Dans ce tableau, le personnage principal est la couleur et la couleur est consacrée à une fin : la violence et l'expressivité émotionnelle qui l'emporte sur tout le reste. Elle cherche à provoquer chez le spectateur un frisson d'horreur et de douleur comparable à celui qui a brisé les hommes et les femmes qui ont détaché le corps du Christ de la croix et l'ont enterré.
La lumière n'a rien de naturelle mais n'est pas non plus une évocation poétique : la scène semble comme éclairée par la foudre. Dans ce grand éclair aveuglant, les personnages sont figés dans leurs attitudes et même dans leurs pensées. Le grand corps livide et presque vert du Christ aux cheveux et à la barbe roux paraît comme dangereusement suspendu. Son poids semble le faire glisser hors de l'emprise des hommes, à rude épreuve sur les échelles.
Rosso connaissait La déposition du Pontormo et La Pietà de Michel-Ange, mais le Christ de cette déposition est plus proche encore d'un dessin que Michel-Ange réalisa pour sa Pietà vers 1519-20, et qui hanta Rosso à la fin de sa vie.