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Bénarès 
    (Inde), dernier sanctuaire de la vie avant d'entreprendre l'ultime traversée. 
    Voguer le long du Gange avec Gopal le passeur, c'est un peu comme s'aventurer 
    à la croisée des mondes. Bénarès microcosme de 
    l'indouisme. Shiva, dieu de la ville, est celui qui détruit et régénère. 
    Des Italiens parlent de leur installation ici ou des bienfaits d'un bain dans 
    le Gange entre microbes et cadavres, remontés du fond.
La vie est parfois difficile et les hommes préfèrent parfois 
    quitter leur famille devenir un sâdhu, un saint homme, prêtre 
    du Gange. Une femme indienne interrogée ne s'en laisse pas compter 
    : "Les hommes se soustraient à leur responsabilité qui 
    est de protéger leur famille. La femme de bouddha aurait encouragé 
    son mari s'il s'était confié à elle. Mais moi, je ne 
    suis pas la femme de Bouddha".
  
Un professeur décrit l'apparence de Shiva : "Cou bleu cerclé de serpents car il a avalé du poison pour sauver les hommes, la lune lui sert de couronne. Le Gange coule de ses cheveux. Il s'habille d'une peau de bête et fréquente les lieux de crémation. Ascète et mari parfait pourtant il convoite des femmes."
La crémation traditionnelle est réservée aux riches... et aux hommes : "Si quelqu'un pleure pendant la crémation, le mort ne brûlera pas correctement". pour les pauvres, les feux électrique ne coutent que 25 à 50 roupies. La cérémonie ne dure que 20 minutes et el cadavre devient poudre qu'il est facile de répandre dans le fleuve. La crémation traditionnelle a besoin de trois à quatre heures pour brûler un cadavre. Les restes sont jetés dans le fleuve et nourissent les vautours.
 
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" Les 
    eaux du Gange sont présentes dans la vie de chaque Hindou, représentant 
    un moment de purification, de la vie à la mort. Il y a le fleuve, qu'animent 
    les principes ancestraux et, à l'arrière-plan, la ville où 
    les gens vivent, prient, se marient et meurent. J'étais parti à 
    la recherche de pèlerinages et de mouvements de foule. J'ai été 
    fasciné par la dépendance des hommes au fleuve. Le film a commencé 
    à prendre forme, après ma rencontre avec Gopal, le batelier, 
    au cours d'une journée passée sur son bateau en tant que touriste. 
    J'ai voulu recréer l'atmosphère de ce jour-là, et le 
    même Gopal est devenu le protagoniste et le narrateur du film. En trois 
    ans, je suis venu huit fois à Bénarès, restant chaque 
    fois deux ou trois semaines. De l'aube jusqu'au crépuscule, j'ai passé 
    mes journées avec Gopal. Créant l'illusion d'un monde qui défile, 
    depuis l'intérieur de la barque, le film prend la forme d'un voyage 
    sans destination. Sur l'écran, apparaissent et disparaissent différents 
    personnages et Gopal reste l'unique point de référence. " 
    Gianfranco Rosi
    Karampal Singh, J. N. Tivari
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         Editeur : Montparnasse, juin 2012. 2DVD. 20 €  | 
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         DVD 1 : El Sicario, Room 164. DVD 2 : Sous le niveau de la mer, Le passeur.  | 
    
(Boatman). Avec : Gopal, le batelier. 0h55.