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Le repos durant la fuite en Egypte

1480

Le repos durant la fuite en Egypte
Hans Memling, vers 1480
Huile sur bois, 48 × 26,8 cm
Paris, Musée du Louvre.

Le Triptyque du Repos pendant la Fuite en Égypte est un petit triptyque du peintre primitif flamand Hans Memling, réalisé vers 1480. Il est démembré, transféré sur d'autres supports, retaillé et complété : le panneau central, avec le Repos pendant la fuite en Égypte entouré de Saint Jean-Baptiste sur le volet gauche et Sainte Marie-Madeleine sur le volet droit est au musée du Louvre à Paris. Les peintures extérieures des volets, représentant saint Étienne et saint Christophe, sont au Musée d'art de Cincinnati aux États-Unis.

Ce petit triptyque n'a été reconstitué que dans les années 1970. Les quatre saints et la Vierge se tiennent sur une parterre semé de fleurs. Derrière les quatre saints, dans un paysage vallonné, entre des bâtiments imaginaires et sous des portiques, se jouent de minuscules petites scènes de leur légende.

Derrière saint Étienne, que l'on reconnaît à la pierre qu'il tient à la main, et qui rappelle qu'il a été lapidé, sous l'apparition du Christ dans le ciel, la Dispute de saint Étienne et des juifs et sa Lapidation.

On reconnaît saint Christophe à sa fonction de porteur du Christ. Selon la légende, rapportée dans la Légende dorée, le géant qui cherchait à se mettre au service de l'homme le plus puissant du monde, rencontre à la fin de sa quête un ermite, représenté à sa droite. Derrière la personne du saint, deux scènes représentent son martyre : le Martyre du heaume brûlant (un casque de fer rougi au feu est mis sur sa tête) et sa décollation.

Derrière Jean-Baptiste, on aperçoit le Festin d'Hérode, la Décollation de saint-Jean Baptiste, le Ecce Agnus Dei et le Baptême du Christ.

Derrière Marie-Madeleine, on voit le Repas chez Simon, la Résurrection de Lazare, le Noli me tangere ainsi qu'une image rare de l’Assomption de Marie-Madeleine lors de sa vie érémitique en Provence. Marie-Madeleine, élégamment vêtue, est reconnaissable à son attribut le plus fréquent et le plus ancien, le vase à nard dont elle oint les pieds de Jésus chez Simon (et qu'elle avait apporté avec elle au Sépulcre).

Le panneau central, avec le repos pendant la fuite en Égypte, rappelle à l'arrière-plan les événements qui l'ont précédé : le Massacre des Innocents et le Miracle du champ de blé, scènes inhabituelles par leur exécution iconographique. La Vierge est debout, alors qu'habituellement, elle se repose assise. Joseph, derrière elle, cueille des dattes d'un arbre qui se penche miraculeusement vers lui. Il est accompagné du bœuf et de l'âne. Sa gourde est posée entre les racines de l'arbre, à l'endroit où va jaillir la source. Divers animaux peuplent la scène  : à l'extrême gauche, un couple de lions, deux singes sur le rocher, un oiseau de proie au sommet, une pie à la mi-hauteur.