Millais a peint le paysage du tableau lors de son séjour
chez son ami William Holman Hunt dans une ferme du Surrey à l'été
et l'automne 1851. Ces deux saisons lui ont été nécessaires
pour représenter le ruisseau et les fleurs dont toutes ne fleurissent
pas en même temps. Certaines d'entre-elles sont citées
par Shakespeare dans Hamlet
et certaines ont été ajoutées pour leur valeur
symbolique.
|
|
Partie de la Hogsmill river
où Millais a probablement peint Ophelia
|
Ce n'est qu'à l'hiver 1852, selon une méthode
très utilisée par les préraphaélites que
Millais peint le personnage dans son studio à Londres. Elizabeth
Siddal, modèle favori du groupe et future épouse de Rossetti,
posa dans une baignoire chauffée, portant une robe démodée.
Acte IV, scène 7 de Hamlet
:
LA REINE : Un malheur marche sur les talons dun
autre, tant ils se suivent de près : votre sur est noyée,
Laertes.
LAERTES : Noyée! Oh! Où donc ?
LA REINE : Il y a en travers dun ruisseau un saule
qui mire ses feuilles grises dans la glace du courant. Cest là
quelle est venue, portant de fantasques guirlandes de renoncules,
dorties, de marguerites et de ces longues fleurs pourpres que
les bergers licencieux nomment dun nom plus grossier, mais que
nos froides vierges appellent doigts dhommes morts. Là,
tandis quelle grimpait pour suspendre sa sauvage couronne aux
rameaux inclinés, une branche envieuse sest cassée,
et tous ses trophées champêtres sont, comme elle, tombés
dans le ruisseau en pleurs. Ses vêtements se sont étalés
et lont soutenue un moment, nouvelle sirène, pendant quelle
chantait des bribes de vieilles chansons, comme insensible à
sa propre détresse, ou comme une créature naturellement
formée pour cet élément. Mais cela na pu
durer longtemps : ses vêtements, alourdis par ce quils avaient
bu, ont entraîné la pauvre malheureuse de son chant mélodieux
à une mort fangeuse.
 |
Le saule pleureur penché sur Ophélie
est un symbole de l'amour abandonné. |
 |
Les renoncules au premier plan ressemblent
aux boutons d'or et symbolisent l'ingratitude ou de puérilité |
 |
Les orties qui poussent autour des
branches du saule représente la douleur. |
 |
Les marguerites flottant près de la
main droite représente l'innocence. Ophélie mentionne aussi «Il
y a une marguerite» dans l'acte 4, scène 5. |
 |
La salicaire pourpre sur le coin supérieur
droit de la peinture, à proximité du bord du cadre, fait allusion
aux fleurs pourpres de la pièce. |
 |
Les roses roses qui flottent près de sa joue (en haut
à gauche) au bas de sa robe et les roses des champs blanches qui
poussent sur la rive du fleuve (en haut à droite), peuvent faire
référence à l'acte IV, scène V lorsque Laërte appelle
sa sœur, "rose du mois de mai".
Les roses portent aussi de nombreuses significations symboliques
: la jeunesse, l'amour et la beauté.
|
 |
 |
 |
La guirlande de violettes autour du cou d'Ophélie fait aussi
référence à l'acte IV, scène V. "Je vous aurais
bien donné des violettes, mais elles se sont toutes fanées, quand
mon père est mort... On dit qu’il a fait une bonne fin".
Les violettes sont un symbole de fidélité et ils peuvent aussi
symboliser la chasteté et la mort chez les jeunes gens.
|
|
|
 |
Les fleurs des prés à la gauche de
la salicaire pourpre peut signifier la futilité (le manque de but
ou l'inutilité) de sa mort. |
 |
Le myosotis bleu pâle sur la
berge de la rivière au dessous de la salicaire pourpre se
tarduit en angalsi et en allemand par les Ne-m'oubliez-pas et portent
cetet signification. |
 |
Les pensées qui flottent sur la robe
dans le centre, se référer à l'acte IV, scène V, où Ophélie cueille
des fleurs sur le terrain («c'est pour les pensées»). Ils représentent
la pensée et ils peuvent aussi signifier l'amour en vai |
 |
La tristesse d'Ophélie est symbolisé
par l'œil du flottant de faisan à proximité de la pensées (semblable
à du pavot) ... |
 |
... et le flottement fritillaire entre
la robe et le bord de l'eau dans le coin en bas à droite |
 |
Le coquelicot rouge vif avec ses graines
noires représente le sommeil et la mort. |
 |
Millais inclut des jonquilles dans la peinture
car il sent que la peinture besoin de plus de jaune. Elles n'ont
pas été observées du Surrey à l'été
et l'automne 1851., Millais les a acheté de Covent Garden à Londres.
Elles sylmbolisent le faux espoir.
|
 |
Certaines personnes croient qu'il y
a un crâne caché dans la peinture quil est en effet difficile d
ene aps voir uen fois l'emplacement est révélé. Cela pourrait aussi
bien être juste la lumière et l'ombre dans le feuillage. |
 |
Le rouge-gorge dans les branches du
saule peut renvoyer au vers "Car le rouge-gorge est toute ma
joie», lorsqu'elle chante en perdant l'esprit dans l'acte IV, scène
5. Millais l'a peut-être choisi spécialement pour sa poitrine
rouge, couleur traditionnelle du martyre en gardant une connotation
de sang répandu et donc la mort. |
 |
Lors de la période victorienne, le
lierre (femme) a besoin du chêne robuste (l'homme) pour son soutien.
Le lierre est aussi associé à lae mélancolie à
l'image des ruines couvertes de lierre, motif récurent du
mouvement romantique. |
Source : Tate
Gallery

|