La vie des morts

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1991

Avec : Thibault de Montalembert (Christian MacGillis), Roch Leibovici (Yvan MacGillis), Marianne Denicourt (Pascale MacGillis), Bernard Ballet (Edouard MacGillis), Suzel Goffre (Irina Lenehan). 0h54 .

Une grande maison bourgeoise du nord de la France, aujourd'hui. Patrick a fait une tentative de suicide, en se tirant une balle dans la tête. Il est à l'hôpital dans un état grave. Les siens, cousins et cousines, oncles et tantes, se réunissent, certains accompagnés d'amis du moment, étrangers à la famille et encore plus au drame qui se joue. Retrouvailles, attente, amusements crispés, crises nerveuses rentrées, cohabitation forcée, conversations confuses, allusives dont les mots se chevauchent. Et, obsédante, l'image de l'agonisant...

Pascale habite là, avec son père, et semble particulièrement affectée. Mal au ventre, spasmes et vomissements dans la salle de bains, diatribe en plein repas contre la famille et surtout contre les mères, responsables de tous les malheurs, selon elle. Chacun essaie de comprendre le geste du garçon : la drogue, la fille qui venait de la quitter ? Christian le rappelle : cette famille n'a pas été épargnée, a eu son lot de suicidés et de fous. Le soir, on écoute Mozart et on y éprouve un vrai bonheur.

Le lendemain, dimanche, après la bousculade dans la salle de bains, il y a celui qui ne veut pas aller à la messe, dite pour Patrick, mais cela n'empêche pas tout le groupe de s'y retrouver. A la sortie de l'office, la mère de Patrick, qui vivait loin de lui, est là également. "Quand quelqu'un de cet âge meurt, il faut chercher le coupable", affirme-t-elle en se désignant. Les garçons se livrent à une frénétique partie de football. Se dépenser, oublier, mais toujours revenir à Patrick.

La nuit suivante, Pascale se réveille et constate qu'elle est en sang. Dans la cuisine, son père est déjà là, devant une tasse de café. Il a été réveillé par l'hôpital : Patrick est mort. Que fait-on ? Il est encore tôt. Attendons un peu pour prévenir les autres.