La danse rouge

1928

(The red dance). Avec : Charles Farrell (Grand Duc Eugène), Dolores del Rio (Tasia), Ivan Linow (Ivan Petroff), Boris Charsky (un agitateur), Dorothy Revier (Princesse Varvara), Andrés de Segurola (Général Tanaroff), Demetrius Alexis (Raspoutine). 1h43.

En 1917 sur le front russe, le Grand-duc Eugène alors qu'il s'apprête à conduire ses troupes à la victoire reçoit l'ordre de la retraite. Il manifeste son incompréhension auprès de son supérieur qui lui déclare qu'un puissant ennemi inconnu fait signer au Tsar des ordres qui conduisent à la déroute. Il lui conseille de se rendre à Petrograd pour déjouer ce complot.

Petrograd, inconsciente de la défaite qui s'annonce et de la révolution qui gronde, est tout occupée de fêtes et de complots. La tsarine et Raspoutine, son confident religieux, pourraient bien être les comploteurs. Raspoutine, craignant d'être découvert, suggère au général Tanaroff qu'il a déjà corrompu, d'éloigner le Grand-Duc Eugène. Le Tsar ordonne ainsi à Eugène de se rendre à Orenbourg chez la princesse Varvara pour, tout à la fois l'épouser et lui rendre compte des troubles paysans qui agitent son domaine. Le Grand-duc s'y résout à contrecœur car il a déjà repoussé les avances empressées de la princesse.

Dans le duché d'Orenbourg, les prisons son pleines et les prisonniers durement mis à contribution dans les mines d'or. S'y trouvent aussi bien des voleurs que des professeurs enfermés pour leurs idées. Tasia, une jeune paysanne est ainsi obligée de vivre chez des voisins depuis que sa mère, institutrice, a été assassinée sous ses yeux par des cosaques que son enseignement contrariait et que son père croupit dans les geôles de la princesse.

Les voisins cherchent à se débarrasser de Tasia en la mariant au premier venu et lorsque le bel et trop entreprenant Ivan Petrof se propose de leur enlever Tasia contre une dot d'un cheval, ils n'hésitent pas.....

Programmé par Patrick Brion au Cinéma de minuit le 10/06/2012 et diffusé au format correct du procédé Movietone des débuts du cinéma sonore dans un rapport largeur/hauteur de 1.20.

Walsh adopte le point de vue de son personnage principal : "le peuple a des raisons de se plaindre mais je crains ceux qui l'incitent à la violence". Sont ainsi dénoncés aussi bien ceux qui abusent de leur pouvoir que ceux qui incitent à la révolution. Entre les deux, le grand-duc et Tasia vivent une improbable histoire d'amour. Ils ont tous les deux la foi en la vie de Walsh dont la truculence se retrouve dans le personnage d'Ivan Petrof.