Collage de fragments venant des Histoire(s) du cinéma ; images religieuses, tableaux, photogrammes, lambeaux de documentaires avec cartons et surimpressions… "Tu n’a rien vu… à Hiroshima" écrivait Margueritte Duras… "Tu n’a rien vu… à Leningrad, à Madagascar, à Dresde, à Hanoï, à Sarajevo… s’imprime sur les écrans plats de la TV, ou l’inverse, ce qui revient au même, c'est-à-dire : la télévision n’a rien vu. Sur la bande-son, le souffle quasiment inaudible de Godard, qui coud les images en un tout sibyllin ; vague nouvelle où les enfants dressent des châteaux de sable, pendant que des femmes tissent ; "Les yeux verts" d’une autre môme que celle aux yeux vert-de-gris, d’une môme sombre dont le "Mystère" » fait écho à celui d’un Picasso. Et c’est tout naturellement que ce court se conclut sur ces mots : "Le seul grand problème du cinéma me semble être : où et pourquoi commencer un plan, et où et pourquoi le finir ?"
Lors de la 61e édition du Festival de Cannes, la Télévision Suisse-Romande confie une séquence de son Journal d'actualités du soir à des réalisateurs. Parmi eux Jean-Luc Godard, qui livre son regard sur le cinéma en 2008