L'oeuvre scientifique de Pasteur
1947

(co-réal. avec Jean Painlevé). Ce film de fiction, réalisée par Georges Rouquier en 1947, reconstitue la démarche scientifique de Pasteur lors de sa découverte du vaccin contre la maladie du charbon.


Les bactéries se développent dans le sang, on les voit au milieu des globules sanguins.
Lorsque le milieu leur devient défavorable, après la mort de l’animal par exemple, ces bactéries forment des espèces de graines internes, appelées spores. Ces spores sont libérées par la désagrégation des bactéries. Ces spores enfouies dans le sol par le cadavre des animaux charbonneux qu’on y a enterrés sont ramenés à la surface notamment par les vers de terre et leurs déjections. Elles peuvent être absorbés par le bétail et germeront alors dans le sang des animaux qui mourront de la maladie du charbon.

Pasteur montra que certains de ses contradicteurs n’avaient pas vu les bactéries parce qu’ils attendaient trop longtemps après la mort des animaux pour examiner le sang. À la place de la bactérie qui avait disparu, ils voyaient un vibrion flexueux, le vibrion septique qui apparaît normalement dans les tissus décomposés mais n’avait pas causé la mort.


Pour répondre à ceux qui affirmaient que ce n’était pas les bactéries qui causaient la mort, Pasteur entreprit l’expérience suivante. Prélevant une goutte de sang charbonneux, il ensemençait un liquide favorable au développement des bactéries. Un envahissement floconneux gagnait peu à peu le liquide.
Au bout de 24 h, Pasteur prélevait une goutte de ce premier bouillon de culture … et ensemençait un deuxième bouillon de même nature. Et ainsi de suite. Et l’inoculation du 100ème bouillon était aussi mortelle que l’avait été une goutte de sang dont on avaitensemencé le 1er bouillon. C’était donc bien les bactéries et non un quelconque principe du sang charbonneux puisque ce sang avait été infiniment dilué. Et voici une découverte capitale.
Avisant un jour dans l’étuve une culture du choléra des poules, culture qui avait été oubliée, l’idée vint à Pasteur d’injecter cette culture vieillie à une poule. Non seulement celle-ci ne mourut pas, mais elle résista à l’injection d’une culture jeune, d’une culture en pleine virulence. C’était l’oxygène de l’air qui avec le temps avait atténué la virulence de cette culture oubliée. Donc en laissant vieillir plus ou moins une culture, on pouvait atténuer à volonté sa virulence. Le vaccin expérimental était découvert.

 

 


Retour à la page d'accueil