Harold habite
avec sa femme dans une jolie petite maison en banlieue. Il mène une existence
paisible aux côtés de son voisin, qui est aussi son meilleur ami. Un jour,
ce dernier décide de faire un élevage de poules dans son jardin. Lorsque le
chien d’Harold libère accidentellement les animaux, il va provoquer toute
une série de catastrophes qui vont mettre fin à l’entente parfaite entre voisins…
Avec ce court-métrage
réalisé durant l’été 1919, Harold Lloyd prolonge la grande tradition du slapstick,
genre comique très physique, centré sur l’exagération des mouvements, et popularisé
par les premières comédies américaines. La vivacité des scènes d’action présentes
dans Mon ami le voisin, ainsi que l’invention permanente des péripéties, font
que l’intérêt ne faiblit pas une seconde. Un nouveau genre se confirme également
dans le cinéma de Lloyd, celui de la comédie sociologique, car c’est bien
de l’Amérique des années 1910 dont parlent ses films. Harold est ici ce banlieusard
obligé de prendre tous les jours le train pour se rendre au travail, comme
des milliers d’autres Américains. À travers cette histoire, Lloyd témoigne
ainsi admirablement de l’urbanisation et de la modernisation des États-Unis
au début du XXe siècle.
Film ressorti en version restauré en 2014 avec, en complément de programme : Harold à la rescousse (1917) et Un, deux, trois… partez ! (1919) et Harold chez les pirates (1919) sous le titre Les nouvelles (mes)aventure d'Harold Lloyd.
(Just Neighbors / Deux bons voisins ). Avec : Harold Lloyd (Harold), Harry Pollard (Le voisin), Bebe Daniels (La femme d'Harold). 0h10.