Agnese et Cesira, deux cousines de condition modeste, partagent le même appartement à Rome, avec un père et une tante qui veillent sur leur vertu. Agnese est la plus belle et la plus courtisée : sa jeunesse, son entrain attirent le regard des garçons, alors que Cesira, timide et réservée, échoue dans ses tentatives de trouver l'homme de sa vie.
Une voyante, la signora Pina, lui a pourtant prédit qu'elle se trouvait ces temps-ci sous le signe de Vénus, propice à une rencontre amoureuse. Mais qui sera l'heureux élu ? Certainement pas Mario, humble photographe employé à la "Maison du Passager", où elle-même est sténo-dactylo. Elle se sentirait plutôt attirée par Romolo, beau parleur un peu truand, qui cherche pour l'heure à " fourguer " au plus offrant une voiture probablement volée : mais comment se fier à ce hâbleur ? Il y aurait bien aussi Ignazio, un séduisant pompier toujours prêt à embarquer les filles sur son scooter : mais celui-ci n'a d'yeux que pour la belle Agnese. Quant à Alessio, un fringant quinquagénaire qui se prétend poète, il en a surtout au porte-monnaie de la crédule Cesira : pour couvrir les frais d'une invitation à dîner, il lui extorquera froidement le montant de la quête récoltée au profit de la "Journée de la culture italienne dans le monde". Ainsi voit-elle tous ses soupirants lui échapper.
Divers épisodes cocasses vont entrecroiser le destin de ces couples, au cours de journées fertiles en rebondissements. Agnese et Ignazio pousseront le flirt un peu loin : la cousine se retrouvera enceinte, et le pompier n'aura plus qu'à la demander en mariage. Cesira, bonne fille, lui offrira le voile de mariée qu'elle se réservait. Romolo sera arrêté pour grivèlerie, et Alessio lorgnera du côté des économies de l'appétissante Mme Pina. La pauvre Cesira, dans le bus qui l'emporte vers son lieu de travail, songera avec mélancolie qu'elle a laissé passer ses chances. À moins que Mario...
Se refusant à abandonner ses idées, il se sépare de sa femme et, sans le sou, parvient enfin à écrire son roman autobiographique "Une Vie difficile". Mais les éditeurs et les gens de cinéma n'en veulent pas par peur de la censure. Écoeuré, il va retrouver Elena à Viareggio. L'entrevue tourne mal : ivre, Silvio en vient aux mains avec l'homme riche qui courtise son épouse et se retrouve seul, désespéré et définitivement abandonné.
Un peu plus tard, à l'enterrement de la mère d'Elena, Silvio fait une entrée remarquée au volant d'une superbe voiture américaine. Il est devenu secrétaire particulier de Bracci. Mais, au cours d'une soirée mondaine, Elena, qui vit de nouveau avec son époux, mesure l'étendue du sacrifice de Silvio, rabroué, humilié par son patron. Voyant son regard plein de douleur et d'amour, Silvio se révolte : d'une gifle sonore il expédie Bracci dans la piscine et quitte, au bras de sa femme, les lieux pour une vie encore plus difficile.