Pas de larmes pour Joy

1967

Genre : Drame social

(Poor Cow). Avec : Carol White (Joy), John Bindon (Tom),Terence Stamp (Dave Fuller), Queenie Watts (Tante Emm), Kate Williams (Beryl). 1h41.

Joy n'est pas heureuse auprès de son mari Tom, qui se montre violent envers elle et vit d'expédients et de rapines. Il est sur un «coup», qui peut rapporter gros. Mais ses complices et lui sont arrêtés avant même d'avoir pu agir.

Démunie et seule avec son petit garçon Johnny, elle va vivre chez sa tante et rencontre Dave, ami de Tom, auprès de qui elle trouve un bonheur jusqu'alors inconnu. Jours insouciants d'un voyage au Pays de Galles, promesses d'avenir radieux de la part d'une voyante qui a tout saisi de l'existence de sa cliente (mariée trop jeune, elle aime un autre homme qu'elle épousera un jour).

Tout cela est bien éphémère. Après avoir cru au coup de sa vie, Dave est lui aussi arrêté, et condamné à douze ans de prison. Joy est contrainte de vendre tout ce qu'elle détenait encore et de trouver un emploi de serveuse dans un pub.

Sa collègue Beryl, lasse également de ce quotidien sans horizon, l'incite à tenter sa chance avec elle comme modèle pour des photographes de mode. Joy connaît auprès d'eux un certain succès. Changement de vie, changement de relations. Joy rencontre d'autres hommes, tout en assurant Dave de son amour, par courrier et lors de ses visites. Promis à une libération conditionnelle au bout de quatre ans d'incarcération, Dave manifeste sa jalousie. Il préférerait encore qu'elle ne vienne plus plutôt que de lui être infidèle. Ses craintes redoublent à l'approche de la libération de Tom, même si Joy l'assure de sa détermination à vouloir divorcer, étant exhortée par son avocat à invoquer des raisons de cruauté physique et mentale.

Tom la convainc qu'il a changé, qu'ils doivent l'un et l'autre tenter de revivre ensemble, ne fût-ce que pour quelques mois. Mais bien vite il recommence à la battre, la plongeant de nouveau en plein désarroi. Elle ne veut pas rester seule, se sent incapable de plaire à des hommes d'autres milieux, rêve de l'un d'eux qui aimerait Johnny comme son fils. Le bonheur existe-t-il en cet univers sordide et répressif ? «Le vrai bonheur ça se bricole», conclut-elle en réponse aux questions d'un interviewer, évoquant encore ce que pourrait être la vie parfaite, avec Dave, si merveilleux, si affectueux.