A 28 ans, Tom semble marcher sur les traces de son père dans l'immobilier véreux. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu'il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu'il rêvait de devenir, à l'image de sa mère. Sans cesser ses activités, il tente de préparer une audition
On a bien du mal à croire à ce scénario fabriqué sur un canevas psychanalytique éculé : la réalité de papa contre l'idéal de maman. Qui plus est, les acteurs en font des tonnes : rien d'étonnant pour Niels Astrup, toujours aussi effroyable au cinéma mais même Romain Duris en fait trop.
Le titre du film reprend un passage de La fille du père Noël, la chanson interprétée par Jacques Dutronc. C'est surtout le remake de Mélodie pour un tueur (James Toback, 1978) où Harvey Keitel est pris entre le piano et la mafia.
Jacques Audiard et l'écrivain Tonino Benacquista, dont c'est la seconde collaboration avec le réalisateur après Sur mes lèvres (César 2002 du meilleur scénario), transposent l'intrigue dans le monde de l'immobilier français en s'inspirant aussi du pénible Glengarry, de James Foley. Par ailleurs, Jacques Audiard a choisi pour l'audition de conserver la Toccata en Mi mineur de Bach que jouait déjà Harvey Keitel dans Melodie pour un tueur.