Fais-moi très mal
mais couvre-moi de baisers

1968

(Straziami ma di baci saziami). Avec : Nino Manfredi (Marino Balestrini), Ugo Tognazzi (Umberto Ciceri), Pamela Tiffin (Marisa Di Giovanni), Moira Orfei (Adelaide). 1h43.

Marino Balestrini, coiffeur naïf, fait la connaissance de Marisa, jeune ouvrière un peu gourde lors d'un festival de danses folkloriques à Rome. C'est le coup de foudre. Un jour d'hiver, Marino arrive dans la petite ville où vit Marisa et s'y fait engager par le coiffeur. Au printemps, Marino et Marisa décident de se marier. Hélas, le père de celle-ci, sculpteur vertueux, refuse. Eplorés, les jeunes gens tentent de se suicider mais le père de Marisa meurt soudainement. Il n'y a plus d'obstacle à leur amour.

Mme Adelaïde, propriétaire de la pension où loge Marino, est follement amoureuse de lui. Repoussée, elle insinue des propos malveillants sur la conduite passée de Marisa avec un certain Guido. Marino accuse alors Marisa de le tromper. Elle le gifle. Fou de douleur, il se retrouve malade et délirant. Quand il revient à lui, Guido et le curé lui révèlent son erreur. Marino court chez Marisa. Trop tard : ulcérée, celle-ci est partie pour Rome.

Dans la Ville Eternelle, Marino cherche partout son aimée, qui a trouvé du travail chez Umberto Ciceri, tailleur jovial, bon vivant et sourd-muet. Le temps passe. Marino a été engagé comme valet chez un riche bourgeois qui, à la suite d'une altercation, le renvoie. Sans travail et sans le sou, Marino n'est bientôt plus qu'un clochard. A Noël, désespéré, il se jette dans le Tibre ; mais un vieil original le sauve. Apprenant la nouvelle par les journaux, Marisa lui rend visite à l'hôpital et lui avoue qu'elle a épousé Ciceri. Grâce à son voisin de lit, Marino a gagné une fortune à la loterie et, "riche et cruel, comme le Comte de Monte-Cristo ", il se fait tailler des costumes chez Ciceri, au désespoir de Matisa.

Peu à peu, leur amour renaît. Ils décident alors de supprimer Ciceri, en faisant exploser son poêle. Puis ils sont pris de remords. Trop tard : le poêle a explosé ! Mais Ciceri n'est pas mort au contraire : le choc lui a rendu la parole qu'il avait perdue étant enfant pendant les bombardements. C'est un homme heureux : il chante à tue-tête, embrasse tout le monde, crie de douleur et de joie. Toutefois, il doit respecter le voeu que sa défunte mère avait fait s'il recouvrait la voix : entrer en religion. Ciceri fait donc annuler son mariage. Marino et Marisa se marient alors dans la chapelle du couvent où s'est retiré Umberto avec sa bénédiction muette, car il est entré dans un ordre voué au silence !