Point minuscule sur les bords de la Méditerranée, le royaume de Casinario est aux abois. Gouverné par une vieille reine qui écarte les soucis, l'argent vient à manquer cruellement. Le conseil des ministres réuni estime qu'un seul homme est capable de remettre les finances à flot : le banquier Banco, homme d'affaires frénétique et casinarien d'origine.
On l'attire dans la capitale et on lui promet qu'en échange de ses milliards il obtiendra la main de la toute charmante princesse Isabelle. Le plan si bien combiné se brouille rapidement. Banco est atteint de mégalomanie galopante; il terrorise la reine, épouvante et moleste les ministres et va droit à la folie. La princesse Isabelle, révoltée d'épouser un pareil fantoche qui s'enfonce peu à peu dans la folie, n'est pas insensible à la cour aimable que lui fait le chef d'orchestre du palais.
Dictateur extravagant, Banco ne connaît plus de bornes et d'ailleurs ne rencontre pas d'opposition. Un accident lui fait recouvrer la raison, mais Isabelle s'est déjà enfuie avec le chef d'orchestre. La reine se dévoue, pourquoi Banco ne l'épouserait-elle pas ? Il l'épouse en effet. Pressé alors de paraître au balcon, devant le peuple assemblé, Banco, sur une pirouette, avoue qu'il est ruiné et heureux de pouvoir maintenant subsister, grâce à son mariage et à la pension que son épouse va être obligée de lui accorder.
La crise est bien présente : la monnaie est tellement discréditée qu’on en est revenu au bon vieux troc. Un peu amélioré toutefois : au client qui le paie avec une volaille, le commerçant rend la monnaie avec des œufs...