Les godelureaux

1961

D’après le roman de Eric Ollivier. Avec : Jean-Claude Brialy (Ronald), Charles Belmont (Arthur), Bernadette Lafont (Ambroisine), Stéphane Audran (Xavière), Jean Tissier (le président). 1h39.

Ronald est un richissime jeune oisif qui passe son temps, avec des amis, à des jeux idiots. Victime lui-même d'une plaisanterie qui l'a blessé dans son orgueil - Arthur, un pilier comme lui de Saint-Germain-des-Prés, a simplement déplacé sa voiture - Ronald décide de se venger : "Je ne sais pas encore comment, mais Dieu y pourvoira. Il me faut un miracle ! A moi Satan! " Et le miracle se produit : "Pantalon collant, style blue-jeans, polo collant, petit baluchon noué dans un mouchoir d'Hermès, c'est Ambroisine en marche. "

Ronald pousse Ambroisine dans les bras d'Arthur qui, éperdu d'amour, supporte tout de la jeune femme. C'est exactement ce que souhaitait Ronald qui, manipulant Ambroisine à son gré, fait et défait le couple au grand désespoir d'Arthur. Après avoir définitivement escamoté l'instrument de sa vengeance, Ronald révèle la vérité à l'amant éploré; sa facile victoire ne le réjouit d'ailleurs pas comme il le souhaiterait.

Un an plus tard, à Cannes, Arthur retrouve Ambroisine; celle-ci, vaguement snob, semble devenue respectable. Le jeune homme, quant à lui, n'éprouve plus de passion.

Ronald dira aux âmes charitables, lors de la fête qu'il a organisé pour eux : "La beauté les scandalise, la veillesse les scandalise. Ce qui n'inquiète pas est malhonnete. Votre charité c'est de la frime. Vos œuvres un ramassi de bavards et de méchants egoismes. Vous etes tous des farceurs, des passés de mode, des fantomes".

Montage parallele entre la scène avec Arthur et son père et l'orgie chez eux menée par Ronald. Les petits incidents dans l'une (verre cassé eau renversé, part de tarte, ivresse) sont formidablement grossis dans l'autre.