Accueil Fonctionnement Mise en scène Réalisateurs Histoires du cinéma Ethétique Les genres Les thèmes Palmarès Beaux-arts

Les magnétiques

2021

Qinzaine des réalisateurs Avec : Thimotée Robart (Philippe Bichon), Marie Colomb (Marianne), Joseph Olivennes (Jérôme Bichon), Philippe Frécon (Le père), Fabrice Adde (Francis), Antoine Pelletier (Edouard). 1h38.

Une petite ville de province au début des années 80. Philippe vit dans l’ombre de son frère, Jérôme, le soleil noir de la bande. Entre la radio pirate, le garage du père et la menace du service militaire, les deux frères ignorent qu’ils vivent là les derniers feux d’un monde sur le point de disparaître.

Le film semble d'abord être le parcours initiatique d'un futur DJ formé dans l'effervescence des radios libres et initié à la scène berlinoise. La femme qu’il aime servant d'aiguillon à ce parcours. Les deux plus belles séquences sont bien celles entre Philippe et Marianne.  La séquence du grenier où le "Peace to peace" prononcé par Marianne, de plus en plus sensuellement, et orchestré avec dynamisme par Philippe jusqu’à emplir toute la pièce est bien plus troublant que la scène d’amour dans une usine désaffectée éclairée par les phares d'une voiture.

La réponse radiophonique depuis Berlin au message trouvé sur la K7 des chansons qu’elle avait préparé pour lui est aussi un génial bricolage sonore inventif et rythmé qui rend hélas trop fade la suite. Le film se perd en effet dans une chronique provinciale où un jeune homme trop sage a du mal à renoncer à ce qu’il croit être son devoir de bon frère et bon fils… et se termine là où on aurait envie qu’il commence.

Jean-Luc Lacuve, le 28 novembre 2021

Retour