Marius et Jeannette

1997

Avec : Ariane Ascaride (Jeannette), Gérard Meylan (Marius), Pascale Roberts (Caroline), Jacques Boudet (Justin), Frédérique Bonnal (Monique). 1h42.

À l'Estaque, faubourg populaire du nord de Marseille, Jeannette élève seule ses deux enfants, Magali et Malek. Depuis le départ du père de sa fille et la mort accidentelle de celui de son fils, elle a oublié ce que signifie la présence d'un homme auprès d'elle. Sa petite maison donne sur une cour partagée avec ses voisins et amis : Justin, instituteur retraité et beau parleur, qui apprécie la toujours belle Caroline, déportée dans sa jeunesse, militante communiste envers et contre tout, et cuisinière émérite. Il y a aussi l'énergique Monique, toujours en train de houspiller Dédé, son mari lymphatique. Alors qu'elle tente de dérober de la peinture entreposée dans une cimenterie vouée à la démolition, et qui domine l'Estaque, Jeannette affronte le gardien des lieux, Marius, un grand gaillard un peu mystérieux. Non seulement il lui apporte les pots de peinture chez elle, mais il repeint la maison et s'y installe peu après. Car le grand amour s'est déclaré entre eux, à la joie de tous, enfants et voisins, et cela aide Jeannette à supporter un coup dur : son renvoi du supermarché où elle était caissière, après un accrochage avec son chef, M. Ebrard.

La communauté adopte Marius et le temps passe, entre parties de rire, confidences, entraide, espoirs et repas préparés ensemble. Mais, quand tout semble aller au mieux, Marius ne vient plus et s'isole dans sa cimenterie. Comme Jeannette perd toute vitalité, Justin et Dédé passent à l'action. Ils vont demander des explications à Marius et, après une cuite mémorable, suivie d'une bagarre générale dans un bar, Marius confesse ce qui le ronge : l'accident où il perdit femme et enfants et sa peur de reconstruire un foyer. Justin et Dédé ramènent en pleine nuit Marius à Jeannette, l'attachant au lit pour qu'il ne puisse plus fuguer. La crise est passée et l'Estaque a retrouvé son goût de vivre.

Deuxième des "contes de l'Estaque" avec un souci d'optimisme et de happy end assumé pour réunir deux blessés par la vie et le travail et qui connaissent une renaissance affective et sociale. Dans le monde ouvrier majoritairement masculin, la femme est l'heroine. Le film obtient un Triomphe public avec 2,7 millions d'entrées en France et un succès à l'étranger aussi.

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