Asami, secrétaire, 24 ans, vit avec son père veuf qui voudrait bien la marier. Mais elle est la maîtresse de son chef de service qui lui a promis le mariage. Elle finit toutefois par comprendre que ni son amant ni son père n'ont besoin d'elle. Pour le premier, elle n'est qu'un jouet sexuel, pour le second, elle est devenue une charge depuis qu'il s'est découvert une maitresse.
Asami rencontre un jeune vendeur des rues, specialisé dans la vente de poussins, qui devient son amant. Elle menace de quitter son vieil amant qui l'invite alors pour quelques jours de vacances au bord d'un lac au milieu des montagnes. Asami se rend bien compte que leur relation est devenue un échec et lui annonce qu'elle le quitte. Fou de rage, celui-ci la viole. Asami décide alors de tout quitter : son père, son amant, son travail et de partir sur les routes. Ce n'est toutefois qu'un accès de liberté, une pulsion qui retombe bien vite de retour à Tokyo. Asami est de nouveau seule face à son destin.
Masaru Konuma, né en 1937 à Otaru, est l'exemple parfait des jeunes aspirants à la mise en scène, cantonnés dans le rôle d'assistant qui vont saisir leur chance lorsque, vers la fin des années 1960, afin de trouver de nouveaux spectateurs, Takashi Itamochi, président de Nikkatsu, décide d'octroyer des budgets importants et des professionnels talentueux aux films roses qui, jusque là, étaient réalisés par des cinéastes indépendants nantis de petits moyens financiers. Ne souhaitant pas travailler sur des films de sexe, beaucoup de réalisateurs quittent les studios. Konuma n'a pas de tels états d'âme : "A ce moment-là, le plaisir de devenir réalisateur primait sur tout le reste...J'étais simplement heureux de faire des films".
Moins connu que Flower and Snake et Wife to be Sacrificed, tous deux de 1974, Journal érotique d'une secretaire possède une inconstestable dimension sociale témoignant de la sclérose de la société japonaise au milieu des années 70. Asami ne peut que constater l'exploitation sexuelle dont sont victimes ses jolies collègues. Par ailleurs, les hommes hypocrites et mesquins ne sont souvent pas en mesure de faire jouir leur partenaire. Face à une telle débâcle, Asami voudrait partir, elle ne le fait que le temps d'une superbe chanson pop. Les immeubles de Tokyo qui l'entourent, filmés tels les murs d'une prison, auront sans doute raison d'elle.
Ce film lance la carrière érotique d'Asami Ogawa.
Editeur : Wild Side Video, février 2011. Master
restauré. V. O. avec sous-titres français. Durée : 1h12. 15 €.
|
|
Label Roman Porno 6
|
(OL kanno nikki: Ah! Watashi no naka de / Erotic Diary of an Office Lady). Avec : Asami Ogawa. 1h12.