Yves Robert |
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(1920–2002) |
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21 films | ||
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Yves Robert monte à Paris alors qu'il n'a pas encore vingt ans. Débrouillard, il multiplie les emplois les plus divers (typographe, terrassier, cycliste, etc.). Il débute sa carrière artistique dans les cafés-théâtres. Remarqué pour ses qualités de mime et d'imitateur, Yves Robert ne tarde pas à se faire un nom, adaptant Boris Vian, et Jacques Prévert pour la scène. Il monte les pièces de Marcel Aymé, Jean Anouilh, Jean Cocteau, Marcel Achard et Françoise Sagan.
Sa première apparition au cinéma remonte à 1948. René Lucot lui donne un rôle dans Les Dieux du dimanche. Après quelques films assez mineurs Marcel Carné l'engage pour Juliette ou la Clé des songes (1950). Il enchaîne ensuite quelques belles réussites, dont Les Grandes Manoeuvres (René Clair, 1955) et La Jument verte (Claude Autant-Lara, 1959).
Mais Yves Robert ne se contente pas de jouer la comédie, et devient rapidement metteur en scène. Après un court métrage, Les bonnes manières (1951), il réalise Les Hommes ne pensent qu'à ça (1954), mais c'est Ni vu ni connu (1958) qui l'impose comme un metteur en scène à part entière. Adaptée d'une nouvelle d'Alphonse Allais, cette comédie reste un bijou de loufoquerie. Yves Robert a souvent adapté des classiques de la littérature pour le cinéma:Louis Pergaud (La Guerre des boutons, Prix Jean Vigo 1961) et Marcel Pagnol (La Gloire de mon père et Le Château de ma mère en 1990) fourniront des matériaux de choix à cet autodidacte .
Mais ses succès les plus marquants, il les devra à son association avec Jean-Loup Dabadie. Ensemble, Robert à la caméra et Dabadie au scénario, ils produiront quelques unes des meilleures comédies françaises, parmi lesquelles on retiendra surtout Un éléphant, ça trompe énormément (1976) et sa suite Nous irons tous au paradis (1977). Captant l'ère du temps de la France pompidolienne, ces deux films sont autant de sommets de la comédie à la française des années 70.
Une autre collaboration marqua la carrière d'Yves Robert, celle qui l'unit le temps de trois films à succès à Pierre Richard, dont la saga du Grand Blond avec une chaussure noire (1972), et Le Retour du grand blond (1974).
L'acteur Yves Robert joue d'une palette plus étendue, qui va de la comédie - Signé Arsène Lupin (Yves Robert, 1959) , L' Aventure c'est l'aventure (id., 1972), La Crise (Coline Serreau, 1992) - au drame -, Le Juge et l'Assassin (Bertrand Tavernier, id.) ou Disparus (Gilles Bourdos, 1998), son dernier film.
Mais, c'est face à Patrick Dewaere dans Un mauvais fils (Claude Sautet, 1980) qu'il impressionne le plus. Par sa retenue et son authenticité, Robert démontre d'exceptionnelles qualités d'acteur que des années passées au service de la comédie avait un peu fait oublier. Trois ans plus tard, il retrouvera Sautet pour Garçon !.
Filmographie :
1954 | Les hommes ne pensent qu'à ça |
Alfred est amoureux de Nicole la vendeuse, mais il est trop timide pour lui avouer. Il est alors visité par le fantôme de Don Juan qui va lui apprendre comment faire... | |
1958 | Ni vu, ni connu |
L'histoire d'un braconnier affrontant un garde-champêtre dépourvu d'humour.
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1959 | Signé : Arsène Lupin |
1919 : le lieutenant André Laroche, alias Arsène Lupin, est en convalescence après avoir été blessé à la guerre. A l'hôpital, il fait la rencontre d'une Roumaine, la belle Aurélia Valéano. Une fois guéri, il reprend ses anciennes activités mais se retrouve malgré lui à la recherche de l'Ordre de la Toison d'Or | |
1961 | La Famille Fenouillard |
La famille Fenouillard, qui n'était jamais sortie de sa ville natale de Saint-Rémy, décide de partir pour Paris. Mais les Fenouillard se trompent de train et se retrouvent au Havre, embarque pour l'Amérique. La famille fera finalement le tour du monde. | |
1962 | La guerre des boutons |
Chaque année, les écoliers de Longeverne et ceux de Velrans sont en guerre. Une guerre particulièrement mouvementée l'année où les troupes rivales sont commandées, pour Longeverne, par le grand Lebrac et pour Velrans par l'Aztec des Gués. Quand, après la première bataille, les Longeverne font un prisonnier, Lebrac a l'idée de faire rosser le prisonnier par ses propres parents : On lui arrache tous ses boutons et on lui garde ses bretelles et sa ceinture. Le résultat est si brillant que l'adversaire en fait autant, et bientôt sur la personne de Lebrac en personne. La solution consiste donc à se battre tout nus, mais cela comporte trop d'inconvénients (piqûres de ronces et d'orties, bronchites, etc.) et il faut recourir au petit commerce (de champignons, d'écrevisses, de vipères) pour payer les dommages de guerre. La guerre prend de l'ampleur, avec cavalerie et tracteur, ce qui ne va pas sans réactions des parents, qui mettent les deux capitaines dans le même pensionnat : la réconciliation est inévitable. | |
1963 | Bébert et l'omnibus |
C'est la veille des vacances et, comme chaque année, toute la famille Martin part en expédition à Paris pour acheter, dans les grands magasins, les shorts, chapeaux de plage et produits à bronzer nécessaires. La journée est longue pour Bébert, charmant garnement de huit ans qui a envie de courir et de toucher à tout, ce qui est défendu ! Elle est longue aussi pour son frère Tiéno, grand dadais qui ne rêve que de filles à draguer. Lorsque l'heure est venue de prendre le train pour regagner leur lointaine banlieue, les parents Martin, Ginette et Armand, ne retrouvent pas Bébert. " Qu'à cela ne tienne ", les rassure Tiéno, "je le ramènerai par le train suivant". En fait, le grand frère a demandé au petit de se cacher; ainsi pourra-t-il rencontrer une jolie rousse au rendez-vous qu'il lui a fixé. Mais la rousse ne vient pas et Tiéno monte dans le dernier wagon du train avec Bébert qu'il laisse endormi dans le compartiment pour rejoindre deux copains en tête de convoi. Lorsque celui-ci arrive à Tournan, but du voyage, la queue du train a disparu et Bébert avec ! Affolé, Tiéno monte sur un vélo et pédale en direction de Verneuil-l'Étang où son frère a été dévié... A Verneuil, Bébert a été recueilli, étrange objet trouvé, par Belissard, un balayeur, qui l'a conduit à Parmelin, le chef de gare. Celui-ci ne sait que faire du gamin qui a assez dormi et qui court sur les voies, affole les aiguillages et bloque tous les trains. Après une nuit passée à semer le désordre dans la petite gare, Bébert est remis dans le train, avec son père et Tiéno qui l'ont rejoint, par un brave homme d'inspecteur de la S.N.C.F., Berthoin, qui lui a offert un pétard en cadeau d'adieu. Bébert le jette allumé par la fenêtre : un train d'explosif saute. Nul n'a jamais su pourquoi... | |
1965 | Les copains |
Sept vieux camarades inséparables, rois du canular en puissance, décident de se rendre dans deux paisibles sous-préfectures : Ambert et Issoire, afin d'y semer la pagaille... | |
1966 | Monnaie de singe |
Fulbert est un artiste, engagé auprès d'une veuve vers un voyage en Espagne dans un corbillard. Mais ne sachant pas qu'elle est la maîtresse d'un dangereux gangster, celui-ci se cache dans le cercueil pour échapper au danger. | |
1968 | Alexandre le bienheureux |
Avec : Philippe Noiret (Alexandre), Jean Carmet (La Fringale), Marlène Jobert (Agathe), Françoise Brion (La Grande), Pierre Richard (Colibert), Paul Le Person (Sanguin), Tsilla Chelton (Madame Bouillot), Pierre Bellemare (lui-même). 1h40.
Lorsque sa femme meurt, Alexandre décide de se consacrer à sa grande passion: la paresse. Il se couche pour plusieurs semaines. Son chien lui rapporte les provisions que lui sert la jolie Agathe, qui finit par le séduire. Mais, au moment de l'épouser, il se ravise, sa liberté et sa paresse risquant d'être compromises. |
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1969 | Clérambard |
Ruiné, le vicomte de Clérambard exerce sur son entourage, bêtes et gens, une féroce tyrannie. Son dernier forfait : il a tué le chien du curé ! Certains, au village, voudraient lui donner une bonne leçon. Gustalin, par exemple, le gardien du château qui, pour faire peur au tyran, met en scène un simulacre de miracle : un faux moine apparaît à Clérambard et lui remet un livre relatant la vie de saint François d'Assise. Bouleversé par cette lecture, le vicomte va désormais s'employer, avec acharnement, à imiter la vie du saint et à imposer autour de lui une toute neuve autant qu'implacable tyrannie du Bien ! Sa femme Louise tue une araignée, il la réprimande. Son fils Octave aime une prostituée, "La langouste" et Clérambard défait aussitôt le pourtant riche mariage prévu avec Brigitte, la plus laide des filles de Maître Galuchon. Mieux encore, le "saint" vicomte met en vente son château et décide d'aller, en roulotte, prêcher sur les routes de France la parole du bon saint François. Rien ne l'arrêtera, pas même la révélation de la supercherie de Galuchon. Il sera accompagné de nombreux disciples qu'une nouvelle apparition du saint, miraculeuse cette fois, a définitivement convertis. Seul le curé, qui n'a rien vu, ne suivra pas la caravane ! | |
1972 | Le grand blond avec une chaussure noire |
Avec : Pierre Richard (François Perrin), Bernard Blier (Colonel Bernard Milan), Jean Rochefort (Le colonel Louis Marie Alphonse Toulouse), Mireille Darc (Christine), Colette Castel (Paulette), Jean Obé (Botrel), Robert Castel (Georghiu), Jean Saudray (Poucet). 1h30.
Ce jour-là, François Perrin, violoniste de son état, arrive à Orly. Toujours dans les nuages, il porte par inadvertance une chaussure jaune et l'autre noire. Aussi est-il choisi par Perrache, adjoint du colonel Toulouse, chef d'un service secret, pour jouer, à son insu, le rôle d'un redoutable espion international. En effet, Toulouse, las de dépenser son temps à défendre sa place contre son très ambitieux adjoint Milan, a décidé une fois pour toute de se débarrasser de son rival en le lançant sur une fausse piste. Dès lors, Milan ne cesse de traquer ce mystérieux grand blond avec une chaussure noire. Ses hommes de main le surveillent en permanence: il connaît toutes les habitudes du grand blond, sa liaison avec Paulette, la femme de son meilleur ami, Maurice. Rien n'échappe à Milan, mais le comportement de François lui paraît d'autant plus suspect qu'il est banal. En désespoir de cause, il requiert les services de Christine, une ravissante espionne blonde... François en tombe vite amoureux. Cependant, sans même s’apercevoir des règlements de comptes que se livrent dans son appartement les hommes de Milan et de Toulouse, il séduira Christine avant de s'envoler avec elle pour Rio de Janeiro. |
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1973 | Salut l'artiste |
A quarante-cinq ans, Nicolas Montei fait partie de ces comédiens qui, tout en gagnant leur vie, n'en courent pas moins le cacheton à longueur de journée. A peine vient-il de jouer Louis XIV à Versailles pour une pub qu'il doit aussitôt, sans avoir le temps de changer de costume, courir sur un autre tournage pour mieux se faire renvoyer parce qu'en retard. Doublage d'un dessin animé, enregistrement à la radio, la journée se termine le soir au théâtre puis au cabaret où il joue avec son vieil ami Clément. Difficile, dès lors, d'honorer pleinement son rôle d'époux et père de famille, d'autant que de surcroît il a une maîtresse, Peggy, qui supporte mal la situation et voudrait qu'il se sépare pour de bon de son épouse, Élisabeth. Double vie, voiture perpétuellement en double file : contraventions, fourrière. Et voilà que son fils Rodrigue fait une fugue après avoir dérobé des appareils photo dans un magasin. Lorsqu'il reparaît, Nicolas n'est pas tout à fait en mesure d'asseoir son autorité, barbotant dans de l'eau pour une scène qui n'en finit plus. Lassé des querelles de Peggy, il part vivre à l'hôtel. Alors qu'il croyait tenir enfin un vrai rôle, au théâtre, il doit déchanter. Il n'y a plus d'argent. L'argent, Clément sait où le trouver : dans les animations publicitaires en hypermarchés. Nicolas, lui, n'a pas envie de faire le gugusse pour des pâtes alimentaires. Mais il n'a plus de partenaire. Il revient vers Élisabeth, mais elle est enceinte d'un Canadien qui passait par là. Peggy? Elle a retrouvé son mari. Une réplique, au cours d'une répétition, lui fait comprendre que le bonheur l'attend chez lui, auprès de "ses" enfants. | |
1974 | Le retour du grand blond |
Tandis que François Perrin, surnommé "Le Grand Blond", roucoule à Rio de Janeiro en compagnie de la blonde Christine, Cambrai, un petit capitaine des services secrets épris de justice et très envieux, enquête sur la mort de Milan. Soupçonnant fortement - et à raison - le colonel Toulouse d'en être responsable, il va tenter d'obtenir la tête de ce rival. Il sollicite pour cela l'appui du tout nouveau ministre de l'intérieur, qui débarque à peine du ministère de l'Agriculture et qui s'y connaît davantage en produits laitiers qu'en méthodes d'espionnage. Cambrai fait aussi appel à Maurice, qui se remet - tout juste - à la fois d'un coup de matraque et de l'infidélité de sa femme Paulette, Quant au colonel Toulouse, il perd son sang-froid et décide d'éliminer ces témoins gênants que sont devenus François et Christine. Il envoie donc à Rio deux tueurs - Prince et Charmant - chargés de cette besogne. Mais le Grand Blond bénéficie d'une chance incroyable : toutes les tentatives d'assassinat se soldent par des échecs. Tout à son amour pour Christine, François ne s'aperçoit même pas qu'on s'acharne à l'éliminer. Toulouse se voit forcé de changer de tactique : il met François au courant de ses activités et le persuade en enlevant Christine de devenir un espion modèle. Avec l'aide des hommes de Toulouse, François passe ainsi aux yeux de Maurice pour un véritable James Bond, malgré ses multiples gaffes et maladresses. Le duel Toulouse/Cambrai s'achèvera sans qu'un des deux adversaires l'emporte. Seul le Grand Blond sortira -bien malgré lui - victorieux de ces chausse-trapes entre espions rivaux. | |
1976 | Un éléphant ça trompe énormément |
Étienne, haut fonctionnaire d'un ministère, se trouve en robe de chambre, coincé sur la corniche extérieure du dernier étage d'un immeuble parisien où il n'habite pas. Comment est-il arrivé là ? Nous allons l’apprendre au cours de cette "histoire très agitée des démêlés de certains hommes avec certaines femmes qui ne sont pas nécessairement les leurs". Ces quatre hommes ont quarante ans, sont copains comme on l’est à douze, et nous suivrons leurs aventures respectives où l’amitié vient au secours des amours des autres, à moins qu’elle ne les complique... Étienne a une femme sensible, Marthe, qui devine que son mari est troublé par le démon de midi. Il va en effet découvrir une très belle créature, Charlotte, qu'il essaiera de séduire au prix de quiproquos nombreux. Il y parviendra malgré tout, quitte à vivre ensuite ce moment, si drôle au théâtre mais si ridicule dans la vie, où le mari survient et contraint l'amant à se réfugier où il peut, dans l'état où il se trouve, fût-ce en robe de chambre sur une corniche d’immeuble... Bouly, dragueur infatigable s'aperçoit avec stupeur qu'une femme peut le quitter : la sienne. La femme qui occupe la vie de Simon, médecin célibataire, c'est sa mère et il supporte mal les amours tumultueuses de celle-ci. Le quatrième c'est Daniel, le "marrant" qui cache bien son jeu. Ses amis vont découvrir qu’il préfère la compagnie des hommes à celles des femmes. Tous les quatre, d'ailleurs, cachent quelque chose et mentent à tout le monde. À eux-mêmes d'abord et à toutes "leurs" femmes, ce qui entraîne ces grands enfants dans une série d'aventures cocasses et cruelles dont l'amitié, seule, sortira victorieuse. | |
1977 | Nous irons tous au paradis |
Quelque temps s'est écoulé - deux ou trois ans - depuis Un éléphant ça trompe énormément mais les quatre amis : Étienne, Daniel, Simon et Bouly, ont toujours la quarantaine. Ayant décidé d'acheter en commun une maison de week-end, nos amis s'aperçoivent, un peu tard, qu'un aéroport situé à proximité la rend inhabitable ; ils l’avaient visitée un jour de grève des pilotes... Alors que Marthe suit des cours de théâtre, Étienne découvre une photo d’elle embrassant un homme aux cheveux blancs. Il décide de mener son enquête... peu discrètement.. Simon cherche une femme et en trouve plusieurs; avec Mouchy, sa mère trop possessive, comment pourrait-il arriver à se marier? En attendant, il donne à certaines de ses clientes, telles Mme Chalamand, des consultations très particulières... Bouly s'attache beaucoup aux enfants de ses femmes. Daniel, qui ne cache plus ses préférences amoureuses, fait cependant la rencontre de Marie-Christine Bosquet, une femme plus âgée, bien sous tous rapports, qui le mènera jusqu'à la mairie... mais pas plus loin. Mouchy meurt brusquement et Simon trouve le réconfort dans l'affection de ses amis. Étienne découvre que l'homme mystérieux qui embrassait sa femme sur une photo n'était autre que Bastien, le metteur en scène de la pièce qu'elle répétait en secret et qui lui indiquait un jeu de scène... Étienne, qui se préparait à partir pour quelques jours en galante compagnie, se retrouve par hasard à l'aéroport en face de Marthe, qui s'apprêtait à faire de même avec son partenaire, Benoît... Une affaire délicate qui se terminera pourtant bien grâce à l'intervention de Daniel, Bouly et Simon. | |
1979 | Courage fuyons |
Martin Belhomme, est un pharmacien quadragénaire et père de famille. Il est dominé par son épouse Mathilda et victime de son frère Frankie, un horrible avare. Martin rencontre un jour dans les toilettes d'Orly, une chanteuse de cabaret: la ravissante Éva, dont il va tomber éperdument amoureux. La vie de la jeune femme a été passablement agitée. Martin va voir son univers familial s'écrouler complètement. Il va tout quitter pour suivre sa belle chanteuse qui est déjà pourvue de plusieurs amants, dont Éric de Chalamond, une brute impressionnante qui menace Martin. Le pauvre pharmacien tente de réintégrer le foyer conjugal en simulant une amnésie pour n'avoir pas à répondre aux questions de son épouse. Celle-ci affiche alors sa liaison avec le docteur Blanc. Martin a retrouvé la tranquillité lorsque survient Éva, qui ne comprend pas pourquoi il l'a abandonnée - sa lettre d'adieu s'étant envolée par la fenêtre. Chalamond étant mort, Éva est libre... ou presque. Elle a pour compagnon le très jaloux Charley, financier américain dont elle a deux enfants. Seule solution pour Martin, qui vient d'épouser Éva: devenir le chauffeur de Charley pour pouvoir voir sa propre femme en cachette... | |
1984 | Le jumeau |
Matthias Duval est plutôt aventureux, joueur, risque-tout, et, bien qu’ayant une petite société à Paris, il se retrouve fauché, sur la Côte d’Azur, après une partie de poker qui a mal tourné pour lui ! Pour se détendre un peu, il reste sur la Côte – chez son ami Ralph, qui possède une très belle villa. Puis Matthias va être invité à une grande soirée dans un véritable palace. Il y rencontre une superbe américaine – Liz Kerner. Matthias lui fait son numéro de charme, car il est assez à l’aise avec les femmes. Mais la grande aventure va véritablement commencer lorsque Liz présente Matthias à sa sœur jumelle : Betty. A ce moment-là, séduit aussi par Betty et perdant un pue la tête, Matthias s’invente lui-même un frère jumeau : Matthieu. Dès lors, Matthias va être contraint de faire de constants va-et-vient entre Paris et la Côte d’Azur, étant un coup lui-même face à Liz, et, un peu plus tard ce fameux jumeau qu’il a créé de toutes pièces : Matthieu a une coiffure différente, porte des lunettes, est beaucoup plus timide. A Paris, une des amies de Matthias – Evie – n’y comprend plus rien !… Tout va se compliquer bien davantage encore lorsque Matthieu et Betty se mettent à sortir ensemble et veulent se fiancer ; tandis que Liz propose aussi le mariage à Matthieu. Car Liz et Betty Kerner sont en réalité les héritières d’un colossal empire financier, et doivent prendre époux pour conserver leurs parts et leurs droits ! Pour Matthias/Matthieu, c’est la bigamie qui pointe à l’horizon ; de plus, un redoutable ennemi surgit face à nos faux jumeaux : Ernest Volpinex, l’avocat qui veille sur la fortune des Kerner… Mais, finalement, tout s’arrangera : Volpinex meurt accidentellement dans un incendie ; Matthias parvient à faire croire que c’est son « jumeau » qui a ainsi trouvé la mort, et se fera une vie de rêve… avec les deux jumelles à la fois ! | |
1990 | La gloire de mon père |
Le petit Marcel Pagnol riait en 1895. Sa mère, Augustine, est couturière. Lorsqu'elle doit s'absenter, elle confie la garde de l'enfant à son père instituteur, qui le place au fond de la classe pendant les cours. Ainsi Marcel sait-il lire et écrire très tôt. La sœur d'Augustine, Rose, épouse "le propriétaire du parc Borély " à Marseille. de dix ans plus âgé qu'elle. Malgré leurs différences Joseph Pagnol et l'oncle Jules, le bon vin aidant, vont apprendre à s'apprécier. Ensemble, ils louent une petite maison dans les garrigues, la " Bastide neuve ", pour les vacances d'été. Tout le petit monde s'y rend à pied, derrière la charrette du père François, qui transporte les meubles. Tandis que les relations de voisinage se tissent au cours des parties de pétanque, se prépare le grand événement : la chasse à la bartavelle, la perdrix royale, le fin du fin du gibier. Marcel craint le pire pour son père, néophyte en la matière, face à l'oncle Jules, fin chasseur. Celui-ci a fait en sorte que l'enfant ne vienne pas avec eux. Marcel les suit alors en cachette et pour éviter à son père la pire des humiliations, rabat vers lui tout le gibier qu'il peut. En vain. Il finit par se perdre dans cette nature qui par ailleurs ne cesse de l'émerveiller. Soudain, deux belles bartavelles lui tombent dessus. Un doublé, œuvre de son père, retrouvé, et fêté de tout le village. S'étant résolu à l'idée que les vacances sont finies, après une escapade avec son copain Lili des Bellons, le petit braconnier, Marcel brandit une dernière fois bien haut les deux bartavelles à la gloire de son père ! | |
1990 | Le château de ma mère |
Si certains ressentent l'appel du large, Marcel, lui, ressent de plus en plus l'appel des collines. A La Treille, où il retrouve son ami Lili aux vacances de Noël et de Pâques, il rencontre un jour une petite prétentieuse de son âge égarée dans la garrigue, fille de Loïs de Monmajour, qui publie des poésies à Paris et corrige les articles du "Petit Marseillais". Marcel connaît son premier grand émoi amoureux face à cette Isabelle qui l'entraîne dans ses jeux de soumission. L'humiliation, espionnée et rapportée par Lili et Paul, frère de Marcel, est durement ressentie par Joseph, le père, qui interdit à Marcel de revoir sa belle. Celle-ci, en réalité, s'appelle Cassignol, elle vit dans une maison où, contrairement aux apparences bourgeoises, tout se délabre. elle a pour père un doux rêveur aussi pittoresque qu'éthylique et en plus "elle a la colique" ! Tout à ses désillusions, Marcel se persuade que les filles ne valent rien, que jamais aucune ne lui fera quitter ses collines. Allant désormais à La Treille chaque fin de semaine, les Pagnol rencontrent Bouzigue. Celui-ci, marquant sa reconnaissance à Joseph, dont il fut l'élève, insiste pour leur confier la clé des portes des berges du canal, à la surveillance duquel il est employé, comme "piqueur". Ce nouvel itinéraire, à travers diverses propriétés, leur fait gagner près de deux heures de marche. Un jour, alors que Marcel vient d'être reçu second au concours des bourses, une des portes s'avère cadenassée. Les attend un garde ivre de son petit pouvoir qui, non sans humiliation, leur confisque la clé et dresse procès-verbal. Joseph, tout en recevant les palmes académiques, craint le pire pour sa situation. Mais Bouzigue, menaçant le garde à son tour de procès-verbal pour cloisonnement illégal d'une porte du canal, obtient l'annulation de toute poursuite. Bien plus tard, après la mort de Lili à la guerre, après la mort de Paul et de sa mère, Marcel, cinéaste, a acheté un château sans même le voir auparavant. Quelle n'est pas sa surprise de constater qu'il s'agit précisément du château dont sa mère, autrefois, avait si peur de traverser le parc ! Le château de sa mère ! | |
1992 | Le bal des casse-pieds |
Le couple de voisins âgés qui se penchent sur le bébé en gazouillant; le vieux copain Jérôme, présentateur de la météo à la télévision, qui vient toujours quêter quelque service (sa femme l'a mis dehors) et se répand en vaines paroles sur son triste sort; le couple de Polonais, perpétuellement en train de se disputer, venus faire soigner leur guenon atteinte de bibliophagie; Marie-Paule, la sœur trop attentionnée, qui, lorsqu'elle ne joue pas les entremetteuses, met à bout la patience de son entourage avec son chien... Tous ces casse-pieds, Henry Sauveur, vétérinaire à Paris, en est plus que las. Heureusement, il y a Louise. Tous deux étaient faits pour se rencontrer, ce qui arrive le jour où, roulant en vélo, elle a un accrochage avec un automobiliste particulièrement irascible. Témoin de la scène, Henry est pris par Louise pour un autre casse-pieds, de connivence avec le premier. Mais le hasard les remet en présence lors d'une grande fête chez Frank Salvage, homme d'affaires ami d'Henry. Là encore, des casse-pieds : madame Beteille et ses fjords norvégiens, et toujours Jérôme qui, saoul au dernier degré, trouble la fête et les premiers émois amoureux d'Henry et Louise. Ceux-ci se donnent rendez-vous dans un pub, mais Henry est retardé de force par des préposés à la transfusion sanguine, tandis que Louise, délaissée, subit les avances d'un drôle de séducteur. Henry se présente à elle, plus tard, muni d'un billet d'excuses... bien inutile. Là, en bas de chez elle, place des Vosges, la vie est à eux. Les amoureux, enfin libres après le divorce de Louise s'embarquent pour New York... Mais les casse-pieds n'en ont pas fini, comme cet horrible mauvais coucheur qui refuse de se décaler d'un rang dans l'avion, leur interdisant d'être côte à côte. Enfin ils se retrouvent bloqués dans l'ascenseur de l'hôtel... | |
1994 | Montparnasse-Pondichéry |
Julie François a œuvré durant sa vie active dans l’industrie du papier peint. Une chance s’offre à elle, grâce à la rencontre du conseiller commercial Raoul Marquet : aller enseigner son art en Inde, à Pondichéry. Mais pour cela il lui faut d’abord devenir titulaire du baccalauréat. La voilà donc, à quarante ans, admise dans une classe terminale A3 du lycée Buffon. Difficile épreuve, que n’encouragent ni son ami Félix ni les enseignants, à l’exception de Bertin, le prof de philo. Tombée inanimée dans les couloirs du métro Montparnasse-Bienvenüe, elle est secourue par Léo, drôle de vieux bonhomme (d’ailleurs, c’est son nom), veuf et ancien trompette à l’Opéra, qui lui aussi passe le bac, mais par correspondance, pour mieux suivre ses petits-fils. Il tente tout pour la stimuler. Étrange relation, chacun se découvrant l’impression d’avoir toujours connu l’autre. Léo lui révèle son univers chaleureux, son jardin installé dans la cour de l’immeuble, son Eden à lui. Grâce à elle, il fait connaissance de Bertin qui, ravi de rencontrer un autre passionné de jazz, l’admet comme auditeur libre dans sa classe. Madame Chamot — la bien-nommée — s’y oppose et fait pression sur ses collègues. En vain. La fille de Julie, Héléna, vingt ans, est partie vivre sa vie. Alors le «couple» Léo-Julie «adopte» une fille de la classe, Sarah, devenue anorexique depuis le conflit avec son père psychiatre, qui l’a mise à la rue sans argent. Ils lui redonnent appétit et goût à la vie. Puis Julie se laisse draguer par Dominique Rivière, le beau gosse de la classe, peut-être pour ne pas s’avouer qu’elle succombe au charme de Bertin, ce qu’elle trahit lorsque celui-ci réapparaît après avoir laissé croire à son suicide. Vient le jour de l’examen : Léo est recalé, Julie est reçue avec mention «bien». À la joie succède la terrible déception. Marquet avoue : tout était faux. Et elle n’est pas sa première victime. Mais, après la grande fête d’adieu de ses amis, elle se rend quand même à Pondichéry, comme en un retour sur soi, réconciliée avec elle-même et avec le monde, grâce à ce «passeur» de Léo, qui lui aussi peut partir, non sans emporter avec lui son dernier grand chagrin d’amour, laissant Bertin retrouver Julie à Pondichéry. | |