Millicent Jordan met tout son zèle à organiser un dîner mondain en l'honneur de lord et lady Ferncliffe, sans se soucier de son mari Oliver, dirigeant d'une compagnie maritime en faillite, ni de sa fille Paula, préoccupée par son prochain mariage avec le jeune Ernest.
À son bureau, Oliver reçoit la visite d'une ancienne conquête, l'actrice Carlotta Vance, qui veut revendre ses actions, et d'un escroc qu'il croit son ami, Dan Packard, convoqué pour renflouer sa société.
À contrecoeur, Millicent invite à dîner Kitty Packard qui passe son temps à manger des friandises dans son lit de satin en attendant les visites de son médecin et amant Wayne Talbot et, à la suite d'un désistement, Larry Renault, acteur sur le retour qui est, à son insu, l'amant de sa fille Paula.
Carlotta, qui habite le même hôtel que Renault, voit Paula sortir de sa chambre, tandis qu'entre son imprésario Max Kane. Oliver, atteint d'une thrombose, se rend chez Talbot qui, harcelé par Kitty, promet désormais fidélité à sa femme Lucy.
Alors que l'heure du dîner approche, Carlotta apprend à Oliver qu'elle a vendu ses actions; les Ferncliffe se décommandent, Millicent manque de s'évanouir; Kitty menace Dan de révéler ses malversations s'il s'avise de «couler» Oliver; Ernest rentre de Paris; Kane tente une dernière fois d'aider Renault en lui présentant le producteur Jo Stengel... Mais Renault, ruiné, fini, alcoolique et renvoyé de l'hôtel, se suicide.
Avant le dîner, Millicent apprend la maladie et la ruine de son mari et Carlotta annonce à Paula la mort de son amant. Mais Dan promet à Oliver de l'aider et Ernest n'a d'yeux que pour Paula. La vie continue et le dîner peut commencer.
Premier film de Cukor pour la MGM, c'est aussi la première oeuvre importante dans la série de portraits de groupe qu'il réussit à merveille. Le groupe décrit ici est l'un des plus complets qu'ait réunit Cukor, car il comprend des gens du spectacle mêlés à des "civils" et à des représentants de différentes couches sociales.
Si le ton reste celui d'une comédie, l'atmosphère de l'époque, le desarroi, l'angoisse latante provoqués par la dépression imprégne profondemment le film.
Source : Jacques Lourcelles, dictionnaire du cinéma.