née en 1980
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Houda Benyamina, française, de parents marocains, nait en 1980 à Viry-Chatillon . Elle grandit dans le quartier des Erables, et s'y fait virer de plusieurs établissements scolaires : « On ne va pas se mentir, quand tu grandis dans un quartier où les injustices et les inégalités sont à chaque coin de rue, ça crée une colère ». Après un CAP en coiffure, elle prend goût à la littérature et au cinéma, passe le baccalauréat L et est formée comme comédienne à l'école régionale d'acteurs de Cannes (ERAC). Elle poursuit, grâce à des bourses, à l’Académie de Minsk, auprès de l'association Demain le Printemps, à l’Ontological Theater et à l’Actors Studio. Elle est devenue actrice, mais n'en est pas satisfaite :« J'avais ma vision du monde et besoin de m'exprimer autrement, j'ai appris à écrire et à réaliser. ». Elle réalise neuf courts-métrages, primés dans différents festivals et diffusés par des télévisions (Canal+, France 2, Direct 8, TV5 Monde), dont Ma poubelle géante, une satire sociale sur la difficulté de trouver un boulot quand on est multidiplômé et de banlieue.
Elle s'immerge plusieurs mois dans un campement rom de banlieue, démantelé depuis, puis co-écrit et réalise le moyen-métrage Sur la route du paradis. Il est primé en 2011 au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger, et au Festival international du film de Dubaï, sélectionné en 2012 par le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand et par le Festival Cinema Africano de Milan, et est présélectionné pour les César 2013.
Elle participe à la création, avec Eiji Ieno, de l’association 1 000 Visages, pour l’accès à la culture dans les banlieues, et pour un métissage des milieux artistiques. Elle écrit également, avec son co-auteur Romain Compingt, un long-métrage, Divines, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2016 et bien accueilli (film lauréat 2014 de la Fondation Gan pour le Cinéma). Houda Benyamina se voit décerner pour cette première présence dans cette compétition la Caméra d'Or, et prononce à la réception de ce prix un discours enflammé, notamment sur la nécessité d’avoir plus de femmes au festival de Cannes et dans le monde du cinéma
Filmographie :
2016 | Divines |
Avec : Oulaya Amamra (Dounia), Déborah Lukumuena (Maimouna), Kevin Mischel (Djigui), Jisca Kalvanda (Rebecca), Yasin Houicha (Samir), Majdouline Idrissi (Myriam). 1h45. Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien. |
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