né en 1932
12 films
   
   
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Shunya Ito démarre sa carrière à la Toei comme assistant réalisateur sur Zoku otoshimae (1968) de Teruo Ishii. Au début des années soixante-dix, la Toei lui confie l’adaptation d’un manga pour adultes à succès avec la condition de faire jouer leur star Meiko Kaji (vue dans la série Stray Cat). Ito accepte et s’investit particulièrement dans le projet qui prend pour titre La femme scorpion (1972), un film de femmes en prison. Dès le premier épisode d’une série qui en comptera quatre, la puissance visuelle du cinéaste s’affirme entre sommet d’intensité plastique et déchaînement de violence teinté d’érotisme. On découvre alors un grand cinéaste féministe, pas seulement politiquement au sens classique du terme, mais au sens japonais, en tant qu’homme fasciné par son actrice à qui il donne probablement son plus beau rôle. Tarantino s’en souviendra dans Kill Bill : volume 1 (2003), en piquant la chanson du film.

Fort de ce succès, la major commande donc à Ito des suites, Elle s’appelait Scorpion (1972) et La tanière de la bête (1973), épisode dont la radicalité provoqua son évincement du projet.

A partir de là, il connaît une longue traversée du désert et ne réapparaît qu’en 1982 avec To trap a kidnapper, inédit en France mais primé au Japon et à Montréal. Suivent ensuite et jusqu’à aujourd’hui moins d’une dizaine de films tels que Gray sunset (1985), sur un homme atteint d’Alzheimer et plusieurs fois primés au Japon, The glass cape (1989), un conte situé dans les années 20 ; puis Lupin III : Die Nostradamus (1995), un film d’animation du célèbre personnage, Pride (1998), sur le procès de Tojo Hideki, le général qui a ordonné les attaque de Pearl Harbor, et enfin en 2006 un documentaire, What’s a Director ?, où l’on retrouve de nombreux noms connus du cinéma japonais

Filmographie :

1972 La femme scorpion

(Joshuu 701-gô : Sasori ). Avec : Meiko Kaji (Nami Matsushima), Rie Yokoyama (Katagiri), Akemi Negishi (Otsuka). 1h27.

Manipulée par un flic corrompu dont elle était follement amoureuse, et violée à causee de lui par des yakuzas, Nami Matsushima, prisonnière n°701, purge une peine pour avoir tenté de l'assassiner. Elle n'a plus qu'un seul but : s'évader pour se venger.

   
1972 Elle s'appelait Scorpion

(Joshuu sasori : Dai-41 zakkyo-bô). Avec : Meiko Kaji (Nami Matsushima), Kayoko Shiraishi (Oba), Yukie Kagawa (Haru), Fumio Watanabe (Inspecteur Goda). 1h30.

Au cachot depuis un an, Nami, alias Matsu le Scorpion, voit enfin le jour à la suite d'une inspection du Ministère.

   
1973 La tanière de la bête

(Joshuu sasori : Kemono-beya). Avec : Meiko Kaji (Nami Matsushima alias Scorpion), Mikio Narita (Détective Kondo). 1h27.

Dans le métro, Nami est repérée par deux policiers. L'un deux se menotte à Nami mais cette dernière sort hors de la rame dont les portes se referment sur le bras de l'infortuné. Nami tranche alors le bras de l'homme afin de pouvoir fuir. Nami, traquée par le policier manchot qui n'aura de cesse que de voir Nami morte, trouve refuge chez une prostituée...

   
1982 To trap a kidnapper
  (Yûkai hôdô)
   
1983 Hakujasho

 

 
   
1985 Gray sunset

 

(Hana ichimonme)
   
1988 Labyrinth of flower garden

 

(Hanazono no meikyu)
   
1989 The glass cape
  (Kaze no matasaburo - Garasu no manto)
   
1995 Lupin III : Die Nostradamus
  (Rupan sansei : Kutabare! Nastradamus)
   
1998 Pride: The Fateful Moment
  (Puraido: Unmei no toki). Avec : Masahiko Tsugawa (Gen. Hideki Tojo), Scott Wilson (Joseph B. Keenan), Ronny Cox (Sir William Webb), Gitan Ohtsuru (Yasuo Tachibana), Naho Toda (Akiko Shintani). 2h41.
   
2006 What’s a director ?
  (Eiga kantoku tte nanda!). Documentaire où l’on retrouve de nombreux noms connus du cinéma japonais
   
2010 Rosuto kuraimu : Senkô
  Avec : Dai Watanabe, Eiji Okuda. 1h58.
   
   
   
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