L'étrange couleur
des larmes de ton corps

2013

Genre : Giallo

Avec : Klaus Tange (Dan Kristensen), Anna D'Annunzio (Barbara), Jean-Michel Vovk (L'inspecteur  Vincentelli), Ursula Bedena (Edwige), Sam Louwyck (Le propriétaire), Joe Koener (Paul), Birgit Yew (Jany), Hans De Munter. 1h53

Dan Kristensen, homme d'affaires danois, sommeille dans l'avion qui le ramène à Bruxelles. Il rêve de pratiques sexuelles dangereuses avec liens et couteau passé sur la peau nue de sa femme, Edwige. Arrivé à l'aéroport, Dan lui dit arriver chez eux dans une demi-heure. Il rentre en effet dans un bel appartement Art déco. Il trouve la chaîne mise à l'intérieur mais, après avoir forcé la porte, les lieux déserts, sans un mot d'accueil. Il appelle en vain Edwige. Les quatre messages de ses trois jours d'absence sont toujours sur le répondeur.

Dan boit, court après un homme barbu qui sort de l'immeuble. La porte de celle-ci s'étant refermée, il sonne à l'interphone chez les autres locataires. Celle du 7e accepte de lui ouvrir. Elle lui raconte que son mari, Paul, lui aussi, avait disparu quelques jours après sa retraite. Ils faisaient l'amour  et avaient entendu des bruits étranges. Paul avait percé le plafond puis avait grimpé pour passer de l’autre côté du plafond, elle avait suivi ses pas au stéthoscope et finit par entendre bruit de couteau et râles. Une goutte de sang était tombée sur son visage et elle avait vu un œil rempli de haine, de folie, de peur. La vieille femme dit à Dan de partir.

Dan monte vers le toit et voit la voisine du 7e sur le toit, nue, Barbara. Il lui dit rechercher sa femme. Pris de vertige, il se réveille.

L'inspecteur Vincentelli sonne à sa porte; Dan l'aurait appelé dans la nuit. Il lui explique être revenu de Francfort pour un rendez-vous professionnel car il travaille dans la téléphonie. Vincentelli avait travaillé pour un homme dont la femme avait disparu mais c'est lui qui avait peur de disparaitre. En ce temps-là, Vincentelli était barbu. Il prenait frénétiquement en photo la femme qui se masturbait. Il avait dit à son commanditaire n'avoir rien à craindre. Vincentelli la poursuivit dans un bâtiment où elle avait rendez-vous avec une femme en rouge, observation perturbée par une enfant aux bonbons rouge et poupée. Il avait repris des photos avait soulevé le drap mais avait été inquiété par la femme en rouge qui l'avait attrapé par le cou alors qu'il criait. Vincentelli quitte Dan en attendant de lui des éléments plus concrets.

Dan fait réparer la chaîne et téléphone à Dora à Francfort qu'il va prendre quelques jours de repos. Un autre coup de fil, réveille le souvenir d'Edwige mais il a l'impression qu'un homme barbu est derrière lui. Il se précipite chez son voisin; c'est son propriétaire qui le trouve trop bruyant. Dan descend au rez-de-chaussée voit passer une mystérieuse femme en rouge mais décide de rentrer dans son appartement

La chaine est posée. Dan range son appartement et ouvre une mystérieuse boite à chapeau, bâton de magie, jeu de lettres, poupée et poupée gigogne, voiture et une bande magnétique. Dan l'écoute :

Je suis enfin libéré, il ne me reste plus qu'à me débarrasser de Dan, cet homme abject. Maintenant que j'ai découvert ma profonde nature, je sais que ce qu'ils appellent mon vice n'est autre que mon plaisir et que mon plus grand plaisir serait de le voir souffrir.

Déstabilisé, Dan regarde l'envers du dessin et voit le chiffre 7. Il monte chez Barbara qui le drogue en lui disant "c'est toi que je veux connaitre". Elle devient statue de lumière et il entend "ca te plait les coups de fils mystérieux, elle fait éclater le globe de verre et, en l'étreignant lui enfonce des morceaux de verre sur le corps.

Dan quitte l'appartement alors que se confondent les visages de femme Barbara et Edwige; le matin il se réveille avec à côté de lui Edwige, décapitée.

Plusieurs fois la lumière rouge retentit pour le réveiller. Il s'appelle en pleine nuit: "Cc'est moi ; je veux t'aider. Il y  a quelqu’un chez toi qui veut te tuer"; Dan se regarde lacéré de coups de couteaux puis fuyant par la fenêtre. Il se bat au rasoir il est attaqué, percé, lacéré.

Dan est interrogé par l'inspecteur sur la tête décapitée. Il repasse la bande. Après la voix de l'homme celle de la femme, qui dit :

Mon plus grand plaisir sera de la faire souffrir autant qu'il m'a fait souffrir durant toutes ces années son  adoration est le pire des cadeaux, son regard la pire des prisons qu'il garde mon image qu'il se perde dedans, il n'y a rien à y trouver.

Dan reconnait que c'est la voix de sa femme. Il dit qu'un barbu est rentré chez lui à son insu. Ce serait le locataire du rez-de-chaussée. Mais celui-ci n'est pas barbu. Le propriétaire reçoit un coup de fil sardonique de la même femme en rouge qui prend un couteau. Il redescend confirme que l'homme imberbe est bien M Teize, le locataire du rez-de-chaussée. L’inspecteur lui confirme que la femme de Dan a été décapitée avec un coup de poignard au sommet du crâne. Apparition derrière une porte de la femme en rouge. Le propriétaire lit un journal intime :

Jje ne veux pas te perdre, il y a quelque chose en moi, mon corps me devenait étranger ça m'envahit parfois je résiste c'est comme s'il y avait une autre personne qui vit chez moi, en moi. Sa force devient la mienne, je ne la contrôlais plus. Je ne sais plus ce qui est vrai. Elle veut me contrôler, parfois ça sort de moi mais ça revient toujours. J'ai l'impression de vivre dans un perpétuel cauchemar. Je voudrais m'en débarrasser. L’assouvir ou résister. Combien de temps vais-je résister ?

En noir et blanc, la femme reçoit un carton à chapeau, pendant qu’elle se masturbe, le carton s'ouvre avec un homme sous le chapeau qui se colle au plafond pendant que les gants lui font absorber une perle agressée par l'homme au chapeau; Combien de temps vais-je pouvoir résister. Le propriétaire referme le journal intime.

Sur l'interphone, Dan voit un traiteur rentrer, suivi de la femme en rouge et de l'inspecteur. Il regarde les photos d'Edwige. Quand le livreur sort, un barbu entre. Dan se précipite mais ne voit personne. Il s'aperçoit qu'il saigne d’un morceau de verre et rentre se soigner dans son appartement. Derrière la glace une voix masculine l'appelle : "Dan, approchez ! C'est moi que vous cherchez. Vous m’avez mis en danger, tous les appartements communiquent entre eux; il y a d’anciens murs cachés derrière les nouveaux murs de cette maison, des murs datant de l'époque où elle n'était pas encore divisée en appartements. J'ai plusieurs accès pour rentrer chez vous. A cause de vous, on sait maintenant que j'existe. Je dois fuir cette maison, je connais certains secrets sur ceux qui habitent ici. Votre femme aussi en connaissait. Elle en connaît une certaine Laura. Tout a commencé avec des jeux qui allaient de plus en plus loin. Votre femme cherchait à dépasser les limites de son corps afin d'y trouver ce qui s'y cachait. Mais au lieu de l'amener là où elle avait espéré, ces jeux l'ont entraînée sur le chemin de Laura. En secret, Laura torturait votre femme. Votre femme a voulu s'échapper. Laura lui avait pourtant ouvert une nouvelle voie. L'homme barbu est égorgé. Dan appelle Tely pour lui dire qu'il a trouvé l'homme barbu derrière un mur

Celui-ci dans la maison découvre els habits abandonnés de la femme en rouge et s'approche de son lit où elle dort nue. Il la photographie mais son téléphone sonne elle prend son couteau et le poursuit

Pendant ce temps, Dan fait tomber le mur de carrelages. Il croise la femme en rouge elle ouvre la chambre 7, il se voit petit garçon avec une jolie adolescente. Laura (en noir et blanc est poursuivie, elle crache sa pastille, à ce moment elle est poignardée sur le haut du crane

Il affirme avoir  vu Laura au propriétaire qui connaissait aussi une Laura qui était brune mais devrait avoir les cheveux blancs. Il est couvert de sang. Le propriétaire lui ordonne de partir. Il ramasse un bouquet : "ta part sombre est la plus belle chose que tu aies et elle m'appartiendra toujours. Mes condoléances". Chez lui, la chaîne est mise. Il entend des râles. Il rentre à nouveau derrière le mur, il voit le prioritaire endormi par Barbara, l’inspecteur vient  l’empêcher de parler et tire sur Barbara qui allait poignarder le propriétaire. Il rentre chez lui et voit que quelqu'un est encore venu mettre les roses dans l'eau. C'est Dora qui est dans son lit et l'appelle mon trésor, c'est elle qu'il aima il y a 25 ans. Dora a un poignard mais il l'empêche de le tuer. Elle repart en taxi.

Dan boit de nouveau et regarde les photos d'Edwige. Le proprietaire celles de Laura alors que Vincentelli regarde les clichés qu'il avait pris autrefois. La photo d'Edwige brule.

Le propriétaire ferme le livre, Dan déplie le numéro 7 et l'inspecteur se munit des cotons démaquillants. Dan est le premier à franchir de nouveau le mur. Il se revoit enfant et la jeune femme aux yeux marron qui l'aimait lui tendait la main. Il est brutalement tué d'un coup de couteau au sommet du crâne.

Vincentelli dans le grenier voit le tableau qui servait au dessin. Il touche le coton démaquillant et se revoit lire un magasine où le sexe est une bouche. Il consulte le journal intime, vierge cette fois et les photographies de Laura, tout à la fois jeune fille, et Edwige et d'autres femmes. Il tire dans une armoire : c'est Dan avec sa blessure-vagin sur le crane. Vincentelli est tué d’un coup de poignard derrière la nuque qui passe au travers de sa bouche. Il meurt, son dernier souffle descend vers, Jenny, la vieille femme du 7e. Il expire en se revoyant adolescent regarder le filet de sang couler de la cuisse de Laura, en jupe, et prononçant son nom.

Magnifiques décors art nouveau : Villa Bergeret et la Villa Majorelle à Nancy, l'hôtel Solvay, Bibliothèque Solvay, l'hôtel Hannon,  l'hôtel Ciamberlani, Maison Cauchie.

Villa Bergeret

 

Villa Bergeret et hotel Solvay

 

l'hôtel Hannon,  l'hôtel Ciamberlani,

Le montage rapide et utilisant volontiers le split screen perd volontiers son spectateur danses méandres narratifs. Un moyen de s'y repérer : Dan Kristensen a les yeux bleus, L'inspecteur les yeux verts et le propriétaire les yeux marron.