Friðrik Þór Friðriksson se fait remarquer au début 
    des années 1980 avec quelques films expérimentaux et des documentaires 
    brossant le portrait de personnages charismatiques (un vieil artisan isolé 
    au fin fond de la côte est islandaise dans The Blacksmith) ou dévoilant 
    la scène musicale effervescente de la capitale (Rock in Reykjavik).
    
    Il fonde en 1987 l'Icelandic Film Corporation qui est très vite devenu 
    la plus importante structure cinématographique en Islande, produisant 
    ou coproduisant la majorité des films nationaux. La réputation 
    grandissante de la société lui a permis d'édifier un 
    imposant réseau de partenaires, comportant entre autres Zentropa de 
    Lars von Trier ou American Zoetrope de Francis Ford Coppola. Cette reconnaissance 
    l'a amené à coproduire des films comme Dancer in the Dark 
    ou No Such Thing de Hal Hartley.
    
    En tant que réalisateur, il rencontre l'approbation critique internationale 
    grâce à son deuxième long-métrage Les 
    enfants de la nature (1991), nommé à l'Oscar du meilleur 
    film en langue étrangère et contant l'échappée 
    belle de deux retraités sur les routes islandaises.
    
    Il a également joué dans le film Le Direktør de Lars 
    von Trier en 2006 et dans Plan B de Jóhann Sigmarsson en 2000.
    
    Friðrik Þór Friðriksson a été influencé 
    par le cinéma commercial américain distribué en Islande 
    durant son enfance mais c'est la découverte d'Akira Kurosawa qui a 
    tenu une importance cruciale dans son évolution artistique. Ses films 
    cultivent deux paradoxes : tout à la fois ironiques et tendres, ils 
    sont également profondément personnels malgré un fort 
    enracinement dans la culture islandaise. Ses personnages sont ainsi au croisement 
    de la modernité et de la tradition, une caractérisation qui 
    semble trouver écho au sein du public islandais puisque Les Anges de 
    l'univers, sorti en 2000, a été vu en salles par plus de la 
    moitié de la population insulaire.
    
    Après dix ans de retrait, Friðrik sort un nouveau film, Mamma Gógó, 
    le 1er janvier 2010 en Islande.
Filmographie :
Courts-métrages :
 1975 : Nomina Sunt Odiosa
    1980 : Brennu-njálssaga
    1983 : Eldsmiðurinn (Documentaire)
    1989 : Flugþrá (Téléfilm)
    2002 : On Top Down Under 
Longs-métrages
| 1982 | Rock in Reykjavik | 
| (Rokk í Reykjavík ) Documentaire | |
| 1984 | Icelandic Cowboys | 
| (Kúrekar norðursins) Documentaire | |
| 1985 | Hringurinn | 
| Documentaire | |
| 1987 | White Wales | 
| Skytturnar | |
| 1991 | Les 
        enfants de la nature  | 
|  | Avec : Bruno Ganz (Engill), Gisli Halldorsson (Porgeir), Sigridur Hagalin (Stella), Egill Olafsson (Lögregluþjónn). 1h25. Un vieux paysan veuf retrouve son amour de jeunesse dans un hospice. Ils decident de s'enfuir pour retourner au pays. | 
| 1994 | Movie Days | 
| Bíódagar | |
| 1995 | Cold Fever  | 
|  | (Á köldum klaka). Le jeune employé d'une entreprise de pêche de Tokyo décide d'annuler ses vacances pour organiser une cérémonie funéraire a la mémoire de ses parents. Pour ce faire, il doit se rendre sur le lieu de leur disparition: une rivière d'Islande | 
| 1996 | L'Ile du Diable | 
| Djöflaeyjan | |
| 2000 | Les anges de l'univers | 
| (Englar alheimsins). Avec : Ingvar Eggert Sigurðsson (Páll), Baltasar Kormákur (Oli), Hilmir Snær Guðnason (Pétur), Björn Jörundur Friðbjörnsson (Viktor). La vie de Paul, schizophrene. Nous les suivons au sein de sa famille, avec ses amis d'enfance et sa petite amie. puis, lors de son internement, nous decouvrons ses pittoresques compagnons d'infortune comme Oli, qui croit avoir ecrit toutes les chansons des Beatles. | |
| 2002 | Fálkar | 
| 2004 | Niceland (Population. 1.000.002) | 
| 2009 | Sólskinsdrengurinn | 
| Documentaire | |
| 2010 | Mamma Gógó | 
| La vie d'un homme traversant la disparition de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. | |
| 2011 | 60 Seconds of Solitude in Year Zero | 
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| Né en 1953 | ||
| 14 films | ||
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