Le bruit et la fureur

1959

Genre : Drame social

(The Sound and the Fury). D'après le roman de Faulkner. Avec : Yul Brynner (Jason Compson), Joanne Woodward (Quentin Compson / Narratrice), Margaret Leighton (Caddy Compson), Stuart Whitman (Charlie Busch), Ethel Waters (Dilsey), Jack Warden (Ben Compson), Françoise Rosay (Mrs. Caroline Compson), John Beal (Howard Compson), Albert Dekker (Earl Snopes). 1h50.

Les vies et passions des Compsons qui était autrefois une fière famille sudiste aujourd'hui ruinée sur les plans financier et émotionel. Howard boit toute la journée, son frère Bengry est un enfant dans un corps d'adulte, sa soeur Caddy est revenue à la maison après être partie avec ses prétendants. Seul Jason, fils adoptif du patriarche Compson, droit et infexible, a repris le contrôle de la famille et de Quentin, qui a été abandonnée à la naissance par sa mère, Caddy.

Jason accepte de s’abaisser à un emploi dans une boutique de vêtement où son patron ne cesse de le narguer sur ce patronyme prestigieux qui ne l’empêche pas d’être son employé. Jason aimerait inculquer sa force humble et constante à sa nièce Quentin. mais l’autorité brutale de Jason destinée à endurcir sa nièce suscite un rejet chez l’adolescente en quête d’affection, menacée par toutes les tares qui ont perdues le reste de sa famille.

La frivolité de sa mère ressurgit en elle pour la faire céder aux premiers bras musclés venus avec le forain Charlie Busch ...

Très peu fidèle au roman de Faulkner, Martin Ritt suit surtout le parcours de Quentin, confrontée à sa mère indigne et narcissique, aux monstres tapis dans les errements de la famille (le simplet Ben pouvant céder à une violence inattendue). Dès lors le personnage se construit dans ses erreurs et distingue les piètres exemples d’humanité qui l’entoure grâce à la dureté inflexible de son oncle Jason.

Source : Chroniques ducinephile stakhanoviste