon). Avec : Georgi Kaloyanchev (Paysan) Grigor Vachkov (L'homme au pain), Ivan Bratanov, Georgi Georgiev-Getz (Paysans). 1h38.

Un gros ballon volant arrive au-dessus d’un village et attire l’attention des paysans. D’abord effrayés par cet objet apparemment venu de nulle part, ils sont bientôt fascinés par sa beauté et une enviable liberté de mouvement. Et ils projettent bientôt sur lui tous les fantasmes, attentes et espérances que des vies dans le dénuement peuvent susciter… Ils décident de le suivre et de le capturer, mais le ballon s’avère indocile..

   
1973 Leur dernière parole
(Poslednata duma). Avec : Tzvetana Maneva (Uchitelkata), Emilia Radeva (Shivachkata), Iana Guirova (Ana), Aneta Petrovska (Chernata Maria). 1h58.

En Bulgarie, six femmes sont faites prisonnières à cause de leur engagement contre le fascisme. Elles supportent sans broncher les humiliations qu'on leur inflige en attendant leur exécution.

   
1977 La piscine
(Baseynat). Avec : Kosta Tsonev (Apostol), Yanina Kasheva (Bella), Kliment Denchev (Bufo), Tzvetana Maneva (Dora). 2h28.

Apostol, un architecte de plus de quarante ans, rencontre par hasard Bella dans une piscine le soir de la fête de fin d'études.

   
1980 Le grand bain de minuit
  (Golyamoto noshtno kapane). Avec : Yanina Kasheva (Ninel), Malgorzata Braunek (Zana), Tanya Shahova (Lora), Lyuben Chatalov (Stoyan). 2h24.

Des amis de différentes générations, exerçant des professions différentes, passent chaque année ensemble leurs vacances d'été au bord de la mer. Ils se connaissent très bien. À tel point que l'ennui devient inévitable. C'est l'ennui qui les incite à jouer à un jeu dangereux...

   
1988 Noshtem po pokrivite
Téléfilm. Avec : Todor Kolev (Kosta Rashkov), Delyana Hadzhiyankova (Malkata Nadezhda), Stanka Kalcheva (Golyamata Nadezhda), Tzvetana Maneva (Diyana Peeva).2h30.

Deux filles portant le même nom - Nadezhda (Espoir) - vivent dans le même appartement. La grande Nadezhda est isolée des autres personnes. Elle n'a d'autres aspirations que d'épouser un homme beaucoup plus âgé qu'elle. Avec le temps, elle se rendra compte qu'il s'agit de son père, que sa mère cache. Une petite Nadezhda est tout le contraire de la grande Nadezhda. Elle vit pour les autres. Prends soin de grand-père. Elle s'oppose à la grossièreté et à la méchanceté. Petit à petit, les deux filles changent de place.

   
1988 La vie s'écoule silencieusement
(Zhivotut si teche tiho...). Coréalisé avec Hristo Ganev. Avec : Bogomil Simeonov (Zhelyo), Georgi Georgiev-Getz (Petko), Emilia Radeva (Sheli), Ivan Bratanov (Vankata), Dimitar Buynozov (Pavel), Ivanka Dimitrova (Lyuba). 2h00.

Tourné en 1957, le film explore la vie d'un groupe de partisans après le triomphe de la révolution socialiste et critique le régime communiste de Bulgarie avec ces anciens combattants partisans maintenant au pouvoir. Le Parti communiste bulgare interdit par décret le film pendant 30 ans qui ne sort ainsi en salle qu'en 1988.

   
1990 Lice i opuko
Les questions fondamentales de la vie humaine sur la culpabilité, le repentir et la rédemption sont posées dans les deux essais documentaires - sur le chagrin des femmes de la prison de Sliven qui donnent naissance à leurs enfants derrière les barreaux.
   
1990 Nani-na
Les questions fondamentales de la vie humaine sur la culpabilité, le repentir et la rédemption sont posées dans les deux essais documentaires - sur le chagrin des femmes de la prison de Sliven qui donnent naissance à leurs enfants derrière les barreaux.