Benoît pense que faire son service militaire va gâcher sa vie. Mais après un geste désespéré, il apprend sa séropositivité au cours de ses 3 jours. Il est exempté, mais désormais en sursis. Terminant la plaquette de médicaments donnée par le psychiatre il est pris d'un malaise dans le musée d'histoire naturelle.
Il n'informe ni ses parents ni ses amis de sa maladie et refuse de se faire soigner à l'hôpital. Il fait un exposé sur La mort de Sardanapale devant les autres étudiants d'histoire de l'art de sa faculté mais est pris de vomissements. Il décide de récupérer illégalement sa voiture mise en fourrière mais est arrêté par la police alors qu'il tente de fuir. Enfermé au commissariat il fait la connaissance d'Omar, drogué et dealer. Ils deviennent amis. Omar initie Benoît à l'héroïne et la cocaïne (Hélène et Caroline). La soirée de fête avec ses anciens amis apparaît sans intérêt à Benoît qui tape ses amis pour obtenir de quoi acheter de l'héroïne à Omar. Il passe la nuit avec lui en compagnie de deux prostituées noires et au matin lui demande comment gagner vite beaucoup d'argent.
Omar lui propose de passer de la drogue de Hollande en France. Il prépare "le plan" mais Benoît assumera tous les risques. Benoît et Omar se rendent à Amsterdam où Benoît frôle l'overdose tout en profitant avec Omar des charmes d'une jolie prostituée. Le passage de la frontière en train se fait sans encombre et Benoît récupère 50 000 francs.
Il part alors en Italie. A Rome, il fait devant le Panthéon, il fait la connaissance de Claudia, une riche fille d'expatriées français. Celle ci lui fait découvrir le monument et, avec elle, il parcourt la Via Apia où ils font l'amour. Ils visitent des villas et vont jusqu'à Monterchi découvrir La madone del parto de Pierro della Francesca, que Benoît étudiait en début d'année. La visite fait monter les larmes aux yeux de Claudia.
Claudia conduit Benoît dans la riche demeure de ses parents. Les jeunes gens sont de plus en plus amoureux. Un soir, après une exposition à la villa Médicis, Benoît manque de préservatifs avec lesquels il a toujours fait l'amour à Claudia. Laissant sa compagne pleine de désir, il est obligé de se rendre à la gare de Termini où se trouve sa dernière chance de trouver une pharmacie ouverte. La pharmacie est fermée. Benoît fuit, prend le bateau et se rend à Sarajevo. Il cherche à s'engager dans un commando militaire de mercenaires. Il y est accepté par l'indifférence dont il fait preuve face à la mort. Il est tué au cours d'une fusillade.
Film éminemment romantique, sorte d'équivalent à La mort de Sardanapale de Delacroix que Benoît analyse durant le premier tiers du film. S'il ne veut pas que sa vie soit vraiment gâchée, il lui faut refuser son destin de victime et transformer son existence en exaltation renouvelée de tous ses sens... Comme chez Delacroix, la linéarité du dessin scénaristique importe moins que les grands blocs colorés juxtaposés.
Benoît fuit le sourire plein de séduction mais résigné du jeune homosexuel qu'il rencontre à l'hôpital. Il cherche dans la drogue, les armes, l'amour de Claudia un bûcher pour mourir.