Né en 1952
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50 réalisations | ||
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John Smith est né à Londres en 1952, et a étudié le cinéma au Royal College of Art. Depuis 1972, il a réalisé plus de cinquante films ou installations vidéo, qui ont été montrés au cinéma, à la télévision, dans des galeries d'art à travers le monde et ont remporté de nombreux prix en festivals. Les films de John Smith sont connus pour leur ingéniosité formelle, leur esprit subversif et leur narration étonnante. Initialement inspiré par l'art conceptuel, mais aussi fasciné par la puissance du récit et de la parole, John Smith propose des oeuvres souvent enracinées dans la vie quotidienne, qui brouillent les frontières entre le documentaire et la fiction.
Filmographie sélective :
1975 | Associations |
16 mm. 7' Des images de magazines et de suppléments couleur accompagnent un texte en voix off tiré de l’ouvrage Word Associations and Linguistic Theory du psycholinguiste américain Herbert H. Clark. Utilisant les ambiguïtés inhérentes à la langue anglaise, Associations retourne le langage contre lui-même. Images et mots œuvrent dans une direction identique/opposée pour détruire/produire le sens. |
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1976 | The Girl Chewing Gum |
16 mm. 12' Une voix autoritaire semble diriger l’action d’une rue animée de Londres. Alors que les instructions deviennent de plus en plus absurdes et fantaisistes, nous prenons conscience que le metteur en scène supposé (pas celui de la séquence) est fictif ; il ne fait que décrire ; il ne prescrit pas les événements qui se déroulent devant lui. Smith investit le spectre de la narration (proscrit par le film structurel) pour faire rebondir les mots face aux images, le hasard face à l’ordre. Précis et direct, ce film préfigure les scénarios plus élaborés, plein d’humour, aux niveaux multiples, drolatiques mais aussi sérieusement et poétiquement hantés par le fantôme indéracinable de la dramaturgie." |
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1978 | Hackney Marshes |
16 mm. 30' Ce film majeur de John Smith est extraordinaire en tant qu’œuvre produite dans le cadre d’une grande institution. Son sujet est double : les habitants des tours de Hackney et les composantes et conventions du cinéma. Des entretiens sont montés sur une courte série de compositions qui illustrent et mettent en doute la bande-son de différentes façons. Répétitions, montage tranchant, images incongrues et inversion délibérée des procédés habituels contribuent à désorienter le spectateur, à le pousser à repenser sa relation au film." |
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1986 | Om |
16 mm. 30' "Ce film de quatre minutes examine nos réactions aux stéréotypes – sonores, visuels et idéologiques. Smith signale ces stéréotypes au spectateur par un système principalement basé sur l’association, qui manipule adroitement le chemin tout tracé de nos attentes. La structure du film est incroyablement simple et plus subtile qu’il n’y paraît. Nous naviguons d’un stéréotype concret à son exact opposé tandis que les images se transforment et se juxtaposent pour finalement inverser l’interprétation de ce que nous voyons et entendons." |
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1987 | The Black Tower |
16 mm. 24' Avec The Black Tower, nous pénétrons dans l’univers d’un homme hanté par une tour qui, croit-il, le suit dans les rues de Londres. Le personnage central n’existe qu’à travers une voix off narrative qui nous conduit du mal-être à la décompensation puis à une mort mystérieuse. Quant aux images, méticuleusement maîtrisées et articulées, elles constituent une série d’énigmes obéissant à des codes couleur, des plaisanteries et des calembours qui mettent le cerveau du spectateur au défi." |
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1991 | Slow Glass |
16 mm. 40' "Slow Glass agence des calembours et paradoxes parfaitement filmés qui jouent sur la réflexion et la spéculation – mots qui désignent à la fois des actes de la vue et de l’esprit. Le verre est la clé de l’énigme : le commentaire qui accompagne le film évoque l’art de la verrerie, accolant leçon d’histoire et pseudo-autobiographie. L’autorité des mots, de la voix et de l’image est remise en question par la révélation progressive du dispositif (hautement jouissif) du film lui-même." |
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1992 | Gargantuan |
16 mm. 1' | |
1994 | Home Suite |
1h36 Home Suite, première œuvre vidéo de Smith, est un voyage en gros plan dans un "paysage" domestique et dans la mémoire. Ces quatre-vingt-seize minutes comportent seulement trois coupes. Jouant sur l’ambiguïté et l’invisible, la vidéo utilise des détails matériels de l’espace pour déclencher des descriptions verbales fragmentées de souvenirs qui y sont associés |
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1996 | Blight |
1999 | The Kiss |
2001 | Lost Sound |
2003 | Worst Case Scenario |
2007 | Hotel Diaries |
2010 | Flag Mountain |
2011 | unusual Red cardigan |
2011 | The Man Phoning Mum |
2012 | Dad's Stick |
2014 | White Hole |
2015 | Steve Hates Fish |
2016 | Who Are We? |
2017 | Song for Europe |
2019 | A State of Grace |
2020 | Covid Messages |
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20' |
2020 | Citadel |
Avec : La voix de Boris Johnson. 8' Filmé depuis la fenêtre de l’artiste pendant le confinement, le film associe des fragments de discours de Boris Johnson sur le coronavirus à des images du paysage urbain londonien. Conscient de la décision du gouvernement britannique de placer les intérêts économiques avant la santé de la population, John Smith déplace le centre du pouvoir en le faisant passer du Parlement au quartier financier de la City. |
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