Paradis perdu

1940

Genre : Mélodrame

Avec : Fernand Gravey (Pierre Leblanc), Micheline Presle (Janine Mercier), Elvire Popesco (Sonia Vorochine), André Alerme (le couturier Raoul Calou), Monique Rolland (Laurence Aubujan), Robert Le Vigan (Édouard Bordenave), Robert Pizani (Le couturier Bernard Lesage), Jane Marken (Madame Bonneron - la concierge) . 1h35.

En 1913, un peintre, charmant garçon, rencontre une cousette. Ils se plaisent et, autant par amusement que par amour profond, Pierre convainc Janine que, bien que travaillant dans une maison de couture, elle s'habille mal - ce qui n'est pas sa faute, le mauvais goût de l'époque en est cause. Le 14 juillet, Pierre improvise pour sa compagne une robe si belle qu'elle va remporter un prix d'élégance. La vie sourit aux amoureux et ce n'est qu'un soir, au bord de la Marne, dans la douceur d'une fin de promenade, qu'ils se voient tout à coup face à la guerre.

Pierre rejoint le front alors que Janine attend un enfant. Dans l'enfer du Fort de la Pompelle, il reçoit un jour un cylindre de cire sur lequel elle a enregistré la valse qu'ils ont dansée lors de leur première rencontre et, tandis que le soldat écoute s'éteindre les derniers accents de lit romance, une nouvelle le terrasse : Janine est morte en donnant le jour à une petite fille.

La guerre a passé. Pierre, démobilisé, recherche obstinément les moindres souvenirs qui peuvent raviver son paradis perdu. Mais les lieux qui virent son bonheur sont bouleversés, et rien n'est plus comme avant. Il est seul : il n'a pu se résigner à s'occuper de sa fille qu'il considère comme responsable de la mort de sa femme. Il traîne une existence désenchantée en dépit de l'amitié que lui a toujours prodiguée la bonne et effervescente princesse Vorochine.

Pierre Leblanc, vieilli, souhaite tout à coup voir sa fille Jeannette. Et, la voyant, il retrouve miraculeusement tout le charme, toute la jeunesse, toute la tendresse de Janine, la bien-aimée. Il pourrait se remarier. Il refuse, reportant sur sa fille toute l'affection qu'il a accumulée - si grande que, le jour du mariage de son enfant chérie, il tombe à l'église, foudroyé par l'émotion.