née en 1991
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Waad utilise le pseudonyme Al-Kateab pour protéger sa famille. En 2009, elle renonce à son rêve d'étudier le journalisme, métier trop dangereux dans la Syrie d'Assad, selon sa famille, et déménage à Alep pour y suivre des études d'économie.
Elle est étudiante lorsque surviennent les premières manifestations, au printemps 2011, de ce qui deviendra la révolution syrienne, puis la guerre. Très vite, elle rejoint les groupes d'étudiants qui organisent les cortèges des manifestations demandant la liberté et la démocratie, à l'aune des Printemps arabes, et elle commence à filmer avec son smartphone car elle sent que « quelque chose d'important [est] en train de se produire. » C'est dans ce cadre qu'elle rencontre Hamza al-Kateab, étudiant en médecine, qui deviendra son ami, puis son mari. Waad décide de continuer à filmer avec son téléphone portable la répression extrêmement violente des manifestations, pour témoigner. Elle devient alors une « journaliste-citoyenne » ou « journaliste activiste », ouvertement engagée dans la révolution, et documente les manifestations afin d'informer le monde de ce qui se passe en Syrie, y compris l'horreur, comme lorsqu'elle filme des corps de manifestants torturés. Le 26 septembre 2014, Waad épouse Hamza. Elle tombe enceinte et donne naissance à une petite fille, Sama, en janvier 2016, au début du siège de la partie est d'Alep, aux mains des rebelles, par le régime syrien. Le 1er décembre 2016, pendant la bataille d'Alep, la chaîne Channel 4 News, qui l'emploie alors, annonce publiquement « Waad al-Kateab est une réalisatrice primée et elle est en grave danger. »
Fin décembre 2016, elle et sa famille sont exfiltrés d'Alep Est, ainsi que l'ensemble des habitants qui y vivaient assiégés. Waad al-Kateab et sa famille vivent plus d'un an en Turquie, avant d'aller au Royaume-Uni, où elle obtient le statut de réfugiée politique et où elle travaille pour Channel 4.
Waad al-Kateab poste des vidéos des manifestations sur internet. Pour elle, il s'agit de montrer, enregistrer et archiver ce qui se passe à Alep, notamment avec le début de la répression meurtrière des manifestations par le régime de Bachar el-Assad. Elle devient ensuite journaliste-citoyenne pour des chaînes d'information locales. En 2016, la chaîne d'information britannique Channel 4 News lui demande de réaliser une série de reportages, intitulée Inside Aleppo. Elle tourne des reportages pour la chaîne durant toute l'année 2016 ; ces vidéos, récompensées par un Emmy Award, font près de 500 millions de vues en ligne. Elle filme ce qui l'entoure et fait sa vie, la vie des Alepins, les bombardements et le quotidien de l'hôpital de fortune de son mari. À partir de toutes les images qu'elle a tournées dans ce cadre, et avec la collaboration du réalisateur de documentaires britannique Edward Watts, elle réalise Pour Sama, qui se veut à la fois un témoignage sur ce qu'elle a vécu et ce qu'ont vécu les habitants de son quartier d'Alep de 2011 à 2016, et une lettre ouverte à sa fille, Sama, née durant le siège de la ville.
Long-métrage :
2019 | Pour Sama |
Avec : Waad Al-Kateab, Hamza Al-Khateab, Sama Al-Khateab. 1h40. Anaïs a trente ans et pas assez d’argent. Elle a un amoureux qu’elle n’est plus sûre d’aimer. Elle rencontre Daniel, à qui tout de suite elle plaît. Mais Daniel vit avec Émilie… qui plaît aussi à Anaïs. C’est l’histoire d’une jeune femme qui s'agite. Et c’est aussi l’histoire d’un grand désir. |
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