Stefan Luchian

1896. Stephan Lucian est un jeune homme sportif et gagne la course vélocipédiste festive de Bucarest. Lors de la fête des fleurs, il admire la belle Cecilia Agopian qui ne semble pas insensible à son regard. Stephan a en revanche moins de chance avec l'art officiel. Ses toiles et celles de ses amis sont refusées une fois de plus au salon où règne, Stancesco, "le dictateur des arts" et Alper. Les jeunes peintres en appellent à Nicolas Grigoresco, seul peintre dont ils reconnaissent le talent. Le maire leur confie une peinture murale... mais ce ne sont que de petits anges à exécuter. Le salon officiel étant retardé de deux semaines, Stephan décide de l'organisation du salon des indépendants. Avec ses amis, Nicolae Vermont, Constantin Artachino, et Alexandru Bogdan-Pitești,  il rédige un manifeste an appelant à un art jeune et national. La situation politique est tendue avec la grève des ouvriers de Galatzi mais le salon indépendant est un succès. Stephan file le parfait amour avec Cecilia Agopian, souvent accompagnée de ses petites nièces et de leur chien. Sous la pluie, elle lui demande de l'épouser mais il refuse son amour pour se consacrer exclusivement à la peinture.

En 1900, Stephan Lucian contribue avec deux pastels au pavillon Roumain de l'Exposition universelle parisienne. Mais les premiers effets de la maladie dégénérative des os et des ligaments se fait sentir. Paralysé à partir de 1909, il est condamné à vivre dans un fauteuil. Il n'est bientôt plus capable de tenir le pinceau avec ses doigts, et doit se faire nouer à son poignet afin de continuer à travailler. Il commence à jouir d'un succès considérable et les marchands spéculent sur sa mort prochaine qui fait grimper le prix des tableaux. La rumeur se répand toutefois que Luchian permettait à quelqu'un d'autre de peindre en son nom. Bien sur Stephan se fait aider jusqu'au mélange des couleurs par un assistant. Il refuse de laisser son accusateur lui voler des toiles pour retirer sa plainte. Juste avant sa mort, Luchian reçoit la  visite du compositeur et violoniste George Enescu. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant, Enescu joue de son instrument comme un hommage personnel à l'artiste dans ses derniers jours. Stefan Luchian meurt en 1917 à Bucarest.