Manipulée par un flic corrompu dont elle était follement amoureuse, et violée à causee de lui par des yakuzas, Nami Matsushima, prisonnière n°701, purge une peine pour avoir tenté de l'assassiner. Elle n'a plus qu'un seul but : s'évader pour se venger.

Au début des années soixante-dix, la Toei confie à Shunya Ito l’adaptation d’un manga pour adultes à succès avec la condition de faire jouer leur star Meiko Kaji . Ito accepte et s’investit particulièrement dans ce projet qui prend pour titre La femme scorpion, un film de femmes en prison. Dès le premier épisode d’une série qui en comptera quatre, la puissance visuelle du cinéaste s’affirme entre sommet d’intensité plastique et déchaînement de violence teinté d’érotisme. On découvre alors un grand cinéaste féministe, pas seulement politiquement au sens classique du terme, mais au sens japonais, en tant qu’homme fasciné par son actrice à qui il donne probablement son plus beau rôle.

Tarantino s’en souviendra dans Kill Bill : volume 1 (2003), en piquant la chanson du film.

Fort de ce succès, la major commande donc à Ito des suites, Elle s’appelait Scorpion (1972) et La tanière de la bête (1973), épisode dont la radicalité provoqua son évincement du projet.

 

 

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La femme scorpion
1972

(Joshuu 701-gô : Sasori). Avec : Meiko Kaji (Nami Matsushima), Rie Yokoyama (Katagiri), Akemi Negishi (Otsuka), Isao Natsuyagi (Sugimi), Fumio Watanabe (Le gardien), Yayoi Watanabe (Yukiko Kida). 1h27.

Genre : film érotique