La femme du dimanche

1975

Genre : Drame social

(La Donna della Domenica). Avec : Jacqueline Bisset (Anna Carla Dosio), Marcello Mastroianni (Commissaire Santamaria), Jean-Louis Trintignant (Massimo Campi), Aldo Reggiani (Lello Riviera), Pino Caruso (De Palma). 1h45.

Turin, mardi soir. Le crâne défoncé par un phallus de pierre simili-pompéïen, l'architecte Garrone est trouvé mort dans son étude par un arpenteur. Celui-ci a croisé un peu plus tôt dans la rue une femme blonde vêtue d'un imperméable de plastique transparent, portant à la main un sac orange décoré d'une étoile de mer ainsi qu'un objet tubulaire enveloppé dans un journal.

L'enquête est confiée aux inspecteurs De Palma et Santamaria. Ce dernier, un provincial "monté " du Sud, est chargé des investigations délicates; un couple de domestiques a en effet apporté une lettre qui rend suspectes deux personnes de la haute société: la belle Anna Carla Dosio, épouse d'un riche architecte quinquagénaire qui la néglige, et son ami Massimo Campi, un oisif qui a une liaison discrète avec le jeune Lello Riviera, modeste fonctionnaire municipal. Ce dernier, prêt à prouver l'innocence de son amant, mène sa propre enquête

Santamaria, malgré l'aide de Anna Carla qui rompt ainsi la monotonie de son existence, ne progresse guère, contrairement à Lello qui est si près du but qu'il est assassiné à son tour, le samedi après-midi... Santamaria parvient finalement à résoudre l'énigme : Garrone, qui travaillait sur des projets d'aménagements municipaux, et Ines Tabusso, la propriétaire désargentée d'une villa possédant une fontaine classée, étaient de mèche pour tirer profit d'une indélicate opération immobilière. Mais l'affaire tardant et les exigences de Garrone grandissant, la vieille fille avait dû supprimer celui-ci, de même que le trop curieux Lello.

Le dimanche matin, Anna Carla quitte le lit de Santamaria pour rejoindre son mari. En route, elle croise Massimo avec lequel elle reprend ses échanges intellectuels stériles.

Plus qu'un film policier, il s'agit d'un drame social aux aspects psychologiques et sociaux subtilement désabusés ; une attaque en règle contre l'entre-soi de la bonne société turinoise, terriblement attentive aux seules apparences.