La caméra panote sur le visage de profil d'une femme dont le cœur bat très fort. Requiem de Verdi. Un médecin est à son chevet dans la salle d'accouchement où elle souffre avec le cœur qui bat plus fort. Apaisement et reprise du requiem. L'accouchement approche la femme serre le bras du médecin, il l'apaise avec sa main dans les cheveux. Elle souffre et sourit, le bébé est né. Il est lavé. Il va grandir, elle le soulèvera. Ils nous regarderont.
Dispositif à la fois très simple mais toujours vivant qui joue de la lampe, de la blouse bleu du médecin, du barreau du lit ; changement d'axe de la caméra. Bruit du cœur omniprésent arrêt et reprise du requiem de Verdi. Puis port de l'enfant qui vient de naître, magnifié par un ralenti, une contreplongée et l'abstraction de l'espace qui l'entoure, évoque la fin de 2001 l'odyssée de l'espace alors que le regard caméra final est aussi décidé que celui de Monika.
Mort et vie sont réunis dans un même cycle comme le suggère le choix paradoxal du requiem de Verdi pour accompagner une naissance. Le film aurait pu inspirer Bill Viola.