Malec champion de tir

1921

(The "high sign"). Avec : Buster Keaton (Malec), Bartine Burkett (le chef des Blinking Buzzards).

"Surgi de quelque part, notre héros allait nulle part, après avoir été chassé d'ailleurs", comme l'annonce le premier carton... et Malec d'être projetté hors d'un train. Malec répond à une petite annonce demandant un un tireur d'élite pour attirer la foule dans un stand de tir.

Il réussit par une ruse à se faire passer pour un tireur d'élite et se fait engager par son patron, qui se révèle être aussi le chef d'une société secrète mafieuse, les Blinking Buzzards (Les vautours voraces), pour éliminer August Grippesous qui refuse de payer uen rançon en échange de sa vie. mais malec est aussi engagé par la fille d'August qui cherche un garde du corps pour son père...

En janvier 1920, Keaton ouvrit son propre studio indépendant sur Lilian Way. Avec seulement un mois devant lui avant un rôle pour lequel il s'était engagé, Ce crétin de Malec pour la Metro. Il mit en route la production de ce court-métrage mais, bizarrement considéra toujours ce film comme un échec et le mit de coté pendant plus d'un an pour finir par le sortir seulement en avril 1921 après six autres courts-métrages qui avaient établi son statut de star majeure.

La répugnance de Keaton pour ce film s'explique peut-être en partie par le fait qu'il déroge à sa conception habituelle du fondement moral de son personnage comique :"le vagabond de Charlie était un clochard avec une philosophie de clochard. Aussi sympathique qu'il soit, il vole quand il en a l'occasion. Mon bonhomme à moi était un type travailleur et honnête. Or le héros de ce court-métrage est, exceptionnellement un peu voleur sur les bords. La première fois qu'il apparait à l'écran, il est en train de voler un journal, puis il remplace le revolver d'un policier par une banane; et bricole une ingénieuse machine pour tromper les gens et leur faire croire qu'il est un fin tireur.

Mis à part les rapines et les fraudes du héros, certains gags revêtent des éléments de grotesque que la nature profondément réaliste et logique de Keaton préférait généralement éviter. Par exemple, il dessine à la crie un crochet sur un mur et y suspend son manteau; et l'idée même des Blinking Buzzards est totalement absurde. Contrairement à ses habitudes, Keaton a aussi recours à une métaphore visuelle : alors qu'il renifle une tasse de thé empoisonnée, ses soupçons sont confirmés par la surimpression d'une mule faisant une ruade sur l'image de la tasse.