Stardust memories

1980

(Stardust Memories). Avec : Woody Allen (Sandy Bates), Charlotte Rampling (Dorrie), Jessica Harper (Daisy), Marie-Christine Barrault (Isobel), Tony Roberts (Tony), Daniel Stern (l'acteur), Amy Wright (Shelley), Helen Hanft (Vivian Orkin), Gabrielle Strasun (Charlotte Ames), Mary Mims (Claire Schaeffer) . 1h30.

Assis dans le compartiment d'un train de banlieue à l'arrêt, entouré de voyageurs silencieux, le célèbre cinéaste Sandy Bates aperçoit dans un autre train la femme de ses rêves, une ravissante blonde qui lui envoie un baiser. Sandy se lève et les deux trains démarrent dans des directions opposées. Le mot fin apparaît. Nous nous retrouvons dans une salle de projection. Sandy Hates est un metteur en scène adulé et célèbre pour son œuvre cinématographique comique. Invité par un club d'une petite station balnéaire de Long Island à participer à une rétrospective débat, il passe un week-end au "Stardust" confronté à ses souvenirs. Vivant entourés de parasites, Sandy Bates se réfugie dans des rêves de plus en plus fous. Ses soi-disant admirateurs n'ont rien compris à son œuvre. Même le week-end avec Isobel, sur laquelle le cinéaste comptait pour reprendre goût à la vie, se solde par un échec. Intervient Dorrie, femme énigmatique et névrosée. Amoureux, Sandy n'a que des ennuis. Cette nouvelle rencontre l'oblige à reprendre sa quête de la femme idéale. Parmi toutes les connaissances féminines qui perturbent la vie de Sandy, seule Daisy semble être à la hauteur et possède assez de chaleur pour sauver le cinéaste de ses fantasmes. Les rapports entre Sandy et Daisy semblent cependant être mal définis. À la fin Sandy se rend compte que tout ce que nous pouvons espérer de l'existence, ce sont quelques moments de grâce.

Tourné en noir et blanc, ce film ne put échapper à la référence du Huit et demi de Fellini (1963) : son héros, Sandy Bates, est en effet un cinéaste en proie aux affres de la création et dont les fantasmes artistiques ne font pas bon ménage avec les dures réalités de sa vie sentimentale. Un des personnages du film exprime d'ailleurs bien l'idée que se font les Bates, Fellini et autres Allen de leur métier: " Ils filment leur moi qui souffre et ils appellent ça de l'art."

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