Nelly Kaplan |
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(1931-2020) |
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7 films | ||
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Nelly Kaplan est née le 11 avril 1931 à Buenos Aires. Sa famille est d'origine juive russe. C’est une enfant turbulente et pour « se débarrasser d'elle », ses parents l'envoient au cinéma. Elle découvre lors des matinées classiques des films muets et sonores. Le cinéma devient sa seconde passion avec la littérature. Son faible pour la poésie française lui fait choisir la France lorsqu'elle part pour vivre sa vie.
Avant de prendre le bateau, elle sollicite revues et journaux argentins pour être leur correspondante. En 1953, elle arrive à Paris avec ces accréditations presse et une lettre d'introduction du directeur de la Cinémathèque argentine. Grâce à ce document, Henri Langlois l'accueille à la cinémathèque et lui ouvre les portes de toutes les projections. C'est lui qui, en 1954, lors d'une réception en hommage à Georges Méliès, la présente à Abel Gance dont, quinze jours après cette rencontre, elle devient l'assistante ; elle tiendra un petit rôle dans La Tour de Nesle (1954). Elle l'assiste également pour les films Magirama (1956) et Austerlitz (1960).
Cette même année 1954, elle rencontre et se lie d'amitié avec Théodore Fraenkel, ex-condisciple d'André Breton au collège Chaptal et durant la Première Guerre mondiale en tant qu'internes en médecine à Nantes. En 1955, elle rencontre Philippe Soupault, puis en 1956, André Breton : le début d'« une éblouissante amitié amoureuse ».
Auprès d'Abel Gance, elle se passionne pour la Polyvision (3 projections en même temps sur un écran) qu'a expérimentée le cinéaste, et à laquelle elle consacrera un essai. Elle apprend le métier : le montage en appliquant la polyvision au film J'accuse, la mise en scène en dirigeant une seconde équipe sur Austerlitz.
Par ailleurs elle commence à écrire. En 1959 et 1960 paraissent chez Éric Losfeld, sous le pseudonyme « Belen », trois plaquettes publiées à tirage limité : La Géométrie dans les Spasmes, Délivrez-nous du Mâle et La Reine des Sabbats.
En 1961, Nelly Kaplan réalise son premier court-métrage sur le peintre Gustave Moreau, et rencontre André Pieyre de Mandiargues. Abel Gance l'accompagne également dans sa découverte de l'occultisme dont on trouve des traces dans tous ses films ou romans (boule de cristal, tarot, liseuse de drap…)
En 1964, elle rencontre le producteur Claude Makovski avec qui elle entame une collaboration intense : ils créent la société de production Cythère Films, qui produit les projets de courts métrages documentaires de N. Kaplan. Makovski la pousse à réaliser son premier long métrage, La Fiancée du pirate, en 1969, avec Bernadette Lafont dans le rôle principal ; il produira tous ses films (y compris Abel Gance et son Napoléon) sauf Néa, commande faite à la réalisatrice pour adapter une histoire d'Emmanuelle Arsan. Une autre rencontre importante sera celle du cinéaste Jean Chapot avec qui elle écrira tous les films qu'elle ou lui réalisera, depuis Néa (1976) jusqu'à la mort de ce dernier en 1998.
Filmographie :Courts-métrages :
1956 : Magirama
1962 : Rodophe Bresdin, Gustave Moreau
1963 : Abel Gance, hier et demain
1966 : Les années 25 , La nouvelle orangerie
1967 : Le regard Picasso
Longs métrages :
1969 | La fiancée du pirate |
Avec : Bernadette Lafont (Marie), Georges Géret (Gaston Duvalier), Henri Czarniak (Julien), Claire Maurier (Irène), Julien Guiomar (Le Duc), Jean Parédès (M. Paul, dit La Tisane). 1h47. Une jolie vagabonde se venge des humiliations subies par elle et sa mère en séduisant tous les notables d'un village. |
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1971 | Papa les petits bateaux... |
Avec : Sheila White (Vénus 'Cookie' de Palma), Michel Bouquet (Marc), Judith Magre (Marylène), Michael Lonsdale (Hippolyte), André Valardy (Luc), Pierre Mondy (Jeannot, 'le Corse'). 1h40. Marc et sa bande sont des apprentis gangsters. Ils pensent avoir réussi le coup du siècle en enlevant Vénus de Palma, 21 ans, une richissime héritière pour laquelle ils réclament une forte rançon. Mais, par sa beauté et son intelligence, Vénus séduit les uns et fait s'entretuer les autres pour finalement empocher le magot. |
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1976 | Néa |
Avec : Sami Frey (Axel Thorpe), Ann Zacharias (Sibylle Ashby), Françoise Brion (Judith Ashby), Micheline Presle (Helen Ashby), Heinz Bennent (Philip Ashby), Ingrid Caven (Anne). 1h43. Sybille, 16 ans, lit des ouvrages interdits qu'elle dérobe dans les librairies jusqu'au jour où un éditeur, Alex Thorpe, la surprend. Ils deviennent amants et il lui propose d'écrire un roman tout en gardant son anonymat. Son livre, Néa, est un succès. Mais Alex décide de rompre. Sybille va alors briser sa carrière en l'accusant de viol. |
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1979 | Charles et Lucie |
Elle a été chanteuse, dans le temps, Lucie. Aujourd'hui, elle fait des ménages chez des clients libidineux pendant que Charles, son mari, qui se trouve toujours cinquante maladies pour ne rien faire, se contente d'essayer de vendre à Léon, son ami, les hardes de scène, les portraits de famille, les souvenirs de son épouse... Un jour, chance inespérée, un clerc de notaire digne annonce à Lucie qu'elle hérite d'une lointaine parente américaine : une villa, une voiture, une rente! Mais il faut qu'elle acquitte les frais de succession : 15 000 F. A contrecœur, Lucie accepte de se défaire de "ses" objets. Mais, arrivés à Hyères, le couple s'aperçoit que la villa n'existe pas, que leur voiture est un véhicule volé. Bref, qu'ils sont été victime d'escrocs. Arrivés tant bien que mal à Marseille, Charles et Lucie errent lamentablement: dans une église, leur route croise celle du "tueur fou". Bonnie and Clyde des faubourgs, ils forcent un conducteur de bus à les sortir d'un mauvais pas. Mais c'est pour retomber dans un autre, isolés en pleine mer dans un petit bateau où ils s'étaient réfugiés pour passer la nuit. Pourtant, "Nostradama", la voyante que leur route croise, est formelle : la fortune est là, qui les attend. Le soir, au soleil couchant, elle leur montre le "rayon vert", signe de chance... La chance, ce n'est pas pour tout de suite: harassés, affamés, Charles et Lucie se font arroser par un avion en pleine zone militaire, se font détrousser par des voyous, se font remarquer en se goinfrant à un enterrement avant que la police ne les arrête. Juste pour les confronter avec le faux notaire, le faux clerc, et le vrai Léon, cerveau de cette affaire. A cette occasion, Charles et Lucie apprennent sans le savoir que la vieille "croûte" de famille longtemps suspendue dans leur loge était un Van Gogh! Mais dorénavant ayant pris goût au "show business", Charles et Lucie parcourent le pays en faisant le récit de leurs exploits aux spectateurs ébahis et admiratifs. Devant eux se profilent déjà Paris, puis l'Europe, peut-être Hollywood... | |
1984 | Abel Gance et son Napoléon |
Téléfilm documentaire | |
1987 | Pattes de velours |
Téléfilm | |
1991 | Plaisir d'amour |
Acculé de toutes parts, Guillaume de Burlador trouve le salut en devenant précepteur d'une jeune fille de treize ans, Flo, sur une île lointaine, Anatha. Tobias, le chauffeur, le conduit aux "orchidées sauvages" où l'accueillent Do, Clo et Jo : trois femmes énigmatiques, grand-mère, mère et sœur de Flo. Celle-ci n'est pas encore rentrée d'un séjour en Espagne. Elle téléphone de Compostelle, où elle est retenue avec son oncle Urbain, évêque et frère de Do. En attendant, le docteur Cornelius, qui a accouché chacune des trois, confie à Guillaume qu'il n'y a aucun homme dans leur vie. C'est lui qui a découvert la source chaude où Clo, révélant sa nudité à Guillaume, attise son désir. Ils deviennent amants. Intervient Swallow, le notaire, vulgaire et cupide, prêt à tout pour racheter les "Orchidées sauvages". Clo le laisse la courtiser, provoquant la colère de Guillaume qui, parti se coucher, est consolé par Do, venue lui apporter son repas. Nuit intense. Le matin, plongée dans la lecture du "Kama Sutra ", Jo dit à Guillaume le plaisir qu'elle a pris à la lecture de son livre " De l'amour et autres rêveries". Elle aussi devient sa maîtresse. Désormais résolu à valoriser le domaine en devenant le maître des lieux, Guillaume se tourmente de la non-venue de Flo, dont les courriers invoquent toutes sortes de bonnes raisons pour son retard. Voudrait-on les empêcher de se rencontrer ? Flo elle-même parle de manœuvres en ce sens dans une lettre adressée personnellement à son précepteur, qui n'y comprend plus rien lorsque, exhibant la missive devant ses hôtes, il doit constater que les termes en sont tout différents de ceux qu'il avait d'abord lus. Flo n'existe pas, elle n'est que pure invention. Cet aveu ne fait qu'accroître la folie de Guillaume, plus résolu que jamais à attendre, l'arme au poing, celle qui pour lui est déjà plus que son élève. Alors Do, Clo et Jo font à nouveau comme si Flo existait. Celle-ci écrit son intention d'épouser à Venise un proche du Vatican, Guillaume fonce l'y rejoindre. Le télégraphe envoie une annonce pour un nouveau précepteur... | |