La chevauchée fantastique

1939

Voir : photogrammes du film , photogrammes de Monument valley
Genre : Western

(Stagecoach). Avec : John Wyane (Ringo Kid), Claire Trevor (Dallas), Thomas Mitchell (Doc Josiah Boone), John Carradine (Hatfield), Louise Platt (Lucy Mallory), Donald Meek (Samuel Peacock), Andy Devine (Buck), George Bancroft (Shérif Curly Wilcox), Berton Churchill (Henry Gatewood), Tom Tyler (Hank Plummer), Tim Holt (lieutenant Blanchard). 1h37

Juin 1885. A travers un territoire menacé par les Apaches et leur chef Geronimo, sur le pied de guerre, la diligence conduite par Buck arrive à Tonto, territoire de l'Arizona. Il transporte la paie des ouvriers de la mine et trois passagers dont Peacock, un bourgeois timoré et Lucy Mallory, l'épouse d'un officier qu'elle comptait rejoindre à Lordsburg, Nouveau-Mexique. Son amie, femme d'officier, lui apprend qu'il vient d'être rappelé à Dry Fork, la prochaine étape de la diligence. Lucy remarque la prestance de Hatfield, mais son amie lui apprend que c'est un joueur professionnel, natif du Sud, de mauvaise réputation.

Buck cherche son chef d'escorte mais le chérif, Curley Wilcox, lui dit qu'il est parti à la recherche de Ringo Kid qui s'est évadé de prison. Buck dit à Curley que Ringo se dirige certainement vers Lordsburg pour se venger de Luke Plummer. Curley décide alors de faire office de chef d'escorte.

Henry Gatewood, le banquier, reçoit en dépôt les 20 000 dollars apportés par la diligence. L'alcoolique Doc Boone est chassé de son logement par sa revêche propriétaire qui lui reproche ses loyers impayés. Dallas, une prostituée, est également chassée de la ville. C'est ce qu'a décidé la "Law and Order League». Doc, philosophe, lui conseille de partir avec dignité... mais en profite pour faire une halte dans le bar de Johnny pour se faire payer un dernier whisky en guise d'adieu. Là, il apprend que Peacock, qui rentre au Texas et va prendre la diligence, est représentant en whisky. Doc le surveille alors de près à cause du précieux contenu de sa mallette d'échantillons de son alcool favori.

Gatewood, excédé depuis longtemps par sa revêche de femme appartenant à la ligue de vertu, vole l'argent des mineurs qu'il met dans sa valise. Le lieutenant Blanchard vient remettre une lettre au shérif pour Lordsburg, ils vont les accompagner jusque Dry Fork avant qu'un détachement de cavalerie ne les accompagne jusqu'à Apache Wells où une autre escorte les mènera jusqu’à Lordsburg. Il les avertit aussi que les passagers voyagent à leurs risques et péril car Geronimo est sur le pied de guerre. Hatfield, déjà charmé par Lucy Mallory, lui offre sa protection, ce qu'elle accepte bien volontiers étant enceinte. La diligence s'élance donc suivie des cavaliers. Elle est arrêtée à la sortie de la ville par Gatewood qui monte à bord en prétendant avoir reçu un télégramme. Il est pourtant paniqué et mis en défaut par Doc quand il prétend ne pas savoir que Geronimo est sur le pied de guerre et Curley Wilcox le soupçonne aussi, sachant le télégraphe coupé.

A quelques kilomètres de Tinto, la diligence tombe sur Ringo dont le cheval boite et qui souhaite faire le voyage jusqu'à Lordsburg. Curley l'arrête et exige sa carabine, ce que Ringo fait en voyant approcher l'escorte. Dans la diligence le ton monte vite entre Doc et Hatfield le sudiste mais Ringo calme les esprits.

Au premier arrêt à Dry Fork vers midi, ils apprennent que le détachement de cavalerie attendu s'est rendu à Apache Wells. Buck veut faire demi-tour, mais la plupart des votes prennent le parti de continuer. Le groupe est surpris lorsque Ringo invite Dallas à s'asseoir à la table principale pour le déjeuner. Alors qu'ils mangent, Hatfield révèle qu'il a servi dans l'armée confédérée sous le commandement du père de Mme Mallory en Virginie. Les occupants de la diligence votent, à l'exception de Buck et de Peacock pour la continuation du voyage, malgré l'absence d'escorte et de protection. Ils doivent atteindre Apache Wells dans la soirée.

Le détachement militaire qui avait jusque-là accompagné la diligence doit maintenant prendre une autre direction. Curley, ancien ami du père de Ringo, veut le conduire en prison pour l'empêcher d'aller à Lordsburg et de s'y faire tuer. Ringo a en effet l'intention d'abattre Franck Plummer et ses deux frères pour venger le meurtre de son père et de son frère. Dans la diligence, le banquier peste contre les fonctionnaires et les vérificateurs de banque dont l'un devait venir vérifier ses comptes. Son slogan est "l'Amérique aux Américains" et ses mots d'ordre : "Le gouvernement devrait réduire les taxes. Ce qu’il nous faut à la tête du pays c'est un homme d'affaires. Doc liquide les fioles de whisky. Lucy refuse l'aide de Dallas de reposer sa tête sur elle. Lucy se fait servir de l'eau dans un gobelet en argent par Hatfield. Dallas accepte bien volontiers la simple gourde de Ringo.

Deuxième arrêt : Apache Wells, après sept heures de diligence. Mrs Mallory apprend que son mari a été blessé. Elle s'évanouit. Doc rebouche la dernière fiole de whiskys et se dessaoule par une abondante quantité de café. Le propriétaire mexicain et sa femme apache font bouillir de l'eau. Au milieu de la nuit, Lucy accouche d'une fille grâce aux bons soins de Doc. C'est Dallas qui s'occupe du bébé; le regard qu'elle échange avec Ringo signe leur désir d'être ensemble. Boone et Dallas, les deux exclus du groupe, ont peu à peu regagné l'estime de leurs compagnons de voyage, notamment sous l'influence de Ringo qui courtise Dallas et la demande même en mariage pour vivre dans un ranch qu'il possède au Mexique. Au matin, le propriétaire constate que sa femme est partie avec sa jument. Gatewood s'affole de la perte de sa valise que Buck utilisait comme oreiller. Dallas demande conseil à Doc qui l'approuve de tenter sa chance. Mais elle a peur de dévoiler son passé. Le lendemain matin, elle accepte, mais ne veut pas quitter Mme Mallory et le nouveau bébé, alors elle dit à Ringo de continuer seul à son ranch, où elle le rencontrera plus tard. Alors que Ringo s'échappe, il voit des signaux de fumée annonçant une attaque Apache et refuse de fuir.

La diligence repart jusqu’à Lee's Ferry où le pont a été brûlé par les Indiens : la diligence traverse la rivière grâce à deux rondins de bois accrochés aux roues. Alors qu’ils se croient hors de danger, Peacock, à l'intérieur de la diligence, est blessé par une flèche. Les Indiens attaquent et poursuivent longuement la diligence. Buck est blessé peu gravement. Au moment où ils manquent de munitions et que Hatfield s'apprête à sauver Mme Mallory de la capture en la tuant avec sa dernière balle, il est lui-même mortellement blessé. Le 6th U.S. Cavalry arrive et sauve la mise des survivants.

A Lordsburg, Gatewood, le banquier est arrêté par le shérif local. Le télégraphe a été réparé plus vite qu'il ne pensait. Mme Mallory apprend que la blessure de son mari n'est pas grave. Elle remercie Dallas, qui lui donne son châle. Ringo demande quelques minutes au shérif qui, devant sa détermination, le laisse aller à la rencontre des Plummer. Dallas supplie alors Ringo de ne pas affronter les Plummers, mais il est déterminé à régler les choses. Alors qu'ils traversent la ville, elle s'arrête devant le bordel dans lequel elle travaillait. Il refuse de la laisser et l'accompagne dans les bas-fonds de la ville où elle habite. Il lui renouvelle sa demande en mariage et lui demande de l'attendre quelques minutes. Luke Plummer, qui joue au poker dans l'un des saloons, apprend l'arrivée de Ringo et demande à ses frères de le rejoindre dans une fusillade pour tuer Ringo. Un duel a lieu dans une rue obscure de la ville, dont Ringo ressort vivant ayant tué ses adversaires. Puis il se rend à Curley, s'attendant à retourner en prison. Alors que Ringo monte à bord de la carriole, Curley cède sa place à Dallas et invite Ringo à partir avec elle au plus vite dans son ranch de l'autre côté de la frontière. Curley invite alors Doc à prendre un verre. Ce qu'il accepte... si ce n'est qu'un seul verre.

Avec ce film, Ford fait renaître le genre du western que l'on qualifiera plus tard de méta-western par sa critique sociale d'une bourgeoise pleine de préjugés à l'image de celle de Boule de suif dont Ford s'inspire. Les décors de Monument valley dans lesquels Ford tourne pour la première fois et qu'il rendra légendaires valent discours métaphorique de valeurs spirituelles plus larges. Pourtant les indiens y sont encore traités comme des ennemis qui peuvent être abattus sans remords. œuvre mabigue donc où l'expressionnisme côtoie l'humour et la décontraction.

Genèse.

En avril 1937, Pat Ford, 16 ans, dit à son père qu'il avait lu dans Collier's une nouvelle qui, pensait-il, pourrait faire un bon film. Il s'agissait de Stage to Lordsburg, écrit par Ernest Haycox, une étude psychologique concise sur un petit groupe de gens voyageant en diligence à travers un territoire indien. L'histoire rappela à Ford une nouvelle de Guy de Maupassant, Boule-de-Suif, dans laquelle une prostituée couche avec un officier prussien, pendant la guerre de 1870 pour sauver ses compagnons de voyage pourtant peu reconnaissants. L’histoire se prêtait à un portrait comparable de l'hypocrisie bourgeoise en Amérique. Stage to Lordsburg fournit des ébauches de personnages mais c'est à travers l'âpre critique sociale contenue dans le film qu'on sent l'influence de Maupassant.

En 1939, quelques semaines avant la sortie de La chevauchée fantastique, Nichols et Ford se montrent ravis de la nature subversive de leur œuvre. "Nous allons révolutionner l'industrie, déclarait Dudley Nichols. Ce film viole toutes les règles de la censure". Ford : 'Il n'y a pas un seul personnage respectable.  Le héros tue trois hommes". Nichols: "la vedette féminine est une prostituée. Ford : "Il y a un banquier qui vole sa propre banque". Nichols : Et n'oubliez pas la femme enceinte qui s'évanouit. Ford ; ou l'homme qui se rend malade (Il faisait allusion au médecin ivrogne). Pour Ford et Nichols, La chevauchée fantastique était littéralement un acte politique, un regard jeté sur le passé et le présent de l'Amérique à la veille de la seconde guerre mondiale.

On y retrouve trace de l'expressionnisme de Ford qui culmina avec Le Mouchard. Ringo et Dallas sont des exclus ; lui ayant connu la prison à 17 ans et elle, orpheline à 10 ans. Le rachat par l'enfant à naître est valable pour eux deux; c'est ce qui déclenche leur premier regard en forme de promesse mais aussi pour Doc qui retrouve sa dignité de médecin. Seul le banquier est toujours laissé à l'écart, froid et indifférent aussi bien à la prostituée qu'à la femme enceinte. Seul compte pour lui d'arriver à temps avec sa valise. Il est le seul à ne pas être autour du bébé, jeune coyote (Buck avait confondu son cri avec celui de l'animal).

L'humour y est omniprésent. Buck,bon vivant,  est constamment rabroué pour sa gourmandise et sa poltronnerie. Peacock voit son nom sans cesse écorché par tous les personnages. Et le tenancier fait preuve d'un machisme d'une autre époque : "- Elle était si bonne : je pouvais la battre, elle travaillait tout autant". "- Ta femme ? ". "- Non, ma jument. Trouver une autre femme ça ira, mais c'est le cheval que je regrette."

Un métawestern

Ce métawestern peut se lire comme une critique cinglante de la corruption capitaliste et de l'hypocrisie républicaine et, bien entendu, comme un hymne aux valeurs égalitaires du New deal. André Bazin dans son article "Evolution du Western" (1955) écrivait de La chevauchée fantastique que le film était "l’exemple idéal de la maturité d'un style atteignant le classicisme. John Ford parvenait à l'équilibre parfait entre les mythes sociaux, l'évocation historique, la vérité psychologique et la thématique traditionnelle de la mise en scène de western. Aucun de ces éléments fondamentaux ne l'emportait sur l'autre. La chevauchée fantastique évoque l'idée d'une roue si parfaite qu'elle demeure en équilibre sur son axe en quelque position qu'on la place.

Cela pouvait aussi devenir un western sophistiqué qui lui permettrait de retourner à son genre préféré. Ford n'avait pas tourné de western depuis Trois sublimes canailles en 1926. Dix ans plus tard, Hollywood l'avait oublié et considérait les films muets comme des reliques. Les westerns étaient essentiellement des séries B. Cela explique pourquoi Ford passa une année et demie de frustration à essayer de produire la future Chevauchée fantastique qu'il voulait tourner en technicolor avec un gros budget. Finalement seul le producteur, Walter Wanger, accepta d'en faire un film mais à modeste budget, en noir et blanc, distribué par United Artists. Ford imposa John Wayne dont la carrière de piétinait depuis l’échec commercial de La piste des géants (Raoul Walsh, 1930).

Monument Valley

"Je pense qu'on peut dire que la vraie vedette de mes westerns, c'est le paysage, déclara Ford en 1964. Monument Valley a une rivière, des montagnes, des plaines, du désert, bref, tout ce que la terre peut offrir. Je m'y sens en paix. J'ai voyagé partout dans le monde mais je considère que c'est le plus bel endroit sur terre, le plus complet, le plus paisible".

Au moment du tournage, en octobre 1938, Monument Valley était un lieu méconnu et l'un des plus éloignés du chemin de fer : la ligne la plus proche était à plus de 300 kilomètres. Il y avait peu de routes et la seule communication avec le monde extérieur était une ligne téléphonique et une radio d'urgence. Les Navajos y vivaient comme en 1885, année où se passe La Chevauchée fantastique. Le premier film tourné en partie dans Monument Valley est The vanishing American (George B. Seitz, 1925) adapté du roman de Zane Grey.

La version communément admise attribue la découverte de Monument Valley à Harry Goulding qui y dirigea pendant des années un comptoir avec sa femme. Goulding aurait été en quête d'une nouvelle source de revenus pour son commerce et la tribu Navajo qui avait été tout particulièrement affectée par la crise et les réductions de subventions gouvernementales. Il serait donc allé à Hollywood avec une série de photos de Monument Valley, arrivant sans rendez-vous dans les bureaux du producteur Walter Wanger. Il réussit à parler à Danny Keith, qui était chargé de la recherche des extérieurs et qui montra les photos à Ford. Enthousiasmé, celui-ci affréta un avion dès le lendemain pour aller sur place. La troupe de La chevauchée fantastique dépensa 60 000 dollars sur un budget de 531 374 dollars. Vingt-six membres de la troupe furent logés chez les Goulding et vingt-deux autres dans un cantonnement construit tout exprès. Mais Ford et treize autres membres clés du personnel logeaient comme la plupart des visiteurs de marque à Keyenta, à quarante kilomètres au sud de Monument Valley dans l'auberge de John Wetherill et de sa femme. Dans la mythologie fordienne, les Goulding ont complètement supplantés les Wetherill qui étaient pourtant là avant eux et furent les premiers à faire venir des compagnies de cinéma dans la région.

Un paysage reconstruit

La chevauché fantastique contient relativement peu de scènes filmées sur place et aucune avec John Wayne et les interprètes principaux. Le budget modeste, ne permit que quarante-sept jours du tournage du 31 octobre au 23 décembre 1938, et Monument Valley n'accueilli que les sept premiers jours, avec la cavalerie, les indiens, les guerriers indiens et des doublures pour les passagers de la diligence. La troupe retourna ensuite en Californie pour tourner la fameuse poursuite de la diligence par les indiens à Lucerne Dry Lake dans le désert Mohave près de Victorville. La troupe revint aux studios de la Goldwyn pour tourner les intérieurs. Le duel final fut également tourné aux studios de la Goldwyn mais les premières scènes, dans la ville de Tonto, furent filmées dans la rue des westerns des studios Republic. D'autres scènes d'extérieurs furent tournées sur la Kern River près de Kernville et à Chatsworth, Calabasas et Newhal. A Newhall, Ford utilisa le même lieu pittoresque que Beale's Cut qui figure abondement dans Straight Shooting et Le cheval de fer.

Le cinéma est une construction, le montage pouvant faire apparaître des espaces proches comme très éloignés de ceux précédemment montrés. La chevauché fantastique en présente un cas d'école puisque la poursuite finale, juste avant l'arrivée à Lordsburg, est précédée des plans d'indiens sur Monument Valley dans la même configuration que lors du départ de la diligence.

La diligence arrive une première fois en haut d'une colline avec, à l'arrière plan, West Mitten, East Mitten et Merrick Butte.
Voir : Tonto - Dry Fork
Avant l'attaquefinale,
les Indiens sont postés devant West Mitten
Voir : Dry Fork - Apache Wells- Lordsburg

Le voyage de Tonto, au centre de l'Arizona, vers Lordsburg, au sud du Nouveau Mexique à la frontière du Mexique, est décrit comme un parcours de deux jours : Dry Fork à midi, Apache Wells, le soir, après sept heures de diligence où ils passent la nuit et le petit matin ; Lee's Ferry où le pont a été brûlé par les Indiens, Lordsburg le deuxième soir puis la frontière mexicaine. Pourtant il commence par des plans de Monument Valley que l'on retrouve, identiques, à la fin.

La récurrence de ce paysage qui envahit le film (comme s’il était partout) fait de Monument Valley l’emblème de l’ensemble de l’Ouest américain. Ford comprit comment avec Monument Valley apporter une grandeur mythique à sa vision de l'Ouest. Dans La chevauché fantastique l'alternance entre les comportements mesquins qui se déroule à l'intérieur de la diligence et la majesté du paysage fonctionne comme un commentaire métaphorique sur l'existence d'un système de valeurs morales et spirituelles plus vaste, reconnu davantage par les spectateurs que par les personnages eux-mêmes.

Non seulement Monument Valley était encore presque vierge quand Ford y vint pour la première fois, ce qui lui permit de se l'approprier mais le paysage le resta pendant toute la vie du cinéaste. A de rares exceptions près, les autres réalisateurs tendaient à éviter ces lieux par déférence pour le maître.

Réception

Sorti le 2 mars 1939 le film fut un succès public, réalisant près d'un million de dollars de recettes sur ses dix premiers mois d'exploitation. Pour la deuxième fois, Ford reçut le prix des critiques new-yorkais et fut nominé aux Oscars. Il reçut sept nominations y compris pour le meilleur film (Autant en emporte le vent obtint cet Oscar ainsi que sept autres dont celui de la réalisation. Le film de Ford gagna dans deux catégories : meilleur acteur de second plan (Thomas Mitchell) et meilleure musique.

La chevauchée fantastique atteint à un équilibre parfait entre d'une part, les scènes d'action, le climat de menaces, de danger mortel qui pèse sur les voyageurs et, d'autre part, la description fouillée, drue, laconique de chacun des personnages. Équilibre aussi entre le théâtre et le mouvement, le lieu clos et l'immensité cosmique, l'anecdotique et l'essentiel, l'aventure et le message.

Test du DVD

Editeur : Editions Montparnasse. Septembre 2009. Nouveau master restauré, version originale, sous-titres français.

Supplément : Présentation par Serge Bromberg.