Les frères et soeurs Toda

Une réunion familiale est organisée pour l'anniversaire du père Toda. Tout semble aller pour le mieux au sein de la famille même si le plus jeune des frères traîne un peu des pieds. Le soir, le père qui a encore un peu abusé du sake mais qui est heureux, est pris de douleurs. Les membres de la famille sont rappelés en catastrophe ; Shojiro, le jeune frère est déjà parti à la pêche à Osaka.

C'est l'enterrement du père et le frêre aîné constate qu'il avait laissé des dettes. Shojiro, contri de n'avoir pas été présent aux funérailles, est néanmoins le plus affecté par cette mort, alors que les autres semblent tout occupés à grapiller deux trois objets de l'héritage. Ce fils, le seul non marié, part en Chine, à Tianjin (territoire occupé en 1941 et terre "d'aventures") mais une question se pose : qui va héberger la mère et Setsuko, la plus jeune des filles ? Le fils aîné semble assumer mais rapidement la mère et la jeune soeur ne se sentent pas vraiment les bienvenues : elles passent d'une maison à l'autre (ici on leur reproche leur manque de courtoisie avec les invitées alors qu'on a tout fait pour les éloigner, là de s'occuper de ce qui ne les regarde pas, voire même, pour la jeune soeur de s'abaisser à faire un travial qui souillerait le nom de la famille. tant et si bien qu'lles finissent dans la villa familiale celle qui soi-disant ne vaut plus rien et même devient dangereuse à habiter mais qui est au bord de la mer et loin de tous.

Quand Shojiro revient pour la cérémonie de la mort du père après un an déjà, il n'a pas de mots assez durs pour condamner l'attitude des ses frères et soeurs et met chacun devant son absence de sincérité et d'empathie. Il propose à sa mère et sa soeur de venir vivre avec lui en Chine.

Le thème de ce film annonce Voyage à Tôkyô. Ce fut aussi fut le premier grand succès d'Ozu au box-office. Sans doute inspiré d'Over the Hill d'Henry King (1931), Les frères et soeurs Toda est un bizarre mélange entre la chronique familiale et la comédie, notamment avec les scènes finales, de la timidité maladive du jeune Shojiro.