A Cherbourg, Henri Chatelard est l'heureux propriétaire d'une grande brasserie et d'un cinéma, ses affaires marchent bien et il y consacre tout son temps.
Odile Le Flem, sa maîtresse, rêve d'un salon de coiffure à Paris mais se borne à paresser dans sa chambre. Son père venant de mourir, la jeune femme accompagnée de Chatelard se rend à l'enterrement à Port-en-Bessin. Tandis que Chatelard tue le temps au café Josselin, les oncles et les tantes se distribuent la progéniture du défunt. Seule, Marie, la cadette d'Odile, se dérobe. C'est une jeune personne volontaire, têtue, renfermée et sans doute calculatrice, elle forme un contraste complet avec la molle Odile.
Chatelard a fini par acheter, aux enchères, un chalutier. Le bateau le fait revenir a Port-en-Bessin et, à chaque fois, il retrouve Marie serveuse au restaurant. La jeune fille semble peu décidée à comprendre qu'elle plait a Chatelard; aussi elle a un amoureux en la personne du fils Viaud, Marcel, jeune garçon-coiffeur légèrement exalté. Marcel jaloux crie, s'enivre et finit par tomber sous la voiture de son rival.
Bon prince, Chatelard l'emmene à Cherbourg, le fait soigner, l'installe chez lui. Odile qui s'ennuie reçoit avec plaisir le garçon ; quant à Chatelard, il essaie d'oublier Port-en-Bessin et Marie. Sous couleur de revoir Marcel, celle-ci débarque un beau jour dans la brasserie. Chatelard essaie encore d'arriver à ses fins. Marie résiste. De guerre lasse, Chatelard la conduit chez Marcel, Odile partage justement le lit du jeune coiffeur. Digne, Marie veut regagner Port-en-Bessin. Chatelard la rattrape et pour la convaincre de son amour, lui glisse dans la main les clés de son établissement. Le poing de la Marie du port se crispe victorieusement sur le trousseau tant convoité.