Jean Douchet, l’enfant agité

Haaser, Hagege, Namur
2017

Genre : Documentaire

Coréalisé par Fabien Hagege, Vincent Haasser, Guillaume Namur. Avec : Jean Douchet, Xavier Beauvois, Barbet Schroeder, Arnaud Desplechin, Noémie Lvovsky, Saïd Ben Saïd. 1h51.

Après une première rencontre avec Jean Douchet en 2008 au Ciné-club d'Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) où ils sont lycéens, Fabien Hagege, Vincent Haasser, Guillaume Namur vont entretenir une relation amicale avec celui qui est pour eux un mystère : "critique qui a peu écrit, cinéaste sans film, professeur qui ne fait pas cours, père sans enfants". Ils décident d'aller chez lui parler d'autre chose que de cinéma. Extrait, off lu de L'enfant agité, scénario que Jean Douchet ne tourna jamais : un enfant s'échappe de chez lui et atteint une clairière. Il se déshabille et s'offre au diable mais le diable ne vient pas.

Extrait de l'émission, Le Ciné-club de TF1 en 1982 : Laon 30 000 habitants, Jean Douchet anime un ciné-club après la projection de Citizen Kane. Est-ce une leçon totalement maitrisée ou l'œuvre d'un jeune cinéaste de 25 ans qui débute et brise les règles ? Welles ne fait pas preuve de froideur mais de la lucidité. Il travaille la rupture et donc l'inconfort du spectateur qui doit regarder avec son intelligence.

Nice aux abords de la cinémathèque. Jean explique que, après avoir perdu son travail de critique aux Cahiers et Arts, il doit trouver de quoi vivre. Certes vient de paraitre son livre sur Hitchcock, sur lequel il n'a cessé de travaillé entre 1963 et 1967, mais c'est six mois après celui de Truffaut. Jacques Robert, à la tête de la fédération des ciné-clubs, lui propose d'animer ceux-ci un peu partout en France. Il a la la surprise de constater que le courant passe entre lui et les spectateurs.

Pour lui, alors, passer de l'oral à l'écrit c'est la même activité. Tout juste à l'oral, la pensée est plus diverse alors que l'écrit concentre. La pratique artistique suppose d'être un vagabond et cela lui va bien d'aller de ville en ville. Il est attentif aux sensations que provoque une œuvre, à la façon dont le public réagit. Pour cela, il s'assoit au premier rang pour entendre les frémissements de la salle. Selon comment, elle réagit, on tient alors un autre discours dit-il.

Au cinéma Le Panthéon, salle de cinéma indépendante d'Art et Essai située dans le quartier de la Sorbonne, Jean Douchet tient un ciné-club depuis 13 ans avec Thomas Rosso, le programmateur. Celui-ci dit combien il a appris avec lui à aimer et à ressentir. Jean Douchet devellope la différence entre la science, un acquis qui vient vers soi, et l'art, que l'on ressent et donne la capacité d'aller vers l'extérieur. Attention à ce que dit l'écriture du film, ce que contient la forme. Cela est bien différent d'un semblant du quotidien que donne un cinéaste médiocre.

Images de Langlois dans sa cinémathèque. Lorsque Langlois doit cesser ses cours, c'est naturellement Jean Douchet qui prend sa succession. Aujourd'hui, il est venu pour une séance sur The hole (Tsai Ming-liang, 1998). Douchet a analysé plus de 1000 films mais hélas sans retranscription ni captation. Un jeune spectateur s'amuse de l'art de Jean Douchet qui s'apparente parfois au bonnetot : "je vous mets ça, je vous mets ceci et on y voit que du feu". Ainsi n'est-il pas convaincu que Spring breakers (Harmony Korine, 2012) soit un chef d'oeuvre mais c'est bien mieux que les revues où dit-il "c'est l'abdication". Les analyses de Jean Douchet nourrissent toujours richement une discussion. Un autre spectateur dit combien Douchet a modifié sa vie avec l'analyse plan par plan de L'aurore (F. W. Murnau, 1927). Ce fut comme dévoilement, un rideau qui se tire devant l'écran et révèle les multiples significations d'un film. Extrait bonus du DVD de L'aurore, avec le commentaire du plan séquence qui suit l'homme : la caméra épouse nos hésitations et notre désir pour aller jusqu'au moment interdit que nous voulions voir : l'abandon à la puissance du sexe quand l'homme devient l'objet de la femme quand il entre dans le champ où elle est, déjà là, toute puissante avec la lune à l'arrière plan.

Extrait d'une séquence de 1971 avec des étudiants de la faculté de Vincennes pour un cours discussion autour de Mme Bovary de Jean Renoir. Celui-ci a filmé le fait divers alors que Flaubert a écrit le roman de ce fait divers, propose Jean Douchet qui est professeur qui ne recours à aucun contrôle ou examen.

Dans les années 80, il est le directeur des analyses filmiques à l'IDHEC où il va influencer toute une génération de cinéastes. Arnaud Desplechin et Noémie Lvovski ont invité Fabien Hagege, Vincent Haasser, Guillaume Namur pour le thé. Arnaud Desplechin raconte comment, les étudiants étaient alors très en colère contre le cinéma français. Ils préfèraient la vivacité du Nouvel Hollywood, Coppola et Scorsese. Seul, celui qui leur sembalit êter non de la génération de leur père mais de leur grand-père est à leur écoute. Un jour, il parlait de L'aurore, de F. W. Murnau, qu'Arnaud voyait pour la première fois. Un éblouissement total, renforcé par la limpidité, l’intelligence et la générosité des propos de Jean sur sa vision du film, lors de la discussion après la projection il fait part de son admiration pour De Palma. C'était un jeudi, le lundi suivant, Douchet annonce qu'il a remplacé son cours sur Mizoguchi par celui sur De Palma.

Noémie Lvovski avait l'impression de ne connaitre jusque là qu'une cinéphilie fétichiste, mortifère : expression d'une peur de vivre. Douchet lui a appris à mieux vivre grâce aux films mais aussi qu'on peut mieux voir les films grâce à une bonne vie. Les films deviennent des êtres vivants. C'est ce à quoi elle pense quand elle en réalise. Le film, surenchérit Arnaud Desplechin, à un certain point d'organisation devient vivant ; la signification l'irrigue, le surcroit de significations le rend vivant. Douchet se réfère à la lettre. Il analyse un plan précis à partir duquel il fait chanter les significations

Desplechin, sollicité par Noémie Lvovski, hésite puis raconte une anecdote plus privée. Alors qu'il a 19 ans il sollicte Jean pour le rôle d'un éditeur. pour arriver sur le lieu du tournage, il conduit une voiture mais se trompe entre essence diesel et tombe en panne. Il arrive deux heures en retard et Jean estime alors que le tournage mérite salaire. A quoi dois je m'engager, demande Arnaud redoutant d'avoir à payer uen forte somme. Jean demanda un baiser, c'est à dire quelque chose de la vie ; une expérience étrange qui décoince quand on est un jeune homme un peu coincé, pas à l'aise avec l'homosexualité. Jean c'est un peu la parole d'un maître zen.

Extrait dune fausse publicité pour des produits sains. Jean Douchet, matois, s'y révèle un épicurien qui mange heureusement comme un cochon mais avec distinction !

Fabien, Vincent et Guillaume filment Jean Douchet, dans son appartement à Paris ; choisir le porto, comment le verser dans le verre, admirer les grands vins dans sa cuisine avant de commencer la discussion. Douchet déclare ne s'être jamais brouillé avec un ami. Il ne saurait dire si Godard est un ami, avec Godard qui peut dire ? En revanche André Téchiné, Arnaud Desplechin, Philippe Garrel, Xavier Beauvois et Barbet Schroeder sont ses amis ... et hélas ceux qui se sont permis de partir sans l'attendre.

Extrait de Sur le tournage de Perceval, émission de Jean Douchet pour la télévision. Grande amitié avec Eric Rohmer qu'il rencontre en 1949 alors qu'il a 20 ans au festival du film maudit de Biarritz. En 1950, Rohmer crée la gazette du cinéma avec Rivette et Godard (extrait de La sonate à Kreutzer) qui connaitra cinq numéros. Rohmer impose un compartiment étanche entre vie public et privée. Durant toute la vie de Rohmer, Douchet n'aainsi rencontré que trois fois sa femme.
A la mort de Bazin, Rohmer et Douchet deviennent rédacteurs en chef et adjoint des Cahiers du cinéma. Barbet Schroeder raconte alors comment ils tenaient salon après la projection des films à 17 ou 18 heures dans les locaux du journal. Ils défendent le cinéma américain et la mise en scène, Vincente Minnelli et Luchino Visconti (alors moins défendus que l'intouchable Roberto Rossellini). En 5 ans et 50 numéros, ils tentent de porter le cinéma au niveau des beaux arts comme l'indiquent les titres de leurs essais, l'art d'aimer et le gout de la beauté. Les notes attribuées aux films sont sans appel : la note maximale, le quatre étoiles ou le rond noir pointé. Rohmer et Douchet attirent à eux de jeunes critiques : Jean Freschi, Jean Narboni ou Serge Danay, admirateurs comme eux du cinéma américain. Schroeder et Douchet croient que Rivette aurait eu peur que ces jeunes gens se retournent contre les anciens jeunes turcs dorénavant porte étendard de la nouvelle vague et jette alors Rohmer et Douchet hors des Cahiers. Barbet Schroeder fonde alors Les films du Losange pour produire des films et donen des parts à Rohmer et Douchet.

Douchet réalise trois courts métrages durant les années 60 : Le mannequin de Belleville (1962), Saint-Germain-des-Prés (segment de Paris vu par et Et Crac..; ! (1969). Douchet regrette un peu de n'avoir pas davantage persévérer dans la mise en scène mais l'effort de rencontrer des producteur le rebutait. Son admiration pour les autres lui faisait ressentir qu'il n'atteindrait pas le niveau de ses maitres.

Le producteur Saïd Ben Saïd a suivi les cours de Douchet. Il est aujourd'hui un producteur consacré qui s'est spécialisé dans les œuvres tardives de grands cinéastes. Pour son film, Elle (Paul Verhoeven, 2016), il a écouté Isabelle Huppert proposant d'inviter Jean Douchet parce qu'elle sentait que le film serait difficile à défendre. Saïd Ben Saïd admire la passion dont fait toujours preuve Douchet pour un film qu'il a vu 100 fois mais dont il est toujours capable de parler avec fougue. Il lui a appris à regarder. Il est d'une époque où Charles Tesson défendait les séries B. Il aimait Ulmer ou Ludwig ou Tourneur. Douchet était toujours là pour rappeler qu'il ne fallait pas confondre ces bons cinéastes avec les tout meilleurs : Mizoguchi, Lang, Walsh ou Dreyer. Tout ne se vaut pas.

Saïd Ben Saïd, avec sa stratégie de produire de grands auteurs qui n'ont pas perdu leurs moyens mais qui n'ont pas de projets, entretient une forme de continuité entre sa cinéphilie et son métier de producteur : "Je ne produis que des films avec la bénédiction de Jean Douchet. Ici ce pourrait être Douchet-Production". Les réalisateurs lui soumettent le scenario de L'enfant agité en signalant qu'il a été refusé car trop choquant. Saïd Ben Saïd le lit et demande à garder l'exemplaire.

Dans les années 90, Jean Douchet trouve une nouvelle activité en commentant les bonus de DVD : De Palma, Fuller ou Lubitsch... Ainsi celui des six œuvres de jeunesse de Hou Hsiao-hsien sur lequel il va travailler durant des semaines avec son monteur, Nicolas Ripoche. Dans L'herbe verte de chez nous (1982) il s'attache à montrer que les enfants pourrait paraitre prisonniers de l'espace mais il y a toujours un moyen d'y échapper, comme l'indique leur course après le train.

A la fin des années 80, alors qu'il anime un stage sur Fritz Lang à Calais, Jean Douchet ignore qu'il va faire une rencontre décisive. Xavier Beauvois, assiste au stage. Désireux de devenir cinéaste, il monte à Paris voir Costa-Gavras à la cinémathèque. Il croise Jean Douchet avec lequel il ne peut discuter longuement car il se rend aux funérailles de Pascale Ogier. Mais il lui donne rendez-vous pour son stage Mizoguchi. Là, Douchet l'incite à venir à Paris puis l'heberge quand le jeune apprenti cinéaste ne peut se payer un logement dans la capitale. Xavier Beauvois accueille Fabien, Vincent et Guillaume dans sa maison normande. Il les entraine dans un partie de tir à la carabine. Ensuite, installé dans un fauteuil réalisateur au bord de sa piscine, Xavier Beauvois déclare que Douchet, comme tous les homosexuels, qui ne peuvent avoir d'enfant, a vu en lui l'enfant qu'il n'a jamais eu et l'a pris sous son aile comme un père. "Il est donc faux de dire que je suis autodidacte puisque j'ai suivi les cours de Douchet en auditeur libre à Jussieu". Il commente avec jubilation le cours deque Douchet fit sur Le vent (Sjöström), en s'appuyant sur la scène de la vaisselle avec le sable comme un clin d'œil à leur différent à ce sujet. Cours particulier à la maison avec Daney ou Téchiné. Extrait de Nord. Xavier Beauvois se souvient des encouragements de Douchet pour le scénario, son rôle de conseiller technique. Puis il a laissé faire, a même ronfée sur le tournage. "Il m'a accompagné, filer l'avion, la piste, le kérosène puis a lâché le manche et m'a laissé libre. Un vrai père". J'ai pu lui rendre ce qu'il m'avait donné, lui renvoyer l'ascenseur. C'est la plus belle histoire de ma vie. Je le connais depuis mes 17 ans et cela fait 35 ans : que du plaisir, de la gentillesse et du bonheur. Il a peur de le voir disparaitre : Jean a 87 ans et a déjà préparé sa notice pour les journeaux : "Après avoir bien vécu, jean Douchet est mort. PS : ça c'est bien passé. Vrai capacité à repérer les talents. Puis Xavier Beauvois quitte le bord de sa piscine pour donner une carotte à son âne, chouchou.

Chez Jean Douchet à Paris. Il est depuis 47 ans dans cet appartement, qui a vu passer beaucoup de monde mais que des colocataires, jamais de vie commune. "Le couple jamais; je ne sais pas ce que ça veut dire, je ne suis pas fait pour le couple; ça ne m'intéresse pas. Je ne crois pas à l'amour ; à l'affection, l'amitié, le respect, oui." Rapport simple avec la mort ; ce n'est qu'un moment de la vie mais il ne lui pardonnerait pas de s'accompagner de souffrances

Les trois jeunes réalisateurs accompagnent Jean une semaine à Bologne pour le festival Il Cinema ritrovato. Costa-Gavras s'efface pour laisser Jean présenter un film de Renoir. Il parle du rapport Théâtre et cinéma la vie elle même puisque l'on met en scène des personnages qui jouent bien ou mal leur rôle dans la vie. Ici comment Michel Simon le joue mal

Interview de Thierry Frémaux qui se souvient avoir rencontré Jean pour sa thèse sur une génération de cinéphiles, interview de deux heures. Il n'est pas aussi dogmatique que ce que l'on pense de lui , surtout curieux et généreux. Extrait de 1992à propos de l'analyse de Guitry, chez qui "tout va vite, rien ne peut s'arrêter".

A table d'un restaurant en en plein air, Jean Douchet reproche à ses réalisateur de travailler tout le temps et leur propose une parabole sur l'art et la vie : "Quiconque n’a jamais vu un film de Mizoguchi, que l’on ne va passer qu’une seule fois, et ne sacrifie pas cette projection à un bon repas, n’aimera jamais Mizoguchi". Les réalisateurs ont compris, ils coupent la caméra.

Piazza majore avec Thomas Rosso et Nicholas Petiot directeur de la cinémathèque de Bourgogne qui conserve tous les documents sur Jean Douchet. Expérience intime jamais de notes exemple à suivre déplorable poésie comment la pensée peut prendre le pas sur tout, mouvement car le contraire l'arrêt suppose pourrir et mourir, Chaplin toujours en train de courir alors que la société essaie de l'arrêter applicable à Kiarostami et Richard Serra critique en rapport avec sa propre vie

Chez lui, il admet que, sans doute, il apprécie mieux que les autres ce que la vie lui donne. C'est le rapport existence / vie : l'existence ne vaut que si elle amène à la vie, la vie c'est la surprise. L'univers en mouvement depuis le big, puis le bang. Le réel, tridimensionnel, s'accommode de la fixité. Le temps met tout en mouvement ; ce qui contredit l'idée de Dieu qui, obligatoirement, est fixe. La vie c'est refuser l'attachement, la propriété. Douchet n'est ainsi pas propriétaire de son appartement. Son unique propriété, sa voiture, il l'a revendue il y a un an. Le goût de la propriété peut détruire le monde. Au lieu du "Je pose mon existence", du sentiment de propriété, il préfère le mouvement : "Tout est mouvement, c'est la plus belle chose qui soit, rien ne peut rester quelque part".

Hommage des trois réalisateurs pour celui qui a été capable de transmission, d'être un relais, un révélateur : "Jean, tu as changé nos vies, tu nous as appris à mieux voir et à mieux vivre".

Sur le générique, le petit film des 80 ans de Jean Douchet en 2009 : sont là autour de lui, joyeux : Philippe Garrel, Saïd Ben Saïd, André Téchiné, Barbet Schroeder, Claude Chabrol et Bulle Ogier...

Après Jean Douchet ou l'art d'aimer (Thierry Jousse, 2011), excellente et très complète analyse de l'oeuvre critique et du talent de passeur de Jean Douchet, c'est au tour de trois jeunes gens d'exprimer leur admiration pour le maître.

Tous les amoureux du 7e art reconnaissent le rayonnement de Jean Douchet. Pourtant comme le remarquent les trois réalisateurs "C'est un critique qui a peu écrit, un cinéaste avec seulement trois courts métrages, un professeur qui ne fait pas cours, un père sans enfants".

Plume emblématique des Cahiers du cinéma (dont il sera le rédacteur en chef adjoint, bras droit d’Éric Rohmer, entre 1958 et 1963), Jean Douchet, en véritable découvreur de talents, y fera entrer quelques figures désormais indissociables du magazine mythique, telles que Barbet Schroeder ou encore Serge Daney. Cette facilité à rencontrer la jeunesse et les futurs talents, Jean Douchet l’a eu toute sa vie et en a fait sa vocation.

Depuis plus de 50 ans c'est à la rencontre avec le public qu'il met sa passion en mouvement. En ce sens, la grande proximité des trois réalisateurs avec leur ami Jean Douchet, auquel ils finissent par poser des questions existentielles, s'avère la façon la plus émouvante et joyeuse d'aborder la vie de Jean Douchet dénuée de tout esprit de possession et de fixité ; une gageure à saisir donc, ce que parviennent pourtant à faire Fabien Hagege, Vincent Haasser, Guillaume Namur.

Jean-Luc Lacuve, le 27 janvier 2018.