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Good Bye Lenin !

2003

Avec : Daniel Brühl (Alex), Katrin Sass (La mère), Chulpan Khamatova (Lara), Maria Simon (Ariane), Florian Lukas (Denis), Alexander Beyer (Rainer), Burghart Klaußner (Le père), Jurgen Holtz Jurgen Holtz (Herr Ganske). 1h58.

Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale. Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter. Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes.

Épisodes de comédie : Alex tire les rideaux pour que sa mère ne voit pas la statue de Lénine qui vole dans le ciel de Berlin au bout d'un câble attaché à un hélicoptère. Il s'échine à trouver sa marque de cornichons préférée qui a disparu des rayons. Il réalise de faux journaux télévisés. Le succès du film est d'avoir lié une histoire, personnelle mais universelle, d'amour filial avec le tsunami politique provoqué par la chute du Mur, entraînant l'anéantissement de toutes les valeurs avec lesquelles les Allemands de l'Est ont vécu pendant tant d'années.

Le film joue ainsi de l'opposition entre deux cultures irrémédiablement opposées mais qui coexistent alors. La petite musique intimiste et nostalgique du piano de Yann Tiersen adoucit les piques faites aux failles des deux systèmes, socialiste et capitaliste, renvoyés dos à dos alors que triomphe facilement les supposées valeurs humanistes éternelles.

Ce film tellement gentil et consensuel pulvérise les records d'entrées en salles en Allemagne, avec plus de six millions de spectateurs. Il est aussi multi récompensé dont une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger.

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