Ce film met en scène quatre témoignages, écrits dès 1945. Ils décrivent le mode opératoire d’Auschwitz en tant que complexe concentrationnaire ainsi que l’itinéraire des victimes dans le processus de destruction mis en œuvre dans les différents sites.

Pour Robert Wats : "Le détenu surmené, sous alimenté, insuffisemment protégé du froid, maigrit de quinze vingt trente kilos, il tombe à quarante kilo voir trente et vingt-huit kilos. La survie est de deux à trois mois. Après ce temps, il devient squelettique. Il devient un musulman selon l'expression du camp. En tirant sa mince couverture sur sa tète fléchie en avant, il ressemblait à un musulman en prière. Il est impossible d'oublier comment avec quel dédain les SS et certains détenus bien nourris traitent ces malheureux de musulman ces malheureux interpellent le médecin n'est-ce pas docteur que je ne suis pas encore un musulman. Le plus souvent ils connaissent leur état et disent : "me voici musulman".

Cette immédiateté entre les événements vécus et leur rédaction donne à ces témoignages toute leur singularité et nous permet d’approcher au plus près la réalité d’Auschwitz et de ceux qui n’y ont pas survécu. Le parti pris de réalisation est précisément celui de toute absence humaine à l’écran.

 

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Auschwitz, premiers témoignages
2010
Thème : Shoah
Genre : Documentaire , 1h20.