Québec, fin des années 60, Sylvette et Anglomard accueillent leur 14ème enfant : Aline. Dans la famille Dieu, la musique est reine et quand Aline grandit on lui découvre un don, elle a une voix en or. Lorsqu’il entend cette voix, le producteur de musique Guy-Claude n’a plus qu’une idée en tête… faire d’Aline la plus grande chanteuse au monde. Epaulée par sa famille et guidée par l’expérience puis l’amour naissant de Guy-Claude, ils vont ensemble écrire les pages d’un destin hors du commun.
Dommage que le film ne soit qu'un biopic et pas la comédie musicale que Valérie Lemercier a parfois laissé entendre vouloir faire en ne plaçant pas les chansons dans l'ordre de leur création pour mieux intensifier certains moments. Mais les courts extraits de chansons ne parviennent jamais à enclencher l'émotion tant elles sont englobées dans une marche à pas forcés pour raconter la vie de d'Aline Dieu.
L'humour, très présent au début (les cours de gym; la dentition, la multitude des frères et sœurs..), se perd en route et l'histoire de la pauvre fille ordinaire (au moins la dernière chanson est donnée en entier) est bien peu crédible : comment s'apitoyer sur un prétendu trop plein de travail qui sacrifierait les enfants quand Aline est libre de décider avec son producteur de mari ?
Trop lisse, ce film qui vaut surtout par la performance de l'actrice-productrice, ne trouve qu'à la toute fin son vrai sujet : Aline erre seule dans Las Vegas, découvrant enfin par elle-même la vie ordinaire dont elle a été privée par sa vie de star.
Jean-Luc Lacuve, le 23 novembre 2021.