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 le flamboiement 
    automnal des gorgones, les froufrous dentelés de la méduse japonaise, 
    la prunelle pleine de réprobation de la seiche, l'allure débraillée 
    de l'hippocampe feuille d'Australie ou les jupailles superposées de 
    la méduse de Californie. Et que dire de l'effort fourni pour filmer 
    le banquet pantagruélique qui se déroule chaque été 
    en Afrique du Sud, lorsque les sardines, qui ont frayé au Cap, remontent 
    vers Durban et sont soudain pourchassées par les dauphins auxquels 
    se mêleront bientôt les requins, les otaries, les manchots et, 
    bien entendu, les oiseaux, hordes affamées qui pénètrent 
    l'eau et embrochent les malheureuses jusqu'à 15 m de profondeur avec 
    un claquement de fusil, si bien qu'au-dessus de l'eau et sous l'eau le bombardement 
    fait rage et que la mer semble être soudain entrée en ébullition.
 le flamboiement 
    automnal des gorgones, les froufrous dentelés de la méduse japonaise, 
    la prunelle pleine de réprobation de la seiche, l'allure débraillée 
    de l'hippocampe feuille d'Australie ou les jupailles superposées de 
    la méduse de Californie. Et que dire de l'effort fourni pour filmer 
    le banquet pantagruélique qui se déroule chaque été 
    en Afrique du Sud, lorsque les sardines, qui ont frayé au Cap, remontent 
    vers Durban et sont soudain pourchassées par les dauphins auxquels 
    se mêleront bientôt les requins, les otaries, les manchots et, 
    bien entendu, les oiseaux, hordes affamées qui pénètrent 
    l'eau et embrochent les malheureuses jusqu'à 15 m de profondeur avec 
    un claquement de fusil, si bien qu'au-dessus de l'eau et sous l'eau le bombardement 
    fait rage et que la mer semble être soudain entrée en ébullition.
    
    Quant au congrès des araignées de mer, il est aussi inattendu 
    que surprenant. Chaque année, des millions d'araignées convergent 
    vers la baie de Melbourne pour y muer et s'y reproduire, grouillant troupeau 
    qui s'avance, on dirait des armées en marche pour s'affronter, lourdement 
    chargées de leurs armures, dans un bruit de ferraille assourdissant 
    . 
Les baleines à bosse transitent chaque année d'Hawaï en Alaska. Malgré leur gigantisme, elles sont, dans leurs mouvements, d'une précision incroyable et d'une légèreté d'hirondelle assure Jacques Cluzaud. Lorsqu'elles descendent, elles sont capables de frôler le fond de l'eau sans qu'un grain de sable ne bouge, mais quand elles font surface, on a l'impression d'assister à la naissance d'une île, ajoute-t-il en poursuivanta avec les facéties des otaries, incorrigibles farceuses, qui se changent aussi parfois en danseuses d'une grâce exquise.
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 La beauté 
    éveille et sensibilise. Prenant le conter-pied des documentaires dénonciateurs, 
    Jacques Perrin Jacques Perrin et Jacques Cluzaud cherchent à nous convaincre 
    de préserver la beauté du monde en nous la montrant. Tout juste 
    voit-on quelques plans sur des poissons captifs des filets où ils agonisent 
    lentement, quelques autres des détritus que nous déversons inconsidérément.
La beauté 
    éveille et sensibilise. Prenant le conter-pied des documentaires dénonciateurs, 
    Jacques Perrin Jacques Perrin et Jacques Cluzaud cherchent à nous convaincre 
    de préserver la beauté du monde en nous la montrant. Tout juste 
    voit-on quelques plans sur des poissons captifs des filets où ils agonisent 
    lentement, quelques autres des détritus que nous déversons inconsidérément.
Même élégance dans la façon de cacher le tarvail pour produire ces images. L'univers marin est pourtant une affaire très compliquée. Jacques Perrin et Jacques Cluzaud nous entraînent, grâce à des techniques de tournage inédites, au coeur des océans à la découverte de créatures marines méconnues et ignorées. Les auteurs s'interrogent sur l'empreinte que l'homme impose à la vie sauvage et répond par l'image et l'émotion à la question : L'Océan ? C'est quoi l'Océan ?
Documentaire coréalisé avec Jacques Cluzau. 1h43.
