Claude Pinoteau

Le père de Claude Pinoteau était régisseur et son frère est également réalisateur (Jacques Pinoteau). L'amour du cinéma semble être de famille. Après avoir faits ses premières expériences cinématographiques en tant que régisseur et accessoiriste, se formant sur le tas, il devient assistant réalisateur. Il collabore alors avec certains des plus grands noms du cinéma français de l'époque comme Henri Verneuil (Un singe en hiver, Mélodie en sous-sol, Cent mille dollars au soleil, La Vingt-cinquième heure, La Bataille de San Sebastian), Philippe de Broca (Les Tribulations d'un Chinois en Chine), Jean-Pierre Melville (Les Enfants terribles), Max Ophüls (Lola Montès), Jean Cocteau (Orphée) ou encore Claude Lelouch (Smic, Smac, Smoc, L'Aventure, c'est L'Aventure).

Après quelques courts métrages, il obtiendra le succès dès 1973 avec son premier film, Le Silencieux, interprété, entre autres, par Lino Ventura. Il collaborera encore à trois reprise avec Ventura pour La Gifle (1974), L'Homme en colère (1979) et La 7ème cible (1984). Pinoteau oscille entre le film policier et la comédie de moeurs. Il réalise, en 1976, Le Grand escogriffe pour lequel il réuni un casting en or massif avec Yves Montand, Claude Brasseur, Adolfo Celi, Valentina Cortese ou encore Guy Marchand. Pour ce film, Michel Audiard a participé à l'écriture, Jean Collomb a effectué sa troisième collaboration avec Pinoteau en tant que chef opérateur alors que le grand Georges Delerue composait pour la seconde fois la musique d'un de ses films. En 1979, c'est L'Homme en colère qu'il met en scène.

C'est en s'intéressant aux jeunes et à leurs problèmes que Claude Pinoteau connaîtra ses plus grands succès. En effet, en 1980 le réalisateur créé la sensation en sortant La Boum dans lequel il révèle la très jeune Sophie Marceau. Le deuxième opus, La Boum 2, sortira deux ans plus tard et constituera un nouveau triomphe au box office pour le cinéaste. Il retrouvera une troisième fois Sophie Marceau avec L'Etudiante en 1988 avec, à chaque fois, Danièle Thompson au scénario.

Les années quatre vingt dix verront trois nouveaux longs métrages de Claude Pinoteau sortir sur les écrans. C'est tout d'abord en 1991 où il retrouve Danièle Thompson pour La Neige et le feu avec Vincent Perez et Géraldine Pailhas. Une histoire d'amour en pleine Deuxième Guerre Mondiale. Par la suite, Pinoteau revient à la comédie avec, en 1994, Cache cash ou il fait tourner Georges Wilson, Michel Duchaussoy, Jean-Pierre Darroussin, Jean-Claude Dreyfus et Jean Carmet notamment. En 1997, c'est Les Palmes de M. Schutz qu'il met en scène avec cette fois-ci Philippe Noiret, Isabelle Huppert et Charles Berling.

Filmographie :

1973	Le silencieux
	Un des membres de la délégation des savants soviétiques en visite en Grande-Bretagne, le physicien Haliakov, est victime d'un accident de la route. Emmené dans une ambulance, son "cadavre" est, peu après, soi-disant incinéré. Mais l'homme, qui est en fait Clément Tibère, un savant français qui fut forcé plusieurs années auparavant de travailler pour les Soviétiques, se retrouve au siège de la Military Intelligence, face à l'agent du M.I.5. Celui-ci, après un interrogatoire poussé, lui promet la liberté à condition qu'il accepte de dénoncer deux espions soviétiques qui font partie de ses propres services. Sachant sa vie de toute façon menacée, Tibère finit par accepter le marché. Il est libéré sous une nouvelle identité mais, traqué par les agents du KGB., il quitte l'Angleterre pour la France. Retrouvant l'appartement de Jeanne, une ancienne amie, il découvre que celle-ci a contacté les services secrets français pour lui venir en aide. M. Chat, un de leurs agents, chargé de le protéger, trouve la mort dans un guet-apens tendu par le KGB. Fuyant vers le sud, Tibère atteint finalement Genève, où il espère apporter la preuve que Boris Korodine, un chef d'orchestre soviétique en tournée en Europe, est un espion qui transmet des secrets à l'Est. Tibère, faisant un détour par Grenoble, a une brève entrevue avec son ex-femme, Maria, à présent remariée. À Genève, Tibère dérobe les partitions du chef d'orchestre pour les expédier aux services secrets français. Ceux-ci, après des examens minutieux, découvrent que les secrets, réduits en microfilms, étaient imprimés sur les notes de musique des partitions... Pendant ce temps-là, les Russes sont enfin parvenus à s'emparer de Tibére. Au même moment, Korodine est arrêté. Une transaction a lieu aussitôt : Korodine contre Tibère. Libéré, Tibère disparaît...
1974	La gifle
	Jean, 50 ans, est professeur de géographie. Il est séparé de sa femme Hélène il y a quelques années. Celle-ci vit maintenant avec un pittoresque Anglais non sans garder une certaine nostalgie de l'époque où elle partageait l'existence de son mari. Sa maîtresse, Madeleine, vient de le quitter parce qu'elle a perçu qu'il ne l'aimait plus. A ce désarroi d'ordre sentimental s'ajoutent des problèmes d'ordre professionnel : il s'est battu avec des policiers en civil qui eux-mêmes rossaient des étudiants... Bourru et susceptible il pense être un père compréhensif pour sa fille Isabelle, 18 ans, étudiante en médecine. C'est une adolescente passionnée qui va devoir choisir entre ses deux prétendants : le fougueux Marc et le secret Rémy. Comment imaginer qu'il n'y ait point de heurts entre cette fille qui veut vivre, aimer, travailler de toute la force de sa jeunesse et cet homme de 50 ans dont la vie est remise en question? Comment s'étonner aussi que le père n'en vienne, un beau jour, à donner une gifle magistrale à sa fille trop éprise de liberté?
1976	Le grand escogriffe
	Morland, un ancien organisateur de tournées théâtrales, cherche à exercer ses talents dans l'illégalité. Il imagine des moyens de faire fortune comme des scénarios qu'il met en scène où il se distribue le meilleur rôle. Récidiviste du coup manqué, il persévère avec brio dans ses erreurs. Il entreprend un coup d'envergure basé sur un kidnapping. Il s'agit d'échanger puis de restituer deux bébés sans que personne ne souffre de ce rapt si ce n'est le compte en banque d'un riche levantin. Morland a besoin d'aides. Il doit en particulier constituer un faux couple. Il va chercher une ancienne partenaire, Amandine, et un vieux complice de ses coups ratés qui s'est reclassé dans une vie honnête, Ari. La réalité est dure pour la fiction et le scénario inventé par Morland s'accroît d'épisodes qu'il n'a pas prévus. La vraie réussite sera le bonheur du couple Amandine-Ari et Morland restera l'incorrigible vagabond, le grand Escogriffe.
1979	L'homme en colère
	Au Canada, un jeune homme, passeur d'émigrés clandestins vers les États-unis, tue l'un de ses clients pour lui dérober une valise pleine de dollars. Il s'enfuit à bord d'un véhicule conduit par un complice, mais en route ils sont soumis à un banal contrôle routier. Pris de panique, le passeur ouvre le feu et tue un policier. Il est abattu à son tour mais son complice prend la fuite. Les papiers retrouvés sur le corps du passeur sont ceux d'un jeune Français, Julien Dupré, dont le père, Romain, vient à Montréal pour reconnaître le corps. Or, le cadavre s'avère être celui d'un certain Lentini. Cependant, par l'intermédiaire de Romain, le commissaire Mac Kenzie espère mettre la main sur Julien. En recherchant son fils, dont il était sans nouvelles depuis sept mois, Romain rencontre les fréquentations troubles de ce dernier. Il apprend qu'à la suite d'une dette non honorée, Julien est tombé dans les mains d'un gang qui lui a fracturé le bras, l'empêchant ainsi de poursuivre son travail au sein d'un club de boxe. Il se rappelle également l'enfance de Julien, la disparition de sa femme, Nancy, lors d'un incendie de forêt et les liens qui se sont distendus avec Julien à cause de son travail trop prenant de pilote de ligne. Grâce à Anne, la petite amie de Julien, Romain entre en contact avec ce dernier, qui refuse de se rendre à la police, bien qu'il ne soit pas responsable du meurtre ni du vol commis par Lentini. Il attend Anne pour fuir avec elle en Californie avec l'argent trouvé dans la valise. Recherché par la police et par le gang prêt à tout pour récupérer l'argent, il a peu de chances de s'en sortir. Romain lui-même est victime de plusieurs attaques des truands et trouve refuge chez Karen, une femme tout juste sortie de prison. A son tour, Anne est grièvement blessée par les gangsters, qui essaient de la faire parler. Romain se rend donc à sa place au rendez-vous donné par Julien à la jeune fille. Là, il est blessé par le gang, qui a retrouvé la trace de Julien. Cette fois, celui-ci accepte de se rendre à la police, arrivée juste à temps sur les lieux du drame pour arrêter les gangsters.
1980	La boum
	Avec : Claude Brasseur (François Beretton), Brigitte Fossey (Françoise Beretton), Sophie Marceau (Vic Beretton), Denise Grey (Poupette), Jean-Michel Dupuis (Étienne). 1h50. C'est une famille apparemment sans histoire que celle des Berreton. Les parents constituent un couple moderne qui se dit très libéral. Lui, François, est dentiste; elle, Françoise, crée des bandes dessinées. Quant à Vic, leur fille de quatorze ans, elle est à l'âge des premiers problèmes: les petits amis et les " boums"...
1982	La boum 2
	ic revient en France après avoir passé les grandes vacances en Autriche. Elle a maintenant quinze ans, et rentre en seconde au lycée Henri IV. Au cours d'un concert rock, elle tombe amoureuse de Philippe, 17 ans, étudiant au lycée Montaigne pratiquant la boxe française. Ce soir-là, l'émotion leur fera égarer un sac à main et prendre le bus de nuit en sens inverse si bien que Vic rentrera très tard chez ses parents inquiets. Ces derniers vivent un tournant de leur vie. Françoise, toujours très passionnée par son travail passe de la BD au cinéma d'animation et François se lance dans la recherche. Un jour, François traîne sa femme jusqu'à un avion qui s'envole vers l'Afrique où ils vont passer une semaine. Ils ont confié Lucas, âgé de deux ans, à Vic. Rentrés inopinément, ils découvrent l'appartement vide : Vic a expédié le petit frère chez Pénélope et Samantha pour aller rejoindre Philippe. Nouveaux heurts avec les parents. Au cours d'une soirée donnée par Mathieu, Vic, de retour à Paris, est éblouie par Félix avec ses vingt-cinq ans et son assurance d'homme. Rien ne va plus entre Vic et Philippe. Ils se font souffrir et pourtant, ils s'aiment. Vic confie tous ses petits secrets à son arrière grand-mère qui, de son côté a décidé d'accepter la demande en mariage de son vieil amant. Dans une lettre qui lui est adressée, Vic reçoit la clef de l'appartement de Philippe. Elle court pour l'empêcher de prendre le train.
1984	La 7ème cible
	Par une soirée tout à fait ordinaire, Bastien Grimaldi, solide bonhomme d'une cinquantaine d'années, ancien grand reporter, se fait attaquer par trois inconnus, qui disparaissent très vite, sans même lui avoir volé quoi que ce soit. Ne se connaissant pas d'ennemis, Bastien cherche à comprendre, avec l'aide de son entourage : Nelly, une femme séduisante que Bastien aurait dû épouser jadis, mais qui, lasse d'attendre, s'est mariée avec Jean, ventriloque bonasse et plutôt alcoolique; Laura, la fille d'un ami et confrère de Bastien tué au Cambodge et que Bastien considère comme sa propre fille depuis la mort du père; la mère de Bastien, une "mamma" typiquement italienne, très autoritaire, qui traite encore son fils comme un petit garçon; Catherine, la compagne de Bastien... Ce dernier ne dispose en fait d'aucun indice, mais son "cauchemar" continue : coups de téléphone anonymes et menaçants, poursuite sur l'autoroute avec une grosse Land Rover noire qui a l'air de lui en vouloir... Et, pendant ce temps, la police, que ce soit le commissaire Paillard, l'inspecteur Buvard ou l'inspecteur Esperanza, piétine aussi complètement... Mais Bastien va commencer à comprendre en découvrant que Laura a une liaison secrète avec un Allemand nommé Hagner, qui, d'après l'enquête de la police, fait partie d'un réseau politique très trouble; en fait, Hagner a utilisé Bastien Grimaldi comme une sorte de "chèvre" dans le cadre d'un assassinat prémédité... Bastien découvrira le pot-aux-roses in extremis, à Berlin, où Laura, violoniste professionnelle est allée donner un concert...
1988	L'étudiante
	Ils se sont rencontrés aux sports d'hiver et, tout de suite, ils se sont plu. Pourtant, à part leur jeunesse, ils n'ont rien en commun. Valentine est une intellectuelle : elle prépare une agrégation de Lettres et, pour subsister, donne des cours dans une boîte privée et dans un CES de banlieue. Sa vie, minutée, est vouée à l'étude et ses relations avec Édouard - elle y veillera- ne doivent être qu'un intermède sans conséquence. Édouard, Ned pour les copains, joue du synthétiseur dans un groupe rock. Il collectionne les aventures, après un premier mariage, avec Laura, ruiné par ses absences et ses infidélités. Il ambitionne de composer de la musique de film et il en a, sans doute, le talent. Si Valentine croit à la nécessité d'un engagement, social ou politique - et le professorat, pour elle, en est un - Edouard, à 28 ans, n'a jamais voté et semble n'avoir de souci que lui-même. Bref, tout les sépare et cependant, du jour au lendemain, ils ne peuvent plus se passer l'un de l'autre ! Leur amour s'épanouit jusqu'à la passion dont une dévorante jalousie mesure la profondeur : elle ne supporte pas qu'il revoie son ex-femme ou une ancienne relation ; il lui reproche une aventure, déjà lointaine, avec un professeur de faculté. Et puis, pour ménager de trop rares rencontres, elle néglige ses cours, il refuse des contrats. Un jour, la crise éclate : elle veut réussir ses examens, il la veut toute à lui. Alors Valentine, le coeur brisé, rompt et, pour la reprendre, Edouard fait irruption dans l'amphi où l'étudiante, devant le jury de l'agrégation, exalte, en larmes, la conception de l'amour exprimée par Molière dans "Le Misanthrope" : "Si tu m'aimes, accepte-moi comme je suis, je t'accepterai comme tu es." Dans la cour de la Sorbonne, Valentine et Edouard, bouleversés, s'étreignent... L'amour de l'autre a triomphé de l'amour de soi.
1991	La neige et le feu
	Août 1944. Paris se libère du joug allemand. Un soir, Michel Fournier, dix-sept-ans, se trouve seul avec une jeune fille, Christiane, qui se donne à lui. Pour elle, c'est sans lendemain, pour lui c'est le coup de foudre. Il la revoit, la présente à ses amis. Parmi ceux-ci : Jacques Sénéchal, enfant mal aimé d'une famille bourgeoise, habitant l'immeuble de l'île Saint-Louis dont la mère de Michel est la concierge. Entre Christiane et Jacques, se noue une relation toute de tension et d'attirance mêlées. Michel, dont le père est prisonnier, s'engage avec Jacques dans un bataillon de FFI, qui rejoint la Première Armée à Lons-le-Saunier. Incorporés dans un régiment parachutiste, ils sont soumis à un entraînement aussi bref qu'intensif avant de rejoindre le front des combats qui se poursuivent à l'est. Christiane accepte d'être la marraine de guerre de Michel, tout en cherchant à avorter de l'enfant conçu avec lui. Au mois de décembre, Michel, devenu infirmier, est aux premières loges des horreurs de la guerre, et ne trouve courage et force que grâce aux lettres de Christiane. Celle-ci, profitant du véhicule de soldats américains rencontrés par sa copine Nadine, rejoint les deux garçons à Saverne le soir de Noâl. En fait, elle n'écrivait à Michel que pour garder contact avec Jacques, lequel ne veut pas que son ami soit détrompé. Christiane se laisse alors courtiser par un photographe de l'armée américaine, David, qui compte l'emmener dans son pays après l'avoir épousée et reconnu l'enfant qu'elle a été forcée de garder. Jacques apprend que son père, journaliste collaborateur, a été fusillé. En permission à Paris, il affronte une nouvelle fois sa mère, qui semble ne rien regretter des erreurs passées. Christiane, entre-temps, lui a écrit une lettre, interceptée par Michel, fou de jalousie. Le régiment prend position d'une caserne. Celle-ci a été minée par les Allemands et Michel meurt dans une explosion, non sans avoir appris par Jacques que Christiane attend un enfant de lui. La guerre finie, la mère de Michel reçoit la visite d'une certaine Christiane Mercier venue lui annoncer qu'elle serait bientôt grand-mère. Christiane n'est donc pas partie en Amérique, et Jacques va pouvoir la retrouver.
1994	Cache Cash
	Antoine, onze ans, passe ses vacances d’été en Sologne dans la ferme de son grand-père Louis Messignac. Faisant le marché avec Clémence, la rustaude servante, il aperçoit incidemment le visage d’un des gangsters qui viennent de commettre un hold-up. Les gendarmes le questionnent et identifient un certain Max. Se promenant dans les bois avec son oncle Jean, il fait la connaissance d’une petite fille de son âge, Lisa, qui séjourne près de là avec son père divorcé, Jacques Hivers. Une nuit, il surprend celui-ci, en compagnie de Max et d’un autre, en train d’enterrer le butin du hold-up dans un îlot de l’étang, puis attend leur départ pour le récupérer. Dans le transport, il perd une liasse de billets et la retrouve au cours d’un pique-nique réunissant les deux familles voisines. Paniqué, il la cache dans le sac de la nouvelle compagne, et complice, de Jacques Hivers, Claire. Lorsque celle-ci la trouve à son tour, elle croit à un geste vil de l’oncle Jean, qui n’a su la séduire avec son cor… de chasse et qui voudrait ainsi acheter ses grâces. Mieux, elle le prend pour l’auteur du vol. Le malentendu est dissipé, mais Hivers craint la vengeance de Max, qui va se croire «doublé», et parle de renvoyer Lisa chez sa mère, à Montréal. Unis dans leurs jeux auprès des animaux du père Durandet, les deux enfants refusent d’être séparés. Antoine vide les sacs contenant les quarante millions et décide de fuguer avec Lisa à Biarritz, à l’Hôtel du Palais, dont il garde de beaux souvenirs avec sa mère, morte deux ans plus tôt. Max les y retrouve et les poursuit jusque dans un train fantôme de foire. Secrètement prévenue par Antoine au téléphone, Clémence arrive à temps et, jouant de sa carrure, neutralise le gangster. Lisa va rentrer au Canada, son père étant condamné à dix ans de prison. Le père d’Antoine, lui, a enfin compris que son fils a besoin de sa présence. Grand reporter, il vient de refuser le reportage qui l’aurait encore éloigné.
1997	Les palmes de M. Schutz
	1894. Pierre Curie et son ami Gustave Bémont poursuivent tranquillement, en leur laboratoire de l’École de physique et de chimie de Paris, des recherches qui ne satisfont point leur directeur Rodolphe Schutz, désespéré de voir ainsi s’évanouir ses chances d’obtenir les Palmes académiques. Celui-ci décide donc de leur adjoindre Marie Sklodowska, brillante diplômée, qui, très vite, bouscule leurs habitudes. Pierre doit se livrer à des prouesses d’improvisation pour justifier face au recteur de Clausat la présence de nouvelles préparations d’apparence incongrue, qui sont en fait des explosifs destinés aux résistants polonais. Alors que Gustave démissionne pour consacrer ses talents à l’industrie, plus lucrative, Pierre épouse Marie, à la fois par amour et pour lui accorder une nationalité française qui lui permettra de poursuivre ses travaux en toute sérénité. Ces travaux à deux les conduisent à constater l’émission par l’uranium d’une énergie spontanée, sans intervention artificielle, d’origine physique et non chimique. Cette théorie de la radioactivité ne trouve que réticences à l’Académie des Sciences, la démonstration n’en ayant pas été établie. Après que Marie ait donné naissance à une petite fille, Irène, les deux chercheurs constatent, avec l’aide involontaire et le bon sens de leur femme de ménage Georgette, que le mélange de roche et d’uranium de la pechblende est encore plus radioactif que l’uranium seul. Ils s’en font donc livrer deux tonnes, au grand dam de Schutz qui, désemparé devant leur silence et son ignorance de leurs avancées, se surprend lui-même à être si brillant devant ses collègues de l’Académie, impatients et hostiles. Gardés par l’armée, puisque la raison d’État a été invoquée, Pierre et Marie vont révolutionner le monde scientifique avec la découverte du radium, trois millions de fois plus radioactif que l’uranium. En route pour le Prix Nobel puisque Schutz, lui, a enfin obtenu ses Palmes !
2005	Un abbé nommé Pierre, une vie pour les autres
	Téléfilm docuemnataire