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La mer à l'aube

2011

Avec : Léo Paul Salmain (Guy Môquet), Marc Barbé (Jean-Pierre Timbaud), Ulrich Matthes (Ernst Jünger), André Jung, Jean-Pierre Darroussin. 1h30.

Le 20 octobre 1941. Il est tôt, il pleut. trois activistes appartenant aux "Bataillons de jeunesse" du Parti communiste abattent le lieutenant-colonel Karl Hotz dans le centre de Nantes.

Deux heures plus tard, la sentence tombe : Hitler exige en représailles l'exécution de 150 otages. A Paris, à la Kommandantur, Otto von Stülpnagel, chef des forces d'occupation allemandes en France, va tout tenter pour réduire le nombre des exécutions exigées par le Führer. L'officier Ernst Jünger, par ailleurs écrivain et philosophe, est chargé par son général de noter, heure par heure, les événements.

A Châteaubriant, le sous-préfet est chargé de désigner, les otages du camp de Choiseul qui seront fusillés. Parmi les prisonniers accusés d’avoir mené des actions contre l’occupant, le syndicaliste Jean-Pierre Timbaud et le jeune Guy Môquet, 17 ans, qui a lancé des tracts du balcon d’un cinéma pendant les actualités.. Les otages, parqués dans la baraque du camp ont encore quelques minutes, pour faire leurs adieux aux êtres qui leur sont si chers : "Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que ma mort serve à quelque chose" Il leur reste deux heures à vivre.

Sur le Mur de l’Atlantique, le jeune soldat Heinrich Böll est contraint de faire un exercice de tir à balles réelles.

La Kommandantur, le camp, le bunker, le film retrace à trois niveaux les 33 heures qui séparent le meurtre de l’officier allemand de l’exécution des 48 otages. Dans son mémoire, Ernst Jünger évoque les exécutions d’otages français durant l’Occupation. Ce texte, longtemps perdu et non encore traduit en français, est l’une des sources du scénario de Volker Schlöndorff qui s’est également inspiré des lettres des otages, de rapports de police et d’une nouvelle de Heinrich Böll.

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